Jour 6 - Prier comme on respire
Chers compagnons de prière,
En ce sixième jour de notre neuvaine, laissons-nous irriguer par le souffle de l'Esprit.
De la beauté d'un chevreuil
Il y a quelques jours, alors que je conduisais sur une départementale chargée d’un sens comme de l’autre de voitures et de camions, j’ai aperçu sur le bas-coté un chevreuil mort. Pas de traces de sang, de blessures ou d’accident. Il était juste là, magnifique, densément réel, échappant à ce flux de voitures et à ces déplacement humains incessants qui m’apparaissaient soudain pour ce qu'ils étaient : inessentiels. Les larmes me sont montées aux yeux et mon coeur s’est serré à la vue de cette douce beauté dont la vie s’était envolée. Sans que j’ai le temps de la mettre en mots, une prière est montée de moi comme un souffle paisible. Dans la brèche que la mort fragile de ce chevreuil a ouvert en moi, le souffle de Dieu est venu me toucher et faire monter de moi une prière. Difficile de décrire la douce paix que cette prière m’a donné, réparant la mort somme toute absurde de ce chevreuil innocent tué par la frénésie des déplacements routiers des hommes. C’est comme si l’espace d’un instant j’avais entraperçu combien la terre est traversée sans cesse par le souffle réparateur de Dieu. Instant fugace. Instant d’éternité.
Laissons-nous fissurer
Aujourd’hui, laissons une brèche s’ouvrir dans notre coeur et nous relier au souffle divin. Tout au long de la journée prenons le temps, l'espace de quelques instants, de nous arracher au mouvement du monde pour respirer profondément en invoquant le souffle de l'Esprit Saint qui parcourt la terre tel un vent né de la Lumière.
Sur chaque inspiration profonde humons le souffle de Dieu qui parcourt toute la Création. Sur chaque respiration laissons émaner de nous une prière sans mots, qui souffle tout autour de nous le secret de la présence impalpable de Dieu.
Laissons-nous imprégner
Au terme de cette journée où nous aurons respiré au rythme du souffle de l'Esprit, levons notre visage vers le ciel, fermons les yeux et mettons-nous à l’écoute de ce souffle de l’Esprit de Dieu qui vient imprégner nos âmes. Comme nous goûterions un vent printanier soufflant sur notre visage, goûtons le vent du soupir de Dieu qui souffle sur nos âmes.
Que chacune de nos respirations deviennent une forme de prière, alimentant le ciel d'une brise fervente. Rassasions le ciel de nos prières.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6