Deux amis: Hélène et Henri ont décidé depuis quelques années de s'échanger de nombreuses lettres. Ils évoquent la vie quotidienne et aussi les changements importants . Hélène et Henri ont tous les deux la foi. Le but de leur correspondance, le but de leur amitié: c'est de comprendre la vie et comprendre autrui.

Hélène a annoncé à son ami son désir de rentrer au couvent. Henri a bien du mal à accepter le départ de son amie. Pour lui, c'est synonyme de mort, il a l'impression de la perdre.  Il lui écrit:

"Marcel Pagnol a bien raison quand il écrit: "telle est la vie des Hommes: quelques joies très vites effacées par d'inoubliables chagrins.(...)".Prie pour moi je m'égare! "

Hélène lui répond:

Cher Henri; Mon ami égaré,

Comme je serai heureuse de te tirer de ta mélancolie et t'expliquer que la vie est magnifique. J'entends et je comprends ta peine mais entrer au couvent ne signifie pas mourir! Je sais que là-bas, je serai heureuse. Je suis sûre d'accomplir la volonté de Dieu.

Ce qui compte , Henri, c'est d'accomplir cette volonté. Mais attention, ne crois pas  que le Bon Dieu ne nous laisse pas libre. En fait, Il veut notre bonheur, Il veut nous voir avec le sourire, un vrai sourire et il nous montre la voie du bonheur... Libre à nous de l'emprunter. Je t'en prie, Henri, Laisse Jésus te prendre par la main et te conduire sur le chemin qui te mène au bonheur. Il frappe à la porte de ton cœur. Ouvre lui et il te comblera d'un bonheur bien plus grand que tu ne le penses dans ton esprit! 

J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour Marcel Pagnol mais il a tort car Dieu nous veut heureux et non le cœur débordant de larmes. La vie se résume à laisser Le Saint-Esprit nous guider vers la vraie joie et on en trouve une partie sur la terre. 

Ouvre ton cœur au Bon Dieu et tu trouveras de quoi sourire.

Sois heureux, mon ami!

Je t'embrasse.

Hélène

M.C. ; recueil de lettres entre amis