Déjoue le piège du volontarisme!

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La méditation



Nous avons tous déjà entendu des témoignages de Foi, soit dans la vie de personnes que nous avons côtoyées, soit dans les vies de saints que nous avons lues. Toutes ces histoires paraissent aussi folles qu’incroyables. Comment un Saint Jean Bosco a-t-il pu démarrer la construction du Valdocco sans aucun sou ? Comment une mère Thérésa a-t-elle pu s’occuper de tant de lépreux sans jamais être contaminée ? Comment un Saint François d’Assise a-t-il pu vivre cette expérience si extrême de pauvreté et être constamment assisté par la Providence de Dieu ? Tous ont su mener leur Foi jusqu’à son terme. Ces expériences de Foi nous stimulent, nous donnent envie de les imiter et d’accomplir les mêmes œuvres. Pourtant, quand il s’agit de passer à l’acte, nous ne savons pas, bien souvent, par où commencer. D’où vient la Foi ? Qu’est-ce qui doit la produire ? Est-ce moi ? Ou Dieu ? Comment la cultiver ? Quand nous commençons à vouloir vivre uniquement par la Foi, de manière surnaturelle, bien des pièges nous sont tendus par le démon pour nous faire tomber, il s’agit de savoir les éviter.  La semaine dernière, nous avons vu le piège du passivisme, cette semaine nous allons voir un deuxième piège: le volontarisme


Le deuxième piège est de vouloir faire des actes de Foi par soi-même. Ce piège est très subtil et nous ne nous en rendons bien souvent pas compte, car nous sommes de bonne volonté et notre tête nous dit que nous ne voulons que suivre le Seigneur. La seule manière de le détecter vient avec le temps. Si avec le temps, je me sens de plus en plus sec intérieurement (attention ne pas confondre avec la fatigue extérieure de celui qui persévère dans le combat et qui atteindra un jour ou l’autre le but), si je ne vois aucune bénédiction de Dieu à mon cheminement, je peux me demander si cela n’est pas dû au volontarisme. La Foi n’est pas la méthode Couet, ce n’est pas une autosuggestion mentale, elle est une réponse, une adhésion. Ce n’est pas parce que nous voulons beaucoup croire que nous croyons beaucoup. La Foi ne naît pas de notre volonté. Dieu touche le cœur, et le cœur reconnaît dans ce toucher son Dieu, celui en qui il peut avoir toute confiance, et il lui répond oui, c’est cela le mécanisme de la Foi.


Deux remèdes, deux moyens pour Dieu de nous toucher


1. Lire et méditer la parole de Dieu

« La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole du Christ. » Rm 10,17

La première source de la Foi, c’est l’Écriture Sainte.
Si je veux grandir dans la Foi, je dois d’abord grandir dans ma connaissance personnelle de la Bible. L’Écriture n’est pas un livre normal, une lettre morte, elle est une réalité vivante et efficace, « performative » dira Benoît XVI. Contrairement à une parole d’homme, elle produit ce qu’elle dit. Par ailleurs, on croit en quelqu'un par ses actes. C’est parce que telle personne m'a montré qu’elle était digne de confiance que je peux lui donner crédit. Or, Dieu, dans sa Parole, se révèle le Dieu fidèle et bon pour son peuple. Il est donc qualifié pour être un être de confiance. Enfin, la Parole est le lieu de la rencontre objective avec le Christ, le lieu où je peux discerner mon expérience spirituelle.
Enfin, il ne suffit pas de lire la Parole, il faut la méditer, la garder. « Celui qui garde ma Parole, mon Père et moi viendront à lui et nous ferons chez lui une demeure. » Jn 14,21. Le modèle de la Foi la plus parfaite est celui de Marie, car nous savons qu’elle « méditait toutes ces choses en son cœur ».


2. La prière du coeur, l'oraison



« Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie Éternelle ; or ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » Jn 5, 39


La parole à elle seule n’est pas suffisante à nous donner la Foi. Elle n’est là que pour nous amener à Jésus, et c’est de la rencontre personnelle avec lui que naît la Foi. Il faut la parole et l’oraison. Parole et prière sont les deux ailes de notre âme pour s’élever vers le ciel. S’il en manque un des deux, l’oiseau finira tôt ou tard par tomber. La parole ne peut se séparer de la prière, mais la prière doit tirer sa source des Écritures. C’est pourquoi toute la tradition spirituelle se répète à dire qu’il y a quatre degrés à la prière, deux pour la Parole, deux pour l’oraison :
Degrés de la Parole :

1) la lecture attentive de la parole ; 

2) la méditation ou rumination de ces paroles ;
Degrés de l’oraison :

3) le colloque ou conversation avec le Seigneur ;

 4) la contemplation silencieuse de sa personne et de ses œuvres



Conseils pratiques

Voici quelques questions pour t’aider à te situer par rapport au danger de l’activisme de ta Foi.
Quelle est la place de la Parole de Dieu dans ta vie ? Est-elle le centre de ton étude ? La part de tes connaissances bibliques est-elle aux moins équivalentes au reste de tes connaissances professionnelles, et hobby ? Si tu as besoin de connaissance pour gérer ta vie matérielle qui finira, ne crois-tu pas que tu en as aussi besoin pour gérer ta vie spirituelle qui est faite pour t’amener à l’éternité ? Connaître Dieu n’est pas une affaire de curé où de bonne sœur, elle est la nécessité de tout chrétien.
Quelle est la place de la prière dans ma vie ? Le temps que j’y passe me permet-il :

1) de toucher Dieu ? 

2) de demeurer avec lui ?

Sinon cela veut dire qu’il faut probablement y passer plus de temps.
Quelle est la place de la Parole dans ma prière ? Fais-je découler ma prière de ce que Dieu m’a révélé de lui dans sa Parole ? L’adoration, le chapelet sont de très bonnes choses, mais si tu ne t’en tiens qu’à cela, ta vie spirituelle finira par s’assécher faute de connaissance de Dieu.


Prière


Seigneur, donne-moi de te connaître davantage dans la méditation de ta Parole, et dans ma prière personnelle. Je veux toucher ta présence Seigneur, ne me permet pas de quitter ce lieu sans avoir été saisi(e) par toi, augmente ma Foi et guéris-moi.

Amen

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit-Saint

Père, Fils et Esprit-Saint, je m'avance devant Vous aujourd'hui. Je suis pauvre, pécheur, et bien des fois j'ai chassé de moi votre Présence. Ici, devant Vous, je viens accueillir Votre Miséricorde ; purifiez-moi par votre amour. Esprit-Saint, âme de mon âme, de Toi et Toi seul je reçois la vie. Mon âme est assoiffée de Toi en ce jour. Viens, descend, fraye-toi un chemin dans mon cœur, mon corps et mon esprit. Fais de moi Ton instrument, et qu'en Ta puissance, sans plus attendre, je délivre les captifs, guérisse les malades et nourrisse Tes pauvres, Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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