Jésus s'adresse au Père
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Mt 11, 25-27)
Une plante épineuse
Celui qui apparut dans la flamme et conversait avec Moïse, c’était le Fils. Le buisson préfigure l’union indivisible du Verbe de Dieu à la pâte humaine, l’union supportée à cause de sa bonté envers l’homme et opérée sans changement. Or, le buisson est une plante épineuse, montrant que le Verbe a partagé, hormis le péché (He 4, 15), la nature humaine – devenue, à cause de la transgression d’Adam, épineuse et soumise au péché –, afin de nous transmettre, à nous aussi, la force contre le péché, en sa qualité de notre second Adam et initiateur de notre remodelage, tout comme le premier Adam l’avait été de notre modelage.
De même que ce buisson brûlait et ne se consumait pas, de même aussi le corps du Christ mourut, mais ne fut pas retenu perpétuellement par la mort.
Il montre aussi l’enfantement extraordinaire qu’est la génération selon la chair de l’Emmanuel. En effet, au-delà de toute raison, Dieu a séjourné dans le sein d’une Vierge, et d’elle a pris chair sans changement. Et la mère qui le portait, il ne l’a pas consumée ni anéantie, ni la chair, dotée d’une âme intelligente, qu’il a unie à lui-même, pas plus qu’il n’a détruit en naissant la virginité de celle qui l’avait enfanté.
Le buisson embrasé et non consumé, lui qui est une plante épineuse, préfigure donc l’union du Verbe à la chair humaine, chair épineuse et soumise au péché, et devenue capable de recevoir le Verbe sans être détruite par lui.
Sévère d’Antioche
Sévère (VIe siècle) fut patriarche d’Antioche et fondateur de la liturgie copte.
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9 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6