Nous poursuivons le chapitre 55, ce 8/8, "Des vêtements et chaussures des frères"

Nous soulignons deux aspects spécifiques de ce passage :

v 18 "Pour supprimer à la racine ce vice de la propriété.."

v 21"Que l'abbé prenne en considération le besoin des faibles et non l'envie des malveillants !"

En résumé de ce chapitre nous observons qu'il est donné à chacun selon ses besoins, le moine reçoit tout ce dont il a besoin au sein du monastère, la pauvreté est ici  recherchée pour s'opposer à l'accumulation. C'est une bonne leçon  pour savoir donner, redistribuer plutôt que d'accumuler. Nous voyons ici que le vêtement traduit bien l'appartenance à une communauté monastique précise et contribue ainsi à lui donner une reconnaissance.

        Le vêtement sert de reconnaissance, y compris dans l'Eglise où la soutane a fait place à l'habit de clergyman et évolue aujourd'hui vers des habits ordinaires pour les prêtre, qui gardent la petite croix sur le revers de la veste.  Pour le moine, la bure révèle bien l'identité du moine mais nous faisons le rapprochement avec l'adage populaire : "L'habit ne fait pas le moine !"

d'où la réflexion bien ajustée : est-ce que le vêtement traduit encore bien la vie d'une personne ? Avec les effets de mode, les publicités, le marketing commercial nous observons que le choix d'un habit ne correspond pas toujours au choix de ceux qui portent tel habit. On pourrait même dire que parfois l'habit devient un masque, une forme d'alibi qui peut provoquer attraction ou rejet : nous pensons au port de certains uniformes, du rejet de telles fonctions qui ne devraient pas concerner la personne qui le porte. On pourrait parler de l'effet "Pygmalion" lorsque nos attentes envers une personne proviennent d'un élément perçu chez elle mais qui n'est pas l'essentiel de sa personne.