Méditation

En ce jour se nouent le drame du Christ et le destin de l’homme. Jour où déjà Jésus révèle le dénouement en un geste symbolique, le lavement des pieds, geste annonciateur d’un monde où règne l’amour.

A l’origine de tout ce drame fut l’appel désespéré d’un peuple à la liberté. Mais aussi le refus d’en payer le prix ! C’est dur de prendre la route et de quitter les habitudes sécurisantes ! Combien il est difficile de s’ouvrir au souffle de Dieu dont le passage implique une certaine mort.

Cependant les Hébreux partirent ; l’agneau sacrifié à Dieu et partagé entre tous devint le symbole de la rupture avec le passé. Mais ce peuple continua à refuser de se quitter lui-même en s’enfermant dans son désir de puissance et il méconnut l’appel renouvelé de Dieu qui, par la parole des prophètes, leur demandait d’être les témoins de la vraie liberté dans le monde.

Cependant la « re-création » de l’homme en sa dimension spirituelle n’était pas un rêve… Elle était annoncée par Ézéchiel : 

Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j’ôterai votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. (Ez 36, 26)

La re-création, Jésus l’a réalisée, car avec Lui l’homme peut passer de la servilité à la liberté, des ténèbres à la lumière… Jésus, librement, par amour pour le Père et les siens, comme le Bon Pasteur pour ses brebis, donne sa vie (Jn 10, 1 ; 15, 17). Devenu « Esprit vivifiant » (1 Co 15, 25), il fait DON de sa vie à tous ceux qui croient en lui… Mort et ressuscité il est le « Prince de la Vie » (Ac 3, 15).

Du pain partagé avec amour, Jésus réalise le signe de cette re-création en laquelle les hommes apprennent le service mutuel dans l’Amour.