La providence
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t‑il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » (Jn 20, 1.11-18)
Le ciel au cœur du tombeau
Marie était restée. Les anges lui disent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » C’est le ciel que tu vois dans ce caveau ou plutôt un temple céleste à la place d’un tombeau terrestre creusé pour être une prison. Au lieu de gardiens humains, ce sont des anges qui l’occupent.
Marie se retourne alors pour voir celui dont la simple vue émeut les anges. Elle voit Jésus debout, mais sans savoir que c’est lui. La résurrection est chose inouïe et incroyable pour elle. Au dehors, le jour est encore in-décis, et le Seigneur ne fait point paraître cet éclat divin qui l’eût fait reconnaître, au cœur même de la souffrance. Marie ne le reconnaît donc pas, mais elle prend pour l’homme chargé de soigner le jardin voisin celui qui était le jardinier des âmes et l’architecte de l’univers.
Considérons, mes frères, combien Marie de Magdala le cédait en dignité à Pierre, le chef des Apôtres, et à Jean, l’interprète divin qu’aimait Jésus, et combien pourtant elle fut plus favorisée qu’eux. Eux, lorsqu’ils accoururent au sépulcre, ne virent que des bandelettes et le suaire ; elle, parce qu’avec une constance solide et persévérante, elle avait tenu jusqu’au bout à rester à la porte du tombeau, vit avant les Apôtres, non seulement les anges, mais le Seigneur des anges lui-même ressuscité dans la chair. Elle entendit sa voix et fut désignée par la bouche même de Dieu comme le ministre de ses commandements.
Grégoire Palamas
Grégoire Palamas († 1359), hiéromoine, ermite au mont Athos, fut un authentique mystique et un théologien influent.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6