Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »

Contemplons en silence la beauté lumineuse de cette deuxième pêche miraculeuse, que nous rapporte saint Jean. Associons-nous aux disciples. Ils viennent de travailler dur, toute la nuit, sans trouver de poisson. Moi aussi : je peine en essayant de faire de mon mieux. Dans une routine quotidienne sans éclat. Souvent sans percevoir le fruit de mes sacrifices, consentis par amour de Dieu et de mes proches. Mais au petit matin, Jésus, Tu Te montres. Tu es là. Tu veux me parler dans le silence de l'aube et donner une grande fécondité surnaturelle à ma vie. Tu m'aimes plus que tout. Et moi - le coeur débordant de reconnaissance et de joie - je veux sauter à l'eau et courir te retrouver sur la rive. Tu as préparé pour moi un feu de bois. Tu as fait griller du poisson. Et Tu me souris. Tu es si heureux de partager ce repas avec moi, qui suis le dernier des derniers des pécheurs ! Que Ta miséricorde est belle Jésus. Tu es mort pour moi. Tu es vraiment ressuscité.  Et Tu veux me donner part à Ta résurrection. Donne-moi de vivre tout près de Toi - dans cette simplicité heureuse que Tu veux m'enseigner - pour toute l'éternité.