Par cet appel, Jésus renvoie la femme adultère dans l’Évangile de ce 5e dimanche de Carême. Il ne l'a pas lapidée ni condamnée comme le voulaient ses contemporains, mais il ne la renvoie pas pour autant à sa vie de pécheresse. Lorsque l'on rencontre Jésus, il y a un avant et un après. Certes, vu de l'extérieur, la plupart d'entre nous restons dans notre maison, continuons notre travail, nos activités, etc. mais nous vivons tout cela autrement, en sachant que Jésus est là à nos côtés. En fait, comme le dit saint Paul dans l’Épître aux Philippiens lue ce dimanche :

Une seule chose compte :
oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant,
je cours vers le but en vue du prix
auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. (Ph 3, 14)

Ce que nous avons déjà mis en place depuis le début de ce Carême : prier, pardonner, lutter contre le mal, c'est déjà beaucoup, mais il nous faut aller encore plus loin. Non seulement nous devons renoncer à l'esprit du mal, mais au Nom de Jésus, nous devons même prendre autorité sur cet esprit pour ne pas retomber dans nos travers et rester libres. 

Attention, nous tenons cette autorité de Jésus Lui-même, nous la tenons par notre baptême et parce que nous sommes ancrés en lui. Au nom de Jésus, nous pouvons prendre autorité en particulier sur l'esprit de mensonge qui nous trompe si souvent. 

Appuyons-nous sur le Christ, appuyons-nous sur la foi des apôtres, qui les premiers, reçurent cette autorité; 

Dans l’Évangile, nous avons cette figure de la femme adultère repentie, demandons-lui aussi d'intercéder. Une autre figure de femme vient à nous comme en miroir, une femme qui est pure de tout péché depuis sa conception, la Vierge Marie. C'est elle la nouvelle Ève qui écrase le serpent. Demandons-lui aussi d'intercéder, et appuyons-nous sur elle, demandons-lui de terrasser les esprits du mal en nos vies, Quand nous sommes tentés, assaillis de doutes, il suffit de prononcer le Nom de Marie et de Jésus, de saisir son chapelet. 

SUGGESTION : Cette semaine, choisissons de mettre Marie dans notre vie, de la laisser nous conduire, en priant chaque jour le chapelet (entier ou une dizaine) ou une autre prière mariale.

Restons en éveil, et tenons bon, regardons vers le Christ : Pâques est au bout du chemin.

Prions les uns pour les autres en invoquant aussi Sainte Anne, mère de Marie :

Sainte Anne, nous te prions, sois la gardienne...