Le mariage
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme, et dit : “À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.” Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t‑il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. » Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! » (Mt 19, 3-12)
Tous ne comprennent pas
[Un parrain s’adresse à sa filleule, quelques années après le mariage de celle-ci.]
Si vous n’êtes plus deux, mais une seule chair, le plein épanouissement de ta personne ne peut passer que par sa conjugaison avec la personne de ta moitié.
Comment l’épanouissement plénier de chacune de vos deux personnes peut-il bien se réaliser, alors même qu’il vous faut chacun renoncer à votre épanouissement individuel pour entrer dans la dynamique de l’unité par amour ? Eh bien, il s’agit pour vos deux personnes de ne former qu’un seul « sujet intégral » du mariage qui se constitue, se communique et œuvre d’une manière personnelle et singulière au nom de l’épouse, et d’une autre manière personnelle et singulière au nom de l’époux.
Dans l’œuvre de l’unité conjugale, chacune des personnes manifeste aussi ce qui lui est propre dans l’accomplissement des diverses missions familiales, ecclésiales, sociales et religieuses du mariage. Cela est particulièrement vrai des missions spécifiquement féminines et masculines. Ainsi, selon ces missions, l’unité s’exprime et se manifeste au nom de l’une ou au nom de l’autre personne, mais c’est toujours le « nous » conjugal qui vit et qui agit inséparablement dans l’une et l’autre, à la ressemblance de Dieu. Telle est « la grâce paradisiaque du mariage que le Fils a confirmée » (saint Clément d’Alexandrie).
Osée
Sous le pseudonyme Osée, l’auteur tire les conséquences de la théologie du corps, novatrice, de saint Jean-Paul II.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6