Apparitions de Garaison

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Les faits

Vers 1515, dans la lande de Garaison, un humble hameau situé au Nord des Hautes-Pyrénées et à quelques kilomètres du Gers, la Sainte Vierge apparaît par trois fois près d’une petite fontaine, à une jeune bergère, Anglèze de Sagazan. Elle lui dit : 

Je suis la Vierge Marie, Mère de notre Rédempteur Jésus-Christ. Je veux qu’on bâtisse ici une chapelle. Ici, je répandrai mes dons. N’oubliez pas de remercier Dieu de Ses bienfaits.

A la troisième apparition a lieu le miracle du pain, durant lequel la Sainte Vierge change le pain noir et dur que la bergère portait en sa besace, en beau pain blanc et savoureux. Elle opère cette merveille pour confirmer la vérité de son apparition, ce qui ravit d’admiration tous ceux qui accompagnaient Anglèze. Une magnifique procession s’organise alors, les prêtres, avertis du miracle, revêtent leurs ornements et la Croix marche en tête.

Les miracles et les guérisons se multiplient dès lors sur le lieu de la fontaine, et comme la dévotion augmente de jour en jour, on y bâtit vite, selon la demande de la Vierge, une petite chapelle, puis l’église voûtée qui est encore là aujourd’hui.

Sur l’autel, on y place une statue de Notre-Dame des Sept Douleurs, où Marie, portant sur ses genoux le corps de son Fils crucifié, représente bien « la Mère du Rédempteur ». Cette statue va devenir miraculeuse. En effet, durant les Guerres de religion en 1590, elle est jetée dans un grand feu par un capitaine de bande protestante, et quand elle en est retirée plus de deux heures ensuite, elle ne porte pas le moindre dommage.

Anglèze devient religieuse cistercienne, dans un monastère proche de Garaison. Elle repose actuellement dans la chapelle du Sanctuaire.

A partir de 1610, Pierre Geoffroy, prêtre très attaché à Garaison, lance véritablement le développement du pèlerinage et la décoration somptueuse de la chapelle.

Vient ensuite l’épreuve de la Révolution et la fermeture totale du Sanctuaire : la chapelle est désaffectée, les trésors artistiques dilapidés…le lieu sacré redevient silencieux pendant 43 longues années…

La Restauration de Garaison s’engage à partir de 1836 sous la responsabilité de Pierre Laurence, devenu Evêque de Tarbes en 1844. 

Encouragés par leur évêque, les missionnaires en service à Garaison se regroupent en famille religieuse et prononcent leurs premiers voeux dans la « Société des Prêtres de Notre-Dame de Garaison » le 8 décembre 1848. Un jour, l'évêque dit, en montrant la source des apparitions de Garaison, « c’est d’ici que sortent et sortiront toujours les grâces de mon diocèse ». Il ne sait pas, alors, que Marie va faire découvrir une source plus abondante encore à laquelle viendra s’abreuver le monde entier. Il se trouve d’ailleurs à Garaison en février 1858 quand lui parvient la nouvelle des Apparitions de Lourdes.


Notre-Dame de Garaison, préfiguration de Notre-Dame de Lourdes ?

Chaque sanctuaire marial a son histoire et son caractère propre, mais il est facile de trouver des parallèles entre Garaison et Lourdes. 

A 350 ans d’intervalle, la Sainte Vierge apparaît dans un endroit pauvre et retiré. Les deux voyantes, Anglèze et Bernadette, toutes deux filles des Pyrénées et issues de familles pauvres, ont la même simplicité et le même bon sens, la même discrétion sur les apparitions et la même transparence dans le message reçu, et toutes deux sont appelées à la vie religieuse.

A l’une et l’autre, la Vierge demande une chapelle qui devient centre de pèlerinage. 

Les missionnaires de Garaison seront appelés à Lourdes, au service de Notre Dame, et ce sont eux qui mettront en place les premières processions aux flambeaux, qui sont aujourd’hui l’un des moments emblématiques des pèlerinages à Lourdes.

En quelque sorte, Garaison a été un premier sourire de Marie et une longue préparation grâce à laquelle le peuple des humbles et des petits allait accueillir avec enthousiasme le message confié à Bernadette « Je suis l’Immaculée Conception». Ainsi, « Mère du Rédempteur » et Mère de l’Eglise, Marie allait pouvoir établir dans une grotte ignorée son trône de grâce et de miséricorde.



"Ici, Je répandrai mes dons."

A Garaison, tout comme à la Rue du Bac, la Vierge Marie a promis de répandre ses dons à quiconque viendrait la visiter.

Répondons à Son appel en gardant toujours confiance en la puissance d’intercession de notre Mère du Ciel. 

Prions aussi Notre-Dame de Garaison, Elle qui en demandant simplement de bâtir une chapelle dans ce lieu reculé a préparé le chemin de Son peuple vers les grâces qu’Elle répandra ensuite à Lourdes, de toujours protéger l’Eglise dont Elle est la Mère immaculée.

Prière de la communauté

Consécration à Marie de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

Je Vous choisis, aujourd'hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je Vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, Vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi, et de tout ce qui m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l'éternité. Ainsi soit-il.

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4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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