Saint Thomas : toucher la plaie
Thomas :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’enfonce pas mon doigt à la place des clous et si je n’enfonce pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » (Jn, 20-25)
Jésus :
« Avance ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et enfonce-la dans mon côté, cesse d’être incrédule » (Jn, 20-27).
Thomas obéit et reconnaît son Seigneur, qui prononce alors son ultime maxime : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru ». (Jn, 20-29)
La preuve que réclame Thomas pour croire en la résurrection du Christ, le visible seul ne pouvait la lui donner. Thomas a besoin de toucher : il a besoin de la matérialité d’un contact, de la profondeur d’une pénétration. Toucher le corps du Christ, pour Thomas, c’est confirmer la présence corporelle que la vision induit mais ne certifie pas : c’est dissiper le soupçon d’un mirage.
La chair est cette profondeur matérielle et sensible qui vient doubler l’image du corps ; elle est cette réalité que je peux toucher, au double sens du mot : un corps physique sur lequel je peux mettre la main, et une vie que je peux émouvoir. Toucher, ce peut être caresser, pénétrer ou blesser.
Extraits d'un article écrit par Olivier Cheval.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6