La redevance des deux drachmes
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »
(Mt 17, 22-27)
La liberté de l’amour
Jésus garde les normes éthiques de l’Ancien Testament comme base de sa morale : « Si tu veux entrer dans la vie, obéis aux commandements », dit-il à un jeune homme riche qui voulait obtenir la vie éternelle. En outre, il approuve le principe de rabbi Hillel : « Ne fais pas à ton prochain ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse », en donnant toutefois à ce précepte une dimension plus active et plus engagée : « Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous » (Mt 7, 12).
L’Évangile est loin du moralisme négatif avec son schéma formel de « vertu » qui se réduit finalement à une série d’interdictions. Augustin d’Hippone disait : « Aime Dieu, et fais ce que tu veux », ce qui signifie que le rapport avec autrui doit découler de manière conséquente de la foi. Celui qui connaît le Père ne peut pas ne pas aimer ses créatures. De plus, Jésus le dit ouvertement : « Ce que vous faites au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous le faites » (Mt 25, 40). Il jugera les hommes sur la base non de leurs convictions mais de leurs actions. Ainsi, celui qui sert son prochain sert Dieu, même s’il ne le connaît pas.
Alexandre Men
Prêtre orthodoxe russe, Alexandre Men († 1990) vivait une spiritualité ouverte aux autres religions et profondément enracinée dans la parole de Dieu et la tradition de l’Église. Il est mort assassiné.
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7 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6