« Demeurez dans mon amour »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » (Jn 15, 9-11)
L’amour, un commandement ?
En apparence, l’amour ne peut être un commandement, car s’il est une loi, en quoi est-il libre ? Et s’il n’est pas libre, en quoi est-il réel ? L’amour serait-il, a contrario, fondamentalement anarchique délié de toute discipline, de toute hiérarchie ? L’erreur de l’anarchiste, c’est qu’il ignore ce qu’est un commandement. Il y voit une contrainte alors qu’il s’agit d’un principe. C’est le sens du mot grec archè. C’est un fondement, une fondation, une origine et la relation à cette origine. Faire de l’amour un commandement, ce n’est pas contrarier la nécessité qu’il soit libre, c’est l’exprimer de la seule manière qui convient, le définir comme un don originel, et bien plus originel que le péché éponyme (du même nom). À l’origine était l’amour, au commencement fut le péché comme refus de cet amour. Nous venons de l’amour de Dieu et nous allons à lui. Qui ne vient de nulle part ne va nulle part non plus.
Grégory Woimbée
Prêtre du diocèse de Perpignan, Grégory Woimbée est vice-recteur de l’Institut catholique de Toulouse.
Saint Joseph et Jésus enfant (v. 1650), Sebastián Martínez (1615-1667), Madrid (Espagne), musée du Prado. © akg-images / Album.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6