D'amour et de feu
Simon Marmion († 1489) était un peintre attaché à la cour des ducs de Bourgogne Philippe le Bon († 1467) puis Charles le Téméraire († 1477). Célèbre à son époque, il fut l’un des représentants les plus éminents de l’école des primitifs flamands. Cependant, la plupart de ses œuvres ayant été perdues ou détruites, la postérité ne retint pas sa notoriété.
Il demeure néanmoins connu pour son exceptionnel talent de miniaturiste. En témoigne cette illustration d’un livre d’Heures qui orne la couverture de votre Magnificat. Simon Marmion y met en œuvre, de façon saisissante, une technique que les photographes vulgariseront, des siècles plus tard, en utilisant les objectifs dits « macros ». L’artiste cadre les personnages de la Pentecôte en un plan ultra-rapproché, écrasant avec la perspective non seulement les distances entre les apôtres, mais encore la distance entre la scène et le spectateur, signifiant ainsi d’une part l’unité des membres de l’Église en un seul Corps, d’autre part l’appartenance du priant qui contemple l’œuvre à cette unité. Or ce Corps, celui du Christ, l’artiste ne saurait mieux suggérer qu’il naît de la Vierge Marie sous l’action de l’Esprit Saint.
Cette enluminure illustre avec bonheur la décision du pape François selon laquelle désormais (et pour la première fois le 11 juin 2018) l’Église universelle célébrera, chaque lundi après la Pentecôte, la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église ». Ce jour-là, qui inaugure notre pèlerinage au long du temps ordinaire, souvenons-nous que la maternité de Marie à l’égard du Christ fonde sa maternité à l’égard de l’Église, qui elle-même implique sa maternité spirituelle à l’égard de chaque chrétien.
Pierre-Marie Varennes
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6