Beauté - Jour 3

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Image PSDP - Ste Jeanne Jugan

Nous avons vécu des temps difficiles lors de ce Carême et de la Semaine Sainte. L’Eglise a été touchée durement à travers les différents scandales de pédophilie mais aussi l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais le Christ est Ressuscité et il transforme tout ! Nous vous proposons donc de considérer en ce mois de mai dédié à la Vierge Marie la beauté. 


Jour 3              Beauté intérieure impérissable

Quand le physique fout le camp, il peut être difficile de se voir beau, de s’aimer comme tel. Il peut être aussi compliqué de voir cette beauté dans les autres : est-ce que des mains tordues d’arthroses sont belles ? Est-ce qu’un fauteuil roulant est beau ? Une personne démente qui se souille est-elle belle lorsqu’elle sent mauvais et est sale ? Autant de question qui interpellent. Mais n’oublions pas que la beauté est avant tout intérieure. C’est ce point que nous vous invitons à méditer aujourd’hui.


« Que votre parure ne soit pas extérieure – coiffure élaborée, bijoux d’or, vêtements recherchés – mais qu’elle soit une qualité d’humanité au plus intime de votre cœur, parure impérissable d’un esprit doux et paisible : voilà ce qui a grande valeur devant Dieu.» (1P 3,3-4)


LE CHRIST NOUS REVET DE SA BEAUTE – Michel Maret - Communauté du Cénacle au Pré-de-Sauges – Disponible sur http://www.cenaclesauges.ch/diary9/6LaBeauteDansLaBible.htm

Une parole du Ps 45 (44) qui a été appliquée au Christ : « Tu es beau, le plus beau des enfants des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres. » (v. 3) Le Christ, est l’image (en grec icon = icône) du Dieu invisible, lui qui est la « beauté de toutes les beautés » (St Augustin). Selon P. Evdokimov, « la figure du Christ est le visage humain de Dieu, l’Esprit-Saint repose sur lui et nous révèle la Beauté absolue, divino-humaine. » (op. cit., p.20) Et l’être humain est créé à son image, Dieu veut le revêtir de sa propre beauté : la suite du Ps 45 l’exprime : « Écoute ma fille, regarde et tends l’oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père, alors le roi sera séduit par ta beauté. » (v.11-12) Pourtant, la beauté de Dieu se révèle dans le Christ de manière paradoxale à travers sa défiguration lors de sa passion. Le ch. 53 d’Isaïe, qui a été appliqué au Christ, dit : « Il n’avait plus figure humaine, et son apparence n’était plus celle d’un homme. (…) Sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduit. » (Is 52, 14 ; 53, 2) Le Christ a pris sur lui la défiguration de l’être humain pour lui rendre sa beauté première. Pour le rendre pleinement image et ressemblance de Dieu, pour lui donner la beauté de Dieu.


St Augustin exprime bien ce thème de l’admirable échange : « Qu’est-ce qui nous fait dire que Jésus est beau, "le plus beau des enfants des hommes" (Ps 45, 3) ? Regarde d’où vient sa beauté. "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu." (Jn 1, 1) Mais en prenant chair, il a en quelque sorte pris ta laideur, c'est-à-dire ta condition mortelle, pour s’adapter à toi, pour être accordé à toi et t’inciter à aimer la beauté intérieure… Il n’avait "ni beauté ni éclat" (Is 53, 2), pour te donner éclat et beauté. Quel éclat ? Quelle beauté ? Ceux de l’amour. Parce qu’en aimant, tu t’élances, et que dans ton élan tu aimes. Déjà tu es beau : mais ne te regardes pas toi-même, de peur de perdre ce que tu as reçu ; regarde-le, Lui, à qui tu dois la beauté. Ne pense à être beau que pour Lui qui t’aime. » (Commentaire de la Première épître de saint Jean IX, 9)


St Paul dit, dans la lettre aux Ephésiens, du rapport entre le Christ et l’Église : « Le Christ s’est livré pour l’Église, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne. Car il voulait se la présenter à lui-même toute resplen­dissante, sans tache ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée. » (Ep 5, 25-27) Ce rapport entre le Christ et l’Église signifie le rapport entre le Christ et tout membre de cette Église.


St Augustin commente ce passage de la lettre aux Ephésiens : « O âme, tu ne peux donc être belle, si tu n’a confessé ta laideur à celui qui est éternellement beau, et qui temporairement a perdu pour toi sa beauté ; cependant, s’il a été temporairement sans beauté dans la forme d’esclave, il n’a jamais rien perdu de la beauté qu’il possède dans la forme de Dieu. Ô Église, tu es donc belle… La grâce est survenue, qui t’a blanchie et éclairée ; tu étais noire d’abord, et la grâce du Seigneur t’a rendue blanche. "Quelle est celle qui s’élève toute blanchi ?" (Ct 8, 5) Maintenant tu es admirable, maintenant, on peut à peine te contempler. » (En. in Ps 103, 1, 6)


Poser un geste, méditer, prier, offrir

Laissez votre cœur parler ce mois-ci ! peut-être vous suggèrera-t-il une parole ou un geste pour vous élancer vers la beauté. Que la grâce de Dieu vous aide à rencontrer la beauté qui est en vous, dans les autres et dans la Création.


Apprends-moi, Seigneur, à dire merci… - Jean-Pierre Dubois-Dumée

Merci pour le pain, le vent, la terre et l'eau.

Merci pour la musique et pour le silence.

Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.


Merci pour les gestes et les mots de tendresse.

Merci pour les rires et les sourires.

Merci pour tout ce qui m'aide à vivre

malgré les souffrances et les détresses.

Merci à tous ceux que j'aime et qui m'aiment.


Et que ces mille mercis

se transforment en une immense action de grâces

quand je me tourne vers Toi,

la source de toute grâce

et le rocher de ma vie.


Merci pour ton amour sans limite.

Merci pour la paix qui vient de Toi.

Merci pour le pain de l'Eucharistie.

Merci pour la liberté que Tu nous donnes.


Avec mes frères je proclame ta louange

pour notre vie qui est entre tes mains,

pour nos âmes qui Te sont confiées,

pour les bienfaits dont Tu nous combles

et que nous ne savons pas toujours voir.


Dieu bon et miséricordieux,

que ton nom soit béni à jamais.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 80 personnes ont prié

2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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