La messe, source et sommet de la vie chrétienne.

Chers pèlerins !

Quoi de plus vital que le cœur pour un être vivant ? C’est comme la source de la vie. Eh bien, la messe est LE CŒUR. Le cœur de la vie du chrétien – le cœur de l’Église –, le cœur de notre sanctification.

Pourquoi ?

Parce qu’elle renouvelle l’évènement grandiose et unique qui a changé le cours de l’humanité. Cet évènement a bouleversé à lui seul tout l’univers et la vie de chacun des hommes. Il ne peut donc plus laisser personne indifférent ! C’est la mort d’un Dieu qui s’est fait homme pour nous sauver – qui a donné sa vie – qui s’est offert comme victime sur la croix, au Golgotha, le Vendredi saint.

Idées majeures

• 1ère partie : la messe, une source vive à replacer... au cœur !• Au cœur de notre vie chrétienne.
• Au cœur de notre pèlerinage.
• 2nde partie : au cœur de l’Église.

• Au cœur du monde enfin.

La messe au cœur de notre vie chrétienne

« Cet évènement a eu lieu il y a près de 2000 ans ! Il rejoint peu nos sensibilités et nos préoccupations modernes. »

Eh bien... c’est inexact ! Le sacrifice de la croix est non seulement actuel, mais il est même rendu présent chaque jour au milieu de nous, par le sacrifice de la messe. Il n’y a donc rien de plus vivant, de plus actuel, de plus sacré, et de plus dramatique que chacune des messes auxquelles nous assistons.

Oui, pendant la messe, nous sommes au pied de la croix... avec la Vierge Marie et saint Jean... entourés par les soldats romains... par les grands prêtres juifs se moquant du crucifié : « Qu’il descende de la croix s’il en est capable ! » (Mc 15, 30). Nous voyons agoniser et mourir Celui qui, jus- qu’au bout, aime les hommes et leur pardonne leurs fautes avec tendresse : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23, 34).

Pendant la messe, nous assistons encore à la mort et à la résurrection de Celui qui nous a tant aimés ! Cet amour jusqu’à donner sa vie pour chacun d’entre nous ne s’arrête pas en un temps et en un lieu lointains ! Il s’étend à chaque instant, quelque part dans le monde, lorsqu’un prêtre célèbre la messe. La messe est la source à laquelle nous puisons l’amour de Dieu – la source de laquelle nous recevons sa miséricorde. C’est la fontaine d’eau vive qui nous fait chrétiens par le baptême, et nous nourrit par l’Eucharistie.

La messe au cœur de notre pèlerinage

La messe est donc l’action la plus grandiose que l’humanité ait connue. Et ce pèlerinage est l’image de notre vie, un chemin vers le Ciel ! Donc la messe est au cœur des 3 jours vers Chartres :

• au départ de Paris ;

• en son centre pour le dimanche de la Pentecôte ;

• puis comme son sommet à l’arrivée à Chartres.

Ainsi, la messe donne à notre démarche son rythme, sa pulsation, son oxygène : elle est véritablement le cœur de notre pèlerinage.

La lance qui a ouvert le cœur de Jésus en a fait sortir du sang et de l’eau, images des sacrements qui nous abreuvent et nous consolent depuis ce jour béni du Vendredi Saint.

Sans elle, nous nous essoufflerions ! Nous finirions par dépérir, privés du sang de Jésus-Christ. Il coule dans toutes les veines de son corps qui est l’Église, et dont nous sommes les membres. Or un membre meurt s’il n’est plus irrigué par le cœur. En définitive, ce pèlerinage, image de notre vie chrétienne, n’aurait ni sens ni but s’il n’était pas bâti autour de la messe.

Mais combien d’hommes ne se rendent pas compte de la valeur infinie de la messe, d’une seule messe célébrée ?

Combien de chrétiens ne réalisent pas que c’est à la messe que se joue leur salut, et le salut du monde ?

Combien de fois moi-même n’ai-je pas négligé mon devoir dominical, en prétextant je ne sais quelle excuse ?

Si je réalisais que c’est le drame de la Croix, rendu présent aux paroles de la consécration...


Si je voyais Jésus-Christ mourant sur la croix chaque fois que le prêtre élève l’hostie et le calice...

Ne devrais-je pas organiser le plus possible mon temps chaque jour, ou au moins chaque dimanche, en fonction de cela ?

Voilà peut-être un point de ma vie à méditer : la place de la messe dans mon existence. Si je suis fatigué spirituellement... essoufflé, ennuyé, épuisé même dans ma vie chrétienne... n’est-ce pas justement parce que je reste éloigné de cette source? Suis-je séparé de ce cœur qui fait circuler en moi la vie de la grâce ? Si je veux vivre mieux de l’amour de Dieu, je dois aimer et connaître mieux le mystère de la messe, et en particulier la messe traditionnelle.

La liturgie traditionnelle, cœur de l’Église

Comme vous le savez peut-être, tous les prêtres présents parmi les pèlerins marcheurs sur les routes de Chartres célèbrent la "messe traditionnelle".

Cette forme "extraordinaire" remonte aux premiers siècles de l’Église. Messe "tridentine", elle est codifiée à la demande du Concile de Trente. "Messe de saint Pie V", elle porte le nom de celui qui l’a restaurée au XVIe siècle.

Pourquoi choisir la "messe en latin" au pèlerinage ? Dans cette forme liturgique, le sens même de la messe ressort de façon plus évidente, plus mystique, et plus priante. Ici, tous nos sens sont tendus, orientés...

Vers quoi ? Vers la manifestation de notre foi en cet acte sacré et mys- térieux, là, sur l’autel.

Comment ? Grâce à un ensemble d’éléments, une construction lente et millénaire :

• le chant grégorien et les polyphonies portent la partie la plus spirituelle de notre âme vers le Ciel, comme l’encens conduit symbolique- ment nos prières ;

• le silence et le recueillement disent notre adoration face à Notre-Seigneur, tout comme les génuflexions et les attitudes priantes de l’assemblée ;

• la langue latine unit tous les hommes de la Terre autour d’un même langage, fixé et inaltérable, lorsqu’ils s’adressent publiquement à Dieu ;

• les vases sacrés, la communion dans la bouche, les doigts joints du prêtre après la consécration manifestent notre foi en la présence réelle de Dieu dans l’hostie, après la consécration ;

• les riches ornements montrent notre désir de réserver le plus beau et le plus noble pour nos actes de culte envers Dieu ;

• Le sanctuairesépare le lieu du sacré de ce qui est profane. Y entrent ceux qui sont consacrés pour l’office divin ;

• les mêmes gestes répétés exactement par les prêtres et les ministres, jusqu’aux moindres détails, depuis la nuit des temps, sont les parcelles d’un mystère que l’on veut recueillir avec le plus de respect possible...

On pourrait citer encore le fait d’être tournés tous ensemble dans la même direction, vers le Christ. Tout cela s’unit... s’harmonise... et donne à la liturgie sa valeur intemporelle, universelle et donc transcendante, verticale. La liturgie est le culte public que l’Église rend à Dieu. Elle est la prière que le corps mystique du Christ adresse chaque jour à son Père.Elle est tout entière centrée sur Dieu.

Il faut le dire : il n’y a pas de place dans la liturgie traditionnelle pour l’improvisation ou les sentiments passagers du prêtre et des fidèles. La liturgie est le lieu du hiératique, du rituel, de l’intangible et de l’éternel. C’est ce que l’Église donne au Monde de plus grand et de plus beau. Ici, nous approchons un peu l’infinité du mystère de Dieu.

La liturgie traditionnelle, source de vie pour le monde actuel

Cependant, ce choix n’est pas seulement esthétique ou sensible. Il est d’abord un choix théologique, fondé sur la valeur et la signification pour le monde de ce qui se réalise : « Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié4 ». Car c’est au pied de l’autel, à la messe, que nous apprenons, en disciples du Christ, ce qui manque sans doute le plus à notre monde moderne :le sens du sacrifice et le sens du sacré.

L’esprit de sacrifice, d’abord : c’est le meilleur antidote à l’esprit individualiste et hédoniste de notre société. La consommation et le plaisir nous envahissent tous et défigurent petit à petit dans nos âmes les grands idéaux pour lesquels nous sommes faits.

On se donne dans la vie de famille, ou dans la vie religieuse, dans toute forme de don de soi : scoutisme, soin des pauvres ou des enfants, éduca- tion, défense de son pays... Cela signifie toujours certains renoncements ou sacrifices, certains efforts, parfois ardus, en vue d’obtenir quelque chose qui nous dépasse.

Mais « il n’y a rien de plus grand que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, 13) : Jésus nous enseigne la valeur de ces renoncements, quel qu’en soit le prix. L’engagement dans le mariage, par exemple,

3. Cela est réservé à la prière personnelle, dans le secret de chacun, ou aux nobles dévotions traditionnelles. Il n’y a pas non plus place, durant l’action liturgique elle-même, pour l’explication ou l’enseignement. Cela est réservé à l’homélie, aux cours de catéchisme, ou aux formations adaptées aux besoins de chacun.

Une vie de famille heureuse et féconde dépend de la générosité des époux qui la fondent. Justement, cette générosité s’apprend au pied de la Croix. Comment ? En assistant à la Sainte Messe... en venant y puiser la générosité même du Fils de Dieu. Nous venons ici apprendre à sa suite le bonheur qu’il y a à donner, à se donner, jusqu’au bout, jusqu’à l’héroïsme s’il le faut, et même jusqu’au martyre !

Soulignons aussi le sens du sacré. Notre monde l’a perdu, parce qu’il a évacué la Croix, parce qu’il a évacué le sacrifice. On a retiré les crucifix des écoles et des tribunaux, on a supprimé la messe paroissiale des fêtes des villages... Comment retrouver ce respect ? Envers les anciens, les parents, les professeurs ou les supérieurs ?... Envers les choses de la nature que Dieu nous donne ?... Envers son propre corps et le corps de l’autre ?... Envers la propriété d’autrui ou les institutions ?... Envers la vie elle-même ? Eh bien, rappelons-nous d’abord que certaines choses sont « séparées », "mises à part", "réservées pour un usage saint". Nul ne saurait les violer ou les défigurer sans devoir en payer le prix.

Voilà le sens du "sacré", que transmet la liturgie traditionnelle. Elle a ses cérémonies grandioses et méditatives. Elle offre ses détails intemporels et ses douces harmonies. Elle instaure une hiérarchie. Elle impose l’humilité devant ses saints mystères,. Oui, vraiment, la liturgie est l’enseignement d’une mère pour chacun des chrétiens comme pour toute société qui veut vivre de l’esprit du Christ.

Notre devoir et notre mission, dans le monde d’aujourd’hui, est :

• d’aimer la messe traditionnelle ;
• de la connaître ;
• de la pratiquer comme de dignes fils de l’Église.

Ainsi nous en serons les apôtres, les missionnaires, et les défenseurs, pour le salut du monde et pour le salut des âmes !

Citations

"Je suis convaincu que la crise de l’Église que nous vivons aujourd’hui repose largement sur la désintégration de la liturgie qui est parfois même conçue de telle manière – etsi Deus non daretur (comme si Dieu n’existait pas) – que son propos n’est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu’il s’adresse à nous et nous écoute. Mais si la liturgie ne laisse plus apparaître une communauté de foi, l’unité uni- verselle de l’Église et de son histoire, le mystère du Christ vivant, où l’Église manifeste-t-elle donc encore sa nature spirituelle ? Alors la communauté ne fait que se célébrer elle-même. Et cela n’en vaut pas la peine. Et parce qu’il n’existe pas de communauté en soi, mais qu’elle jaillit toujours et seulement du Seigneur lui-même, par la foi, comme unité, la désagrégation en toutes sortes de querelles de clochers, les oppositions partisanes dans une Église qui se déchire deviennent ainsi inéluctables. C’est pourquoi nous avons besoin d’un nouveau mouvement liturgique qui donne le jour au véritable héritage du Concile Vatican II."

Cardinal Joseph Ratzinger, Ma vie (p. 135)

"La foi de l’Église est antérieure à la foi du fidèle, qui est invité à y adhérer. Quand l’Église célèbre les sacrements, elle confesse la foi reçue des Apôtres. De là, l’adage ancien : « Lex orandi, lex credendi » (ou : « Legem credendi lex statuat supplicandi », selon Prosper d’Aquitaine, ep. 217 : PL 45, 1031) [Ve siècle]). La loi de la prière est la loi de la foi, l’Église croit comme elle prie. La Liturgie est un élément constituant de la sainte et vivante Tradition" (cf. DV 8).

Catéchisme de l’Église catholique n°1124

"Le christianisme est-il une religion passéiste, crispée frileusement sur des formes révolues ? Les chrétiens sont-ils des archéologues ?

Inutile de répondre. Les chrétiens auront toujours l’esprit tourné vers le futur. Mais nous savons aussi qu’une force lancée en avant doit prendre appui sur un socle antérieur solide."

Dom Gérard Calvet, abbé de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

"De la vertu de religion, l’adoration est l’acte premier. Adorer Dieu, c’est le reconnaître comme Dieu, comme le Créateur et le Sauveur, le Seigneur et le Maître de tout ce qui existe, l’Amour infini et miséricordieux. « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et c’est à lui seul que tu rendras un culte » (Lc 4, 8), dit Jésus, citant le Deutéronome (6, 13)".

Catéchisme de l’Église catholique n°2096

"Adorer Dieu, c’est, dans le respect et la soumission absolue reconnaître le « néant de la créature » qui n’est que par Dieu. Adorer Dieu, c’est comme Marie, dans le Magnificat, le louer, l’exalter et s’humilier soi-même, en confessant avec gratitude qu’Il a fait de grandes choses et que saint est son nom (cf. Lc 1, 46-49). L’adoration du Dieu unique libère l’homme du repliement sur soi- même, de l’esclavage du péché et de l’idolâtrie du monde."

Catéchisme de l'Eglise catholique, n° 2096

"L’Eucharistie est un événement merveilleux dans lequel Jésus-Christ, notre vie, se rend présent. Participer à la messe, c’est vivre une autre fois la passion et la mort rédemptrice du Seigneur. C’est une théophanie : le Seigneur se rend présent sur l’autel pour être offert au Père pour le salut du monde."

Pape François, Homélie messe, Maison Sainte-Marthe, 10 février 2014

"La liturgie est faite de nombreux petits rites et gestes – chacun d’eux est capable d’exprimer ces attitudes chargées d’amour, de respect filial et d’adoration de Dieu. C’est précisément pour cette raison qu’il est opportun de promouvoir la beauté, l’adéquation et la valeur pastorale d’une pratique développée au cours de la vie et de la longue tradition de l’Église, c’est-à-dire l’acte de recevoir la Sainte Communion sur la langue et à genoux. La grandeur et la noblesse de l’homme, ainsi que la plus haute expression de son amour pour son Créateur, consiste à s’agenouiller devant Dieu.

On comprend comment l’attaque la plus insidieuse du diable consiste à essayer d’éteindre la foi en l’Eucharistie, semant des erreurs et favorisant une manière inadaptée de la recevoir. La cible de Satan est le sacrifice de la Messe et la présence réelle de Jésus dans l’hostie consacrée."

Cardinal Sarah (préface livre sur la communion dans la main Don F. Bortoli)

Extraits des livres de Monseigneur Klaus Gamber, La Réforme liturgique (1978) et Tournés vers le Seigneur (1987), éditions Sainte-Madeleine :

"On s’accorde en général à considérer que, d’une manière ou d’une autre, un renouvellement, mais surtout un enrichissement du rite romain, en grande partie figé depuis le Concile de Trente en une sorte de rubricisme, était devenu nécessaire. On s’accorde aussi largement que la Constitution sur la Sainte Liturgie promulguée par le deuxième Concile du Vatican correspond, en bien des points, aux demandes légitimes de la pastorale actuelle.

En revanche, le jugement porté sur les réformes effectivement réalisées ne fait, en aucune manière, l’unanimité, en particulier en ce qui concerne les nouveaux livres liturgiques élaborés à l’issue du Concile par un groupe de spécialistes."

"[...] il y a coïncidence entre la doctrine et certaines formes de la piété. Pour beaucoup, modifier les formes traditionnelles signifie modifier la foi. [...] Au lieu du renouvellement de l’Église et de la vie ecclésiale attendue, nous assistons à un démantèlement des valeurs de la foi et de la piété qui nous avaient été transmises".

"S’y ajoute, sous le signe d’un œcuménisme mal compris, un effrayant rapprochement avec les conceptions du protestantisme et, de ce fait, un éloignement considérable des vieilles Églises d’Orient. [...]".

"On ne s’est pas contenté de quelques réformes judicieuses et nécessaires, on a négligé la recommandation du Concile en l’article 23 de la Constitution sur la liturgie : “On ne fera des innovations que si l’utilité de l’Église exige vraiment et certainement.” On a voulu davantage : on a voulu se montrer ouvert à la nouvelle théologie si équivoque, ouvert au monde d’aujourd’hui."

"La langue est un élément de la patrie. La patrie liturgique possède elle aussi une langue déterminée, celle-ci n’est cependant jamais la langue de tous les jours."

"Il ne suffit pas de parler sans arrêt de ce que le sacrifice de la messe a de sublime, il faut bien plutôt tout faire pour mettre en évidence aux yeux des hommes la grandeur de ce sacrifice à travers la célébration elle-même, à travers l’agencement artistique de la maison du Seigneur, spécialement de l’autel."

Qui est Monseigneur Klaus Gamber ? Docteur en philosophie et en théologie, membre d’honneur de l’Académie pontificale de liturgie, Mon- seigneur Gamber fonda l’Institut liturgique de Ratisbonne et en resta le directeur jusqu’à sa mort. Le catalogue de ses écrits compte 361 titres. Le Cardinal Ratzinger disait de lui : « Gamber, avec la vigilance d’un authen- tique voyant et l’intrépidité d’un vrai témoin, s’est opposé à la falsification de la liturgie et nous a enseigné inlassablement la vivante plénitude d’une liturgie véritable. »

Extraits du livre de Monseigneur Nicola Bux, La Réforme de Benoît XVI : la liturgie entre innovation et tradition, (éditions Tempora) :

"Il est étrange que ceux qui ont fait de Jean XXIII le symbole du progressisme s’opposent au missel romain que ce pape a mis à jour, et qui est maintenant remis en vigueur. L’existence des deux missels montre que, au-delà des formes, l’identité de l’Église demeure la même."

"On substitue, de nos jours, au rubricisme et au légalisme d’autrefois, l’anarchie et l’illégalité, qui sont bien pires. L’obéissance à la Sainte Liturgie est la mesure de notre humilité."

"L’effondrement de la liturgie commence lorsqu’elle n’est plus comprise et vécue comme un acte d’adoration de la Très Sainte Trinité en Jésus-Christ, ni comme la célébration de toute l’Église Catholique et pas seulement la célébration d’une communauté locale. Le phénomène de la créativité liturgique se cache derrière le relativisme doctrinal."

"Pour comprendre correctement le motu proprio [Summorum Pontificum de 2007 libéralisant l’usage de la forme extraordinaire du rite romain], il faut le considérer comme un développement en continuité avec toute la tradition de l’Église."

"Les abus dans le domaine de la liturgie, et donc sa dégradation, sont les symptômes du vide spirituel actuel, et nous voudrions indiquer la voie qui permettra à la fois de restaurer l’esprit de la liturgie, comme signe de l’unité de la foi apostolique et catholique, et aussi de promouvoir un débat sérieux et un chemin d’éducation."

"Le culte catholique est passé de l’adoration de Dieu à l’exhibition du prêtre, des ministres et des fidèles. La piété a été abolie, y compris le mot lui-même."

"Ratzinger souhaite qu’on retrouve “la tradition apostolique de l’orientation vers l’Est des édifices chrétiens et aussi de l’action liturgique là où c’est possible”."

"Le prêtre doit avoir conscience que ce n’est pas lui-même, et encore moins ses idées, qu’il doit mettre au premier plan, mais seulement le Christ."

"On a réussi à imposer les applaudissements... Ratzinger a donc raison quand il dit : “Quand les applaudissements font irruption dans la liturgie, c’est un signe très sûr qu’on a perdu l’essence de la liturgie, et qu’on l’a substitué par une sorte de divertissement de type religieux”."

"[...] la liturgie comporte le silence, qui est fondamental pour pouvoir se mettre à l’écoute de Dieu, qui parle à notre cœur. L’âme n’est pas faite pour le bruit et les discussions, mais pour le recueillement ; et il est vrai que le bruit nous gêne."

Qui est Monseigneur Nicola Bux ? Consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et de la Congrégation pour les causes des saints, Monseigneur Bux est professeur de liturgie et théologie sacramentaire à l’Institut de théologie de Bari (Italie) et, depuis septembre 2008, consulteur au Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife.

Préface de son livre La réforme de Benoît XVI :

« Le mérite de Nicola Bux est de fonder, sans détour et textes à l’appui, les convictions exprimées par le Saint-Père dans sa lettre accompagnant le motu proprio. »

Extraits du livre de l’Abbé Claude Barthe, La Messe à l’endroit : un nouveau mouvement liturgique (éditions de l’Homme Nouveau) :

"Une grande extension de la liturgie tridentine, d’une part, et la réforme de la réforme, d’autre part, dont l’objet est d’opérer une transmutation de l’intérieur de la liturgie de Paul VI, ont partie liée."

"Comme le disait Nicola Bux [entretien avec l’Abbé Barthe le 28 avril 2008] : “Ce ne sera que par une large diffusion de l’ancienne Messe que cette ‘contagion’ de l’ancien sur le nouveau rite sera possible. C’est pour cela que réintroduire la Messe ‘classique’, si vous me permettez l’expression, peut consti- tuer un facteur de grand enrichissement. Il faut donc mettre en œuvre une célébration festive régulière de la Messe traditionnelle, au moins dans chaque cathédrale du Monde, mais même dans chaque paroisse”. »

« La réforme de la réforme suppose impérativement la présence de cet aiguillon [la liturgie tridentine] ; de même aussi que la liturgie ancienne ne peut espérer une réimplantation significative dans les paroisses ordinaires sans la disposition que peut créer la réforme de la réforme."

Qui est l’Abbé Barthe ? Auteur de nombreux ouvrages de réflexion et de chroniques religieuses sur la crise actuelle et sur la liturgie romaine, l’Abbé Barthe expose dans son livre La Messe à l’endroit : un nouveau mou- vement liturgique sa conviction que le projet de la réforme de la réforme souhaitée par le Très Saint Père, ne peut se réaliser sans la colonne verté- brale que constitue la célébration la plus large possible selon le missel traditionnel, mais que cette dernière ne peut espérer se réinsérer massive- ment dans les paroisses ordinaires sans la recréation d’un milieu vital opéré par la réforme de la réforme qui pour lui tient en cinq points :

• la réintroduction importante de l’usage de la langue liturgique latine ;

• la distribution de la communion selon le mode traditionnel ;
• l’usage de la première prière eucharistique ;
• l’orientation de la célébration vers le Seigneur ;

• l’usage, en silence, de l’offertoire traditionnel.

Prière de la communauté

Prière des pèlerins marcheurs et anges gardiens

Ô Notre-Dame qui avez marché vers le sanctuaire de Bethléem et fui en Egypte la cruauté d'Hérode, daignez considérer vos pèlerins de Chartres. Comme eux, vous avez connu les fatigues et les peines de la route et avez persévéré pour votre divin Fils. Donnez-nous, ô Marie, l'ardeur de votre foi, la fermeté de votre espérance et la ferveur de votre charité. Cheminant aujourd'hui à pied ou en esprit entre vos deux cathédrales, que l'amour de votre Fils éclaire notre route et illumine notre âme. Portez à Dieu nos prières, offrez-Lui nos souffrances et remettez-Lui nos peines. Faites qu'au terme de notre pèlerinage sur la terre, nous entrions heureusement dans la maison du Père, pour chanter avec les anges et tous les saint le Sanctus éternel ! Ainsi soit-il.

Merci ! 1 personne a prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Notre-Dame de Chrétienté

Je m'inscris