Le bon grain et l'ivraie

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-til à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ; ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. 
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 13, 36-43)

 

De la fleur au fruit


Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi (Mt 13, 26). Ainsi, les croyants que nous tenons pour semblables, nous les découvrons différents par la foi. Ainsi la moisson du jugement fait paraître ceux que recouvre la semence de l’Église, selon cette parole du Seigneur : « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 20). Une multitude de fleurs promet une multitude de fruits, mais à l’épreuve du souffle des vents, très peu persévèrent jusqu’au fruit. Ainsi, il semble y avoir une multitude de croyants au Christ dans l’Église, mais lorsque la tempête de la persécution s’abat, on en trouve peu qui donnent le fruit du martyre.

Les serviteurs disent : « Veux-tu que nous allions enlever l’ivraie ? » (Mt 13, 28). En dévoués serviteurs, ils promettent un travail sans fatigue et ne supportent pas de voir la moisson du maître se gâter peut-être avec le temps. Mais le maître, que le temps ne fatigue pas et qui peut effacer quand il le veut les dommages subis par sa moisson, les en défend en disant : « Non. » Et la raison pour laquelle il le leur interdit, il la dit aussitôt : « De peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps » (Mt 13, 29).

Autre était l’aspect, autre la fleur ; ce qui aujourd’hui était de l’ivraie, demain devenait du blé ; et ce qui à présent était du blé, à l’avenir se changeait en ivraie. Ainsi, celui qu’aujourd’hui on tient pour hérétique, demain devient un fidèle ; et celui qui à présent est pris pour un pécheur, à l’avenir devient juste.

 

St Pierre Chrysologue

(Traduction partiellement inédite de G. Bady pour Magnificat.)

 

Saint Pierre Chrysologue – « Parole d’or » – († 450), archevêque de Ravenne, nous a laissé cent soixante-seize sermons d’inspiration biblique.

 

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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10 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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