La parabole du semeur

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » (Mt 13, 18-23)

 

La libération du sabbat

 

Le sabbat, un « don » de Dieu ? Cette affirmation se comprend sur l’arrière-plan de ce qui s’est passé en Égypte, où aucun repos n’était consenti aux esclaves. Or « Yahvé » n’est pas un nouveau pharaon. Pour le montrer, il affranchit le peuple de toute contrainte de travail un jour par semaine. De plus, en accordant ce repos hebdomadaire, Dieu marque sa volonté réelle de liberté pour eux : ils ne devront plus être esclaves, même pas d’eux-mêmes, de leur faim, de leur peur de manquer, de leur désir d’en avoir plus – bref, de leur convoitise. D’emblée, le sabbat, signe de l’affranchissement de l’esclave d’Égypte, est donné comme antidote à ce qui serait en réalité un esclave intérieur. Que le repos du sabbat soit un antidote à la convoitise me semble relever de l’évidence. Se reposer un jour par semaine, en effet, ce n’est pas seulement cesser de travailler. C’est encore – et peut-être surtout – renoncer à ce que le travail apporte en termes de profit légitime : rémunération, pouvoir ou contrôle sur la réalité, ou encore fierté personnelle. Si quelqu’un s’avère incapable d’agir ainsi, ne serait-ce pas parce qu’il est esclave de son travail et de ce qu’il rapporte ? En tout cas, il n’imite pas le Dieu de la Création qui, le septième jour, pose une limite à sa propre puissance, renonçant à tout contrôler puisqu’il a confié la maîtrise de la terre à l’humanité.

 

André Wénin

 

André Wénin, prêtre du diocèse de Namur, est professeur à l’université catholique de Louvain.

 

 

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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12 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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