« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Mt 9, 32-38)
Un autre combat de Jacob
On se trouve quelquefois si avant dans la souffrance, ou dans les hasards, ou dans l’abandonnement des créatures, qu’on ne trouve plus rien que Dieu. Mais on le trouve toujours au bout de l’échelle de Jacob, à bras et cœur ouverts, pour embrasser les anges et les âmes qui volent droit à lui ; et c’est chose admirable comme Dieu prend plaisir à se communiquer abondamment aux âmes qui ont tout abandonné et se sont tout abandonnées à lui. Perdre tout pour trouver Dieu, c’est une douce perte et une sainte usure.
Trois puissantes pensées consolent un bon cœur qui est dans les forêts infinies de la Nouvelle-France ou parmi les Hurons. La première est : « Je suis au lieu où Dieu m’a envoyé, où il m’a mené comme par la main, où il est avec moi et où je ne cherche que lui seul. » La deuxième est ce que dit David : Selon la mesure des douleurs que je souffre pour Dieu, ses divines consolations réjouissent mon âme (Ps 93, 19). La troisième, que jamais on ne trouve ni croix, ni clous, ni épines que, si on regarde bien, on ne trouve Jésus Christ au milieu. Or, peut-on être mal, quand on est en compagnie du Fils de Dieu vivant ?
Paul Le Jeune, s.j.
Paul Le Jeune († 1654) fut l’un des jésuites participant à la fondation de l’Église du Canada, auteur d’au moins dix volumes des Relations des jésuites de la Nouvelle-France.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6