Le 18 octobre 1861, le Père Eymard s'adresse aux Servantes du Saint-Sacrement dans une prédication notée par l'une d'entre elles, Melle de Boisgrollier. 

Notre-Dame du Saint-Sacrement

Malheureusement et heureusement peut-être pour vous, cette dévotion à Marie comme Reine du Cénacle, comme Notre-Dame du Saint-Sacrement n'est pas encore bien connue, on ne pouvait pas la faire passer avant son divin fils, il faut le soleil avant la lune. Mes bien chères filles, quand la dévotion au saint Sacrement sera assez grande pour couvrir le monde, la dévotion à Notre-Dame du Saint-Sacrement arrivera, la lune suit le soleil, bien sûr, vous devez déjà la faire connaître, cette dévotion doit éclater au milieu de vous, c'est là une de vos grandes missions, autrement le monde ne le saura pas.

Quand je parle à ces grands prieurs, de Marie adoratrice, ils disent : Tiens, je n'y avais jamais pensé. Cependant elle est restée là vingt-cinq ans, d'où vient qu'on n'y a pas pensé ? Le moment de la grâce n'était pas venu, le soleil n'était pas encore levé, aussi toutes les grandes richesses eucharistiques s'ouvrent devant nous, il y a de quoi stupéfier, nous n'en voyons qu'un rayon, que sera-ce plus tard ? Ne vous séparez pas de la sainte Vierge, faites société avec elle, une fille ne prie bien qu'avec sa mère. Comme on le dit bien souvent, le cœur de Marie est percé, ce n'est pas pour y passer, c'est bien clair, restez-y. Ce n'est pas un centre, il n'y a pas d'autre centre que celui de Jésus, mais c'est un centre de perfection et d'amour, et ce cœur sera ouvert pour laisser passer de là toutes vos affections envers Notre Seigneur.

Saint Pierre-Julien Eymard (PS 375,5)

Neuvaine complète à Notre-Dame du Saint-Sacrement, #JubiléPJEymard2018 : Récapitulation