Jésus appelle Matthieu
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t‑il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mt 9, 9-13)
L’appel de l’Aimant
Un homme. Par respect, par déférence à l’égard de Matthieu, les autres évangélistes n’ont pas voulu lui donner son nom habituel ; ils l’ont appelé Lévi (Mc 2, 14 ; Lc 5, 27), car il avait deux noms. Mais Matthieu, lui, suivant le principe de Salomon : Le juste commence par s’accuser soi-même (Pr 18, 17), et cet autre : Dis toi-même tes péchés pour être justifié (Is 43, 26), se nomme Matthieu et se dit publicain, pour montrer aux lecteurs que nul ne doit désespérer de son salut s’il s’est converti à une vie meilleure, puisque lui-même s’est soudain changé de publicain en Apôtre. Le païen Porphyre et l’empereur Julien dénoncent, dans ce passage, soit les gaucheries d’un historien mensonger, soit la sottise de ceux qui ont aussitôt suivi le Sauveur, comme s’ils avaient inconsidérément suivi l’appel du premier venu. Or cet appel avait été précédé de signes et de prodiges si grands, et les Apôtres en ont été incontestablement les témoins avant de croire. D’ailleurs, le seul éclat, la majesté de sa divinité cachée qui resplendissaient même sur sa face humaine, avaient le pouvoir d’attirer ceux qui le voyaient, dès qu’ils le regardaient. Car, si l’aimant et l’ambre renferment, dit-on, une force d’attraction, capable d’agglomérer autour d’eux les anneaux, la paille et les fétus, combien plus le Seigneur de toute créature pouvait-il attirer à lui ceux qu’il voulait !
St Jérôme
Docteur de l’Église, saint Jérôme († 420) fut un grand interprète de la Bible, qu’il traduisit en latin. Il est l’auteur de la Vulgate.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6