Jeudi Saint

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3 jours. Il aura fallu 3 jours pour que le Temple soit détruit et qu’il se relève. 3 jours pour que la Rédemption de l’Homme se fasse. 3 jours pour que Dieu en la personne du Fils donne sa vie pour chacun de nous. 3 jours pour nous pour nous rapprocher de lui.


Jour 1              Jeudi Saint

Aujourd’hui, assistons à la Cène, à ce dernier repas de Jésus avec ses Apôtres. Regardons le corps et le sang que Jésus a offert pour nous. Adorons notre Dieu qui s’est livré pour nous


« Faites ceci en mémoire de moi » (1Co 11,24)


MESSE ET PROCESSION EUCHARISTIQUE EN LA SOLENNITÉ DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST - PAPE FRANÇOIS - Place Saint-Jean-de-Latran - Dimanche 18 juin 2017 - http://w2.vatican.va/

Le thème de la mémoire revient plusieurs fois dans la solennité du Corpus Domini : « Souviens-toi de la longue marche que le Seigneur ton Dieu t’a imposée […] N’oublie pas le Seigneur ton Dieu, […] qui t’a donné la manne » (cf. Dt 8, 2.14.16) dit Moïse au peuple. « Faites ceci en mémoire de moi » (1Co 11,24) – nous dira Jésus. « Souviens–toi de Jésus-Christ » (2Tm 2,8), dira Paul à son disciple. Le « pain vivant descendu du ciel » (Jn 6,51) est le sacrement de la mémoire qui nous rappelle, de manière réelle et tangible, l’histoire d’amour de Dieu pour nous. 


Souviens-toi, dit aujourd’hui la Parole divine à chacun de nous. Le chemin du peuple dans le désert a pris force du souvenir des hauts faits du Seigneur. Notre histoire personnelle du salut se fonde dans le souvenir de tout ce que le Seigneur a fait pour nous. Se souvenir est essentiel pour la foi, comme l’eau pour une plante : de même qu’une plante sans eau ne peut rester en vie et donner du fruit, de même la foi, si elle ne se désaltère pas à la mémoire de tout ce que le Seigneur a fait pour nous. « Souviens-toi de Jésus-Christ »


Souviens-toi. La mémoire est importante, car elle nous permet de demeurer dans l’amour, de se souvenir, c’est-à-dire de porter dans le cœur, de ne pas oublier celui qui nous aime et que nous sommes appelés à aimer. Cependant, cette faculté unique que le Seigneur nous a donnée est de nos jours plutôt affaiblie. Dans la frénésie dans laquelle nous sommes plongés, beaucoup de personnes et beaucoup de faits semblent glisser sur nous. On tourne les pages rapidement, avides de nouveautés mais pauvres en souvenirs. Ainsi, brulant les souvenirs et vivant dans l’instant, on risque de rester à la surface, dans le flux des choses qui se succèdent, sans aller en profondeur, sans cette épaisseur qui nous rappelle qui nous sommes et où  nous allons. Alors, la vie extérieure devient morcelée, la vie intérieure, inerte.


Mais la solennité d’aujourd’hui nous rappelle que, dans le morcellement de la vie, le Seigneur vient à notre rencontre dans une amoureuse fragilité, celle de l’Eucharistie. Dans le pain de vie le Seigneur vient nous visiter, se faisant humble nourriture qui guérit avec amour notre mémoire, malade de frénésie. Car l’Eucharistie est le mémorial de l’amour de Dieu. Là « le mémorial de sa passion est célébré » (Solennité du Corps et du Sang du Christ, Antienne du Magnificat, 2ème Vêpres), mémorial de l’amour de Dieu pour nous, qui est notre force, le soutien de notre marche. Voilà pourquoi le mémorial eucharistique nous fait tant de bien : il n’est pas un souvenir abstrait, froid, une simple notion, mais la mémoire vivante et consolante de l’amour de Dieu. Mémoire d’anamnèse et d’imitation. Dans l’Eucharistie se trouve tout le goût des paroles et des gestes de Jésus, la saveur de sa Pâques, le parfum de son Esprit. En la recevant, la certitude d’être aimé par lui s’imprime dans notre cœur. Et en disant cela, je pense en particulier à vous, enfants qui avez récemment reçu la Première Communion et êtes ici présents nombreux. 


Ainsi l’Eucharistie forme en nous une mémoire reconnaissante, parce que nous nous reconnaissons enfants aimés du Père et rassasiés par lui.Une mémoire libre, car l’amour de Jésus, son pardon, guérit les blessures du passé et pacifie le souvenir des torts subis et infligés ; une mémoire patiente, car dans les adversités nous savons que l’Esprit de Jésus demeure en nous. L’Eucharistie nous encourage : même sur le chemin le plus accidenté nous ne sommes pas seuls, le Seigneur ne nous oublie pas et il nous redonne des forces avec amour chaque fois que nous allons à lui. 


L’Eucharistie nous rappelle aussi que nous ne sommes pas des individus, mais un corps. De même que le peuple au désert récoltait la manne tombée du ciel et la partageait en famille (cf. Ex 16), de même Jésus, Pain du ciel, nous convoque pour le recevoir, le recevoir ensemble et le partager entre nous. L’Eucharistie n’est pas un sacrement « pour moi », elle est le sacrement d’une multitude qui forme un seul corps, le saint peuple fidèle de Dieu. Saint Paul nous l’a rappelé : « Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1Co 10, 17). L’Eucharistie est le sacrement de l’unité. Celui qui la reçoit ne peut être qu’artisan d’unité, parce que nait en lui, dans son “ADN spirituel”, la construction de l’unité. Que ce Pain d’unité nous guérisse de l’ambition de dominer les autres, de l’avidité de s’emparer pour soi, de fomenter des dissensions et de répandre des critiques ; qu’il suscite la joie de nous aimer sans rivalité, envie et bavardages malveillants.


Et maintenant, en vivant l’Eucharistie, adorons et remercions le Seigneur pour ce don suprême : mémoire vivante de son amour qui fait de nous un seul corps et nous conduit à l’unité.


LE MYSTERE DE L'EUCHARISTIE - SAINT THOMAS D'AQUIN - Pour l'office du corps du christ – Office des Lectures – Liturgie des Heures

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme.


En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui; et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un lamentable esclavage, nous serions purifiés de tous nos péchés.


Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin.


Banquet précieux et stupéfiant, qui apporte le salut et qui est rempli de douceur ! Peut-il n’y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ? 


Aucun sacrement ne produit des effets plus salutaires que celui-ci : il efface les péchés, accroît les vertus et comble l'âme surabondamment de tous les dons spirituels !


Il est offert dans l'Église pour les vivants et pour les morts afin de profiter à tous, étant institué pour le salut de tous. Enfin, personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable, que le Christ a montré dans sa passion.


Il voulait que l'immensité de cet amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il institua ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce sacrement comme réconfort incomparable.


Mon chant d’aujourd’hui - Poésie n° 5 – Sainte Thérèse de Lisieux[VB1]

Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère

Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit

Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre

Je n’ai rien qu’aujourd’hui !…


Oh ! je t’aime, Jésus ! vers toi mon âme aspire

Pour un jour seulement reste mon doux appui.

Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire

Rien que pour aujourd’hui !


Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?

Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !…

Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre

Rien que pour aujourd’hui.


Si je songe à demain, je crains mon inconstance

Je sens naître en mon cœur la tristesse et l’ennui.

Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance

Rien que pour aujourd’hui.


Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle

O Pilote Divin ! dont la main me conduit.

Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle

Rien que pour aujourd’hui.


Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.

Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit

Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce

Rien que pour aujourd’hui.


Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe

Je ne redoute plus les craintes de la nuit

Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place

Rien que pour aujourd’hui.


Pain vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie

O Mystère sacré ! que l’Amour a produit…

Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie

Rien que pour aujourd’hui.


Daigne m’unir à toi, Vigne Sainte et sacrée

Et mon faible rameau te donnera son fruit

Et je pourrai t’offrir une grappe dorée

Seigneur, dès aujourd’hui.


Cette grappe d’amour, dont les grains sont des âmes

Je n’ai pour la former que ce jour qui s’enfuit

Ah ! donne-moi, Jésus, d’un Apôtre les flammes

Rien que pour aujourd’hui.


O Vierge Immaculée ! C’est toi ma Douce Etoile

Qui me donnes Jésus et qui m’unis à Lui.

O Mère ! laisse-moi reposer sous ton voile

Rien que pour aujourd’hui.


Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile

Eclaire de tes feux la route que je suis

Viens diriger mes pas… aide-moi, je t’appelle

Rien que pour aujourd’hui.


Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage,

Mais encore exilée, loin de toi, je languis

Qu’il ne me soit caché, ton aimable visage

Rien que pour aujourd’hui.


Je volerai bientôt, pour dire tes louanges

Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui

Alors je chanterai sur la lyre des Anges

L’Eternel Aujourd’hui !…

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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