Guérison
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie. (Mt 15, 21-28)
Des géants ?
Quelle est donc cette terre, terre sainte, terre bonne, mais habitée par des impies ? Quels sont donc ces ennemis qui habitent la terre des saints ?
L’Apôtre dit : Notre cité est dans les cieux (Ph 3, 20). C’est donc aux cieux que se trouve l’endroit de l’héritage promis aux saints. Et pourquoi penser qu’en ces lieux qui te sont promis il n’y aurait pas actuellement d’habitants que tu devrais chasser en combat ? Comment alors le Seigneur peut-il dire que depuis les jours de Jean Baptiste, le royaume des Cieux souffre violence et que les violents l’emportent (Mt 11, 12) ? S’il n’y avait personne à déloger ni à repousser, serait-il dit que le royaume des Cieux doit être emporté de force (Mt 11, 12) ? Et s’il n’y avait pas d’adversaires à combattre et à vaincre, l’Apôtre ne dirait pas : Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais […] contre les esprits du mal qui sont dans les régions célestes (Ep 6, 12). À toi donc la charge de chasser ces géants et d’entrer dans leur royaume !
Si l’on compare la nature humaine avec celle des démons, nous sommes des sauterelles et eux des géants ; et surtout, si notre foi est hésitante et si l’infidélité nous paralyse, ils seront véritablement des géants et nous des sauterelles. Mais si nous suivons Jésus, si nous croyons à ses paroles, si nous sommes emplis de sa foi, ils seront comme rien devant nous.
Origène
Origène († v. 254), prêtre né à Alexandrie, penseur et spirituel éminent, fut le plus profond exégète de l’Antiquité chrétienne.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6