« Allez plutôt vers les brebis perdues »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. » (Mt 10, 1-7)
Paix et réconciliation
Notre souci de protéger et d’embellir la vie est un signe de notre certitude de vivre en un temps nouveau où il est possible de voir en l’autre la création de Dieu. Nous n’estimons pas la vie comme une fin en soi – il y a beaucoup de choses qui méritent que l’on donne sa vie – ; mais toute vie, y compris celle de notre ennemi, est estimée parce que Dieu lui accorde une grande valeur. On ne peut prendre le risque d’estimer ainsi la vie qu’en reconnaissant la résurrection de Jésus comme l’acte décisif de Dieu. Car dans la résurrection de Jésus, nous voyons la paix de Dieu comme une réalité présente. Mais si nous continuons à vivre en un temps où le monde ne connaît pas la paix, où le loup ne peut pas habiter avec l’agneau ni l’enfant s’ébattre sur l’antre de l’aspic, nous croyons néanmoins que la paix a été rendue possible par la résurrection. Grâce à ce Sauveur, crucifié mais ressuscité, nous voyons que Dieu offre à tous la possibilité de vivre en paix par la puissance du pardon.
Stanley Hauerwas
Stanley Hauerwas, théologien méthodiste américain, a enseigné la théologie morale à l’université catholique de Notre-Dame (Indiana). Il est actuellement titulaire de la chaire d’éthique théologique à l’université Duke (Caroline du Nord).
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6