Amis pèlerins d'Hozana, les pèlerins marcheurs seront rassemblés dimanche soir sur le bivouac de Gas (non loin d'Eperon, dans l'Eure-et-Loir) pour une veillée d'adoration devant le Saint-Sacrement exposé. Unissons-nous à eux et mettons-nous en présence de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Voici des méditations inspirée de Jésus, Roi d'Amour du Père Matéo. 

"Âme bien-aimée, tu le sais, c'est à ma fille bien-aimée entre toute, Sainte Marguerite-Marie, que j'ai demandé cette Heure Sainte. Un premier Vendredi du mois, lors d'une exposition de ma Présence Réelle, je lui apparaissais en lui montrant mes cinq plaies brillantes comme des soleils et ma poitrine comme une fournaise ardente, je lui demandais alors : "Tu te lèveras entre 23 heures et minuit, pour te prosterner pendant une heure avec Moi, la face contre terre, tant pour apaiser la divine colère, en demandant miséricorde pour les pécheurs, que pour adoucir en quelque façon l'amertume que je sentais de l'abandon de mes apôtres..."

Merci de cette heure, prise sur ton repos et offerte à mon amour délaissé !

Je te bénis ! Merci, merci ! Mon coeur est plein d'amertume jusqu'à l'extrême ; mais ta présence me soulage, et, sentant la loyauté de ton coeur, Je veux te payer en retour, en épanchant le mien dans un colloque intime, tout au long de cette heure... Rappelle-toi que c'est Dieu qui te parle : adore-Moi, aime-Moi, écoute-Moi !

Âme bien-aimée, ce n'est pas seulement Pilate et le Sanhédrin qui M'ont crucifié. C'est encore le monde, aussi coupable qu'eux et souvent davantage... Voilà pourquoi J'ai dit : "Je ne prie pas pour le monde". Oh, oui, Je l'ai maudit !

Mais si tu savais comme je souffre encore plus de voir une foule innombrable de mes enfants, gâtés et comblés, hélas ! Aujourd'hui "mondanisés".

Je te le dis : plus cruel que l'insulte de l'impie, Je sens au Coeur l'outrage sanglant de ceux que J'ai tant aimés, qui me ravissent leur coeur en voulant le partager et pactisent avec un monde coupable.

Regarde ces chrétiennes aux tenues et aux allures provocantes, aux coeurs coupables d'amours dévoyées. Regarde ces hommes qui se disent chrétiens mais qui ne pensent qu'aux femmes, à l'argent et à leur égoïsme. Vois tous ces péchés odieux, occasionnés par ces images et ces films impurs, qui se répandent partout. Entends toutes ces musiques blasphématoires ou bien lascives, qui poussent à la sensualité du corps et à la sentimentalité du coeur. Âme réparatrice, écoute mes gémissements, laisse-Moi te confier Mon épouvantable agonie... J'ai besoin de soulager Mon Coeur, en l'épanchant dans le tien... Oui, regarde, l'armée des mondains qui se disent chrétiens, cherchant, fiévreux, eux, mes prétendus amis, les divertissements coupables : toutes ces soirées où coule à flots l'alcool et où circule la drogue à profusion... Ils ont profané leurs sens après que leurs corps furent consacrés par le Baptême et l'Eucharistie...

Vois avec quelle cruauté ils rouvrent mes plaies... Toi, du moins, âme réparatrice, pleure avec Moi leur folie, et répare par un surcroît d'amour pour Moi !

Âme réparatrice, ta vocation, c'est l'Amour ! Aime-Moi de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit, aime-Moi de toutes tes forces, car Je t'ai créée pour M'aimer, pour vivre d'amour dans le temps et dans l'éternité. 

J'ai une soif brûlante de l'Amour des Miens, et les Miens m'ont refusé leurs coeurs... Ils aiment tout ce que est noble : famille, amis, bienfaiteurs, patrie, mais dans cette distribution d'amour ils M'ont oublié, Moi, le Dieu d'Amour... Que dois-Je faire encore pour les gagner et les attirer à Mon Coeur qui s'est épuisé en se donnant Lui-même ? Un Dieu qui se donne, peut-on donner davantage, même au ciel ? Et en retour, que reçoit-Il ? Froideur, indifférence, oubli et souvent ingratitude et perfidie ! "Sitio ! Sitio ! J'ai soif d'être aimé des Miens ! 

Si, après tout ce que Je t'ai confié, âme consolatrice, sur les crimes des chrétiens mondains qui renouvellent ma Passion..., si, après les fouets des scandales, les outrages des spectacles, des modes et des plages, si, après tout cet étalage de vanité, d'impureté et d'orgueil qui renouvelle tous les jours pour Moi la Voie Douloureuse, Je trouvais du moins compensation et réparation dans une multitude de coeurs comme le tien ! Hélas, il n'en est rien, trop souvent... Des coeurs dévoués, se donnant tout à Moi, et protestant leur fidélité... J'en trouve si peu ! Sans une véritable méchanceté, combien gardent au fond de leur âme une glace, un manque d'amour qui Me blesse... Ils ne sont pas sincèrement à Moi... Ils ne M'aiment pas ! Adoucis ma peine, en mettant tes lèvres et ton coeur dans la plaie de Mon Côté et dis-Moi que, toi, du moins, tu M'aimes."

Chers pèlerins d'Hozana, unissons ce soir nos prières à celle des pèlerins marcheurs et consolons Jésus, qui a soif de notre amour ; Il a soif, non d'une dévotion extérieure, mais d'un amour intérieur ; Il a faim de nos coeurs aimants et d'un amour confiant et zélé ; Il a soif de sacrifices et de vrais amis.

Chartres sonne, Chartres t'appelle ! 

Gloire, honneur au Christ-Roi !