19/04 - Vingt-quatrième Heure : de 16 à 17h

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  1. Vingt-quatrième Heure : de 16h à 17h

  2. Prions

Ô mon Seigneur Jésus-Christ, prosterné devant toi, je supplie ton Cœur infiniment amoureux de bien vouloir m’admettre à la méditation des Heures douloureuses de ta Passion durant lesquelles, par Amour pour nous, tu voulus souffrir dans ton Corps adorable et dans ton Âme infiniment sainte, jusqu’à mourir sur la Croix. Daigne me donner ton aide, ta grâce, ton amour, ainsi qu’une profonde compassion à ton endroit et une profonde compréhension de tes Souffrances, pendant que je méditerai sur la vingt-quatrième Heure. 

Et pour les Heures sur lesquelles je ne pourrai pas méditer, c’est-à-dire celles pendant lesquelles je serai contraint(e) soit de m’appliquer à mes devoirs journaliers, soit de m’adonner au sommeil, je veux t’offrir la volonté que j’ai de méditer aussi sur elles.  Accepte, ô Seigneur miséricordieux, mon intention d’amour, et fais en sorte que ces heures me profitent et profitent à beaucoup d’autres comme si je les faisais effectivement et saintement.  Entre temps, je te rends grâce, ô Jésus, toi qui m’appelles à m’unir à toi dans la prière, et je me plonge dans tes pensées, tes paroles, ta Volonté et ton amour, en implorant l’aide de ta très sainte Mère et de mon ange gardien. Amen, Fiat.


Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas. 


Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, je Vous adore profondément et Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Lui-même est offensé. Et par les mérites infinis de son très Saint Cœur, et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.


Abba Éternel, je T’offre le très Précieux Sang de ton Divin Fils en union avec toutes les messes célébrées aujourd’hui dans le monde entier pour les âmes du Purgatoire, les pêcheurs en tout lieu, les pêcheurs de l’Église Universelle, ceux de ma propre famille et de mes proches. Amen.


  • La sépulture de Jésus

Mon Jésus, la première à te recevoir sur son sein, une fois que tu as été dégagé de la Croix, fut ta Mère affligée. Ta Tête transpercée reposa doucement dans ses Bras.

Ô douce Maman, ne dédaigne pas de m'avoir en ta compagnie et fais qu'avec toi je puisse accomplir mes derniers devoirs envers mon bien-aimé Jésus. Ma Mère pleine de douceur, il est vrai que tu me surpasses dans l'amour et dans la délicatesse pour toucher à mon Jésus, mais moi, je m'efforcerai de t'imiter de mon mieux pour lui plaire en tout. Par conséquent, comme tu le fais si délicatement de tes Mains, je veux moi aussi, de mes mains, extraire toutes les épines qui entourent sa Tête adorée, et je veux unir mes profondes adorations aux tiennes.

Ô céleste Maman, tes Mains enlèvent le Sang coagulé des Yeux de Jésus, ces Yeux qui, un jour, donnaient la Lumière à tout le monde et qui, maintenant, sont obscurcis et éteints. Ô Maman, je m'unis à toi; ensemble donnons à ces Yeux divins un baiser et adorons-les profondément!

Je vois les Oreilles de mon Jésus trempées de Sang, écrasées par les gifles, lacérées par les épines. Donnons, ô Mère, nos adorations à ces Oreilles qui n'entendent plus et qui ont tant souffert, pour éveiller les âmes sourdes et obstinées aux appels de la Grâce.

Ô douce Maman, je vois que ton Visage est baigné de Larmes en voyant le Visage de Jésus, l'Affligé. J'unis ma douleur à la tienne. Ensemble, enlevons-lui la boue et les crachats qui l'ont à ce point déformé, et adorons ce Visage de divine Majesté qui faisait s'éprendre le Ciel et la terre, et qui, maintenant, ne donne plus signe de vie !

Ô douce Maman, donnons ensemble un baiser à la divine Bouche de Jésus qui, par la suavité de sa Parole a attiré tant d'âmes à son Cœur ! Ô Mère, c'est avec ta propre Bouche que je veux baiser ses Lèvres livides et ensanglantées. Je les adore profondément.

Ô ma douce Maman, avec toi je veux donner des baisers à l'adorable Corps de mon Jésus, réduit tout entier en une effroyable Plaie. Comme toi, j'utilise mes mains pour remettre en place les morceaux de Chair qui pendent de son Corps. Adorons profondément ce Corps infiniment saint.

Baisons, ô Mère, ces Mains créatrices, qui ont fait tant de prodiges pour nous, ces Mains transpercées, contorsionnées, maintenant froides et raidies par la mort ! Ô douce Maman, renfermons en leurs Blessures infiniment saintes le sort de toutes les âmes. À sa résurrection, Jésus les trouvera placées là par toi, et aucune ne sera perdue. Ô Mère, au nom de tous et avec tous, adorons ensemble ces précieuses Blessures.

Ô céleste Maman, te voilà en train de donner des Baisers aux Pieds de Jésus. Comme elles sont navrantes les Blessures de ces Pieds divins ! Les clous ont enlevé une partie de la Chair et de la Peau et le poids du Corps infiniment sacré les a déchirés de manière horrible ! Donnons ensemble un baiser à ces Blessures et adorons-les profondément. En elles, renfermons tous les pas des pécheurs afin que, quand ils marchent, ils entendent les Pas de Jésus derrière eux, et qu'ainsi ils n'osent pas l'offenser.

Je te vois, ô douce Maman, fixer du regard le Coeur ouvert de l'adorable Jésus. De grâce, ensevelis-moi en ce Cœur sacré. Et comme je posséderai ainsi le Cœur et la Vie de mon Bien-Aimé, j'y resterai cachée jusqu'à l'éternité. Donne-moi ton Amour, ô Maman, pour que je puisse aimer Jésus comme toi. Donne-moi ta Douleur pour que, comme toi, je puisse souffrir et plaider pour tous, et réparer toutes les offenses faites à ce Cœur !

Ô Maman, toi qui prépares Jésus pour l'ensevelissement, c'est de tes propres Mains que je veux être ensevelie avec lui, afin que je puisse ressusciter avec lui. Ainsi soit-il.

Et maintenant, c'est à toi aussi, ô Mère amoureuse, que je veux donner mon tribut filial. Je compatis beaucoup avec toi et, au moyen de toutes les effusions d'amour de mon cœur, je voudrais réunir tous les battements de cœur, tous les désirs, toute la vie des créatures et les déposer devant toi comme autant d'actes d'amour. Je compatis avec toi pour l'extrême Douleur que tu as soufferte en voyant Jésus couronné d'épines, torturé par les coups et les clous; aussi en voyant ces Yeux qui ne te regardent plus,ces Oreilles qui n'entendent plus ta Voix, cette Bouche qui ne te parle plus, ces Mains qui ne te caressent plus, ces Pieds qui ne te suivront plus. Je voudrais t'offrir le Cœur de ce même Jésus débordant d'Amour, pour compatir avec toi comme tu le mérites et pour donner un soulagement à tes Douleurs si cruelles.

  • La sépulture de Jésus – Réflexions et pratiques

Jésus est enseveli. Une pierre ferme le tombeau et empêche la Maman de continuer à regarder et admirer son Fils. Et nous, savons-nous nous dissimuler aux regards des créatures; sommes-nous indifférents à ce que tous nous oublient ? Dans les choses saintes, sommes-nous dans une sainte indifférence, ne nous opposant à rien de ce que Dieu attend de nous ? Notre regard est-il enseveli dans le Regard de Jésus, de sorte que nous ne regardions rien, sauf Jésus et ce qui émane de lui ? Notre voix est-elle ensevelie dans la Voix de Jésus, de sorte que si nous parlons, nous ne parlions qu'avec la Langue de Jésus ? Nos pas sont-ils ensevelis dans ceux de Jésus, de sorte que quand nous marchons, la seule empreinte que nous laissions soit celle des Pas de Jésus ? Et notre cœur est-il enseveli dans celui de Jésus, de sorte que nous n'aimions et ne désirions que ce qu'aime et désire son Cœur ?

Ma Maman, quand, pour le bien de mon âme, Jésus se dissimule à moi, donne-moi la Grâce que tu avais quand tu étais privée de sa Présence, afin que je puisse lui donner toute la gloire que tu lui as donnée quand on l'a déposé dans le sépulcre.

Ô Jésus, je veux te prier avec ta propre Voix. Et comme ta Voix pénétrait les Cieux et se répercutait dans la voix de tous, en particulier dans la mienne, que ma voix pénètre jusqu'aux Cieux pour te donner la gloire de ta propre Voix.

Mon Jésus, mon cœur palpite, mais je ne serai pas contente si tu ne le fais pas palpiter avec le tien. Avec tes Battements de Cœur, j'aimerai comme toi tu aimes. Je te donnerai l'amour de toutes les créatures, et nous n'entendrons qu'un cri: « Amour, Amour ! » Ô mon Jésus, fais-toi honneur: en tout ce que je fais, mets-y l'empreinte de ton Pouvoir, de ton Amour et de ta Gloire.

  • Appendice la désolation de Marie
  • Présentation

La pieuse auteure LUISA fait suivre les Heures de la Passion d’autres écrits, dont le premier est une méditation sur la Désolation de la Très Sainte Vierge Marie après la Mort de Notre Seigneur.  C’est la « MÉDITATION SUR L’AFFLIGÉE », thème sur lequel on écrit des centaines d’auteurs et sur lequel, tous les ans, le soir du Vendredi Saint, le peuple rassemblé à l’église devant une représentation de la Vierge Marie affligée au pied du Calvaire, écoute des orateurs sacrés faisant des homélies remplies de compassion envers la Mère de Dieu, profondément affligée et effondrée, privée de son Bien suprême déjà mort ! C’est l’un des sujets les plus tendres qui, lors de cette solennité lugubre, émeut tous les cœurs.

La manière de s’exprimer de LUISA sur ce sujet NE SE RETROUVE DANS AUCUN LIVRE ET NE S’ENTEND CHEZ AUCUN PRÉDIATEUR.  Le sujet est traité d’une manière toute nouvelle, selon une inspiration particulière.  L’essentiel consiste en ce que la Très Sainte Marie veut s’éloigner du tombeau où git sont Trésor, cela étant la VOLONTÉ DE DIEU, mais qu’elle est tout à fait incapable de le faire.   Pour surmonter cette opposition inexprimable entre la volonté de s’éloigner du tombeau et de son incapacité de le faire, la Très Sainte Marie ne trouve qu’un moyen : demeurer SPIRITUELLEMENT dans le tombeau avec Jésus, prendre en elle le Corps torturé de Jésus, reproduire en elle, Membre pour Membre Plaie pour Plaie, toute la Passion de son divin Fils et toutes ses Réparations divines.

La Très Sainte Vierge fait tout cela SPIRITUELLEMENT et quitte le tombeau. Voilà l’essentiel de cette méditation.  Quant aux termes dans lesquels tout est exprimé, nous pensons que sans une inspiration particulière, un tel travail intime et compatissant n’aurait pu voir le jour.  On pénètre dans les fibres les plus profondes des peines maternelles et surnaturelles de la Vierge désolée.

L’apôtre Saint Paul dit qu’il nous faut endosser Jésus-Christ et nous en revêtir.  C’est précisément ce qu’on retrouve chez la Très Sainte Marie désolée.  On la contemple investie intérieurement de Jésus-Christ avec toutes ses Peines, ses Amertumes, ses Angoisses, ses Blessures et ses Réparations.  Par suite, l’âme veut se revêtir de Marie désolée elle-même, pour ensuite se revêtir par elle du Bien-Aimé immolé à cause de nos péchés.

  1. FIAT – À la très Sainte Vierge Marie désolée

« Elles me coûtent trop, les âmes, elles me coûtent la Vie d'un Fils Dieu.

Et moi, comme Corédemptrice et Mère, je les lie à toi, ô Croix. »

Maman souffrante, voilà que tu te disposes au sacrifice ultime de devoir donner la sépulture à ton Fils Jésus. Complètement résignée aux Vouloirs du Ciel, tu t'affaires près de lui. De tes propres Mains, tu le déposes dans le Sépulcre. Et tandis que tu arranges ses Membres et que tu es sur le point de lui faire ton dernier adieu et de lui donner ton dernier Baiser, tu sens ton Cœur s'arracher de ta Poitrine ! L'Amour te cloue sur ses Membres, et, par la force de l'Amour et de la Douleur, tu te sens t'éteindre avec ton Fils éteint !

Pauvre Maman! Comment feras-tu sans Jésus qui était ta Vie, ton Tout ? Et pourtant, le Vouloir de l'Éternel le veut ainsi. Tu es aux prises avec deux puissances insurmontables : ton Amour pour Jésus et le Vouloir divin. Ton Amour te cloue de telle sorte qu'il empêche la séparation, et le Vouloir divin s'impose et veut ce sacrifice. Pauvre Maman, comment feras-tu ? Comme je compatis avec toi ! De grâce, anges du Ciel, venez la soutenir auprès des Membres raidis de son Jésus, autrement elle mourra elle aussi !

Mais, ô prodige, tandis que tu sembles éteinte avec Jésus, j'entends ta Voix tremblante et entrecoupée de sanglots qui dit : « Fils, ô Bien-Aimé Fils, c'est le dernier soulagement qu'il me reste pour adoucir mes Peines: m'épancher sur les Plaies de ton Humanité infiniment sainte, les adorer, les baiser. Et maintenant, cela aussi, on me l'enlève. Le Vouloir divin le veut ainsi. Et moi, je me résigne. Mais sache, ô Fils, que même si c'est ce que je veux, j'en suis incapable. À la seule pensée de le faire, les forces me manquent et la vie me fuit. De grâce, ô Fils, pour que je puisse avoir la force d'effectuer l'amère séparation, permets-moi de me laisser toute ensevelie en toi et de prendre ta Vie en moi, tes Peines, tes Réparations, et tout ce que tu es. Ah ! seul un échange de Vies entre toi et moi peut me donner la force d'accomplir le sacrifice de me séparer de toi ! »

Maman affligée, tu penches ta Tête sur celle de Jésus, tu lui donnes des Baisers, et tu enfermes tes Pensées en les siennes. Oh ! comme tu voudrais ranimer son Intelligence avec la tienne, pour ainsi lui donner Vie pour Vie !

Maman affligée, je te vois donner des Baisers aux Yeux éteints de Jésus. Oh ! comme tu souffres de constater que Jésus ne te regarde plus ! Combien de fois, en te regardant, ces Yeux divins te transportaient de joie et faisaient ressusciter ton Cœur ! Maintenant qu'il ne te regarde plus, tu te sens mourir. Tu échanges tes Yeux avec ceux de Jésus et tu prends pour toi ses Larmes, l'amertume que lui procuraient les offenses des créatures, leurs insultes et leurs mépris.

Maman affligée, je te vois donner des Baisers à ses Oreilles infiniment saintes. Tu l'appelles et lui dis: « Mon Fils, est-il possible que tu ne m'écoutes plus, toi qui à chacun de mes appels joyeux, accourrais ? Maintenant, je pleure, je t'appelle, et tu ne m'entends pas ? Ah ! l'Amour fortement ressenti est un cruel tyran. Toi, tu étais pour moi plus que ma propre Vie. Et maintenant, comment pourrais-je désormais survivre à tant de douleurs ? Ô fils, je laisse mon Ouïe dans la tienne et je prends pour moi ce qu'ont souffert tes Oreilles infiniment saintes. Seules tes Peines et tes Douleurs peuvent me redonner vie. » Et pendant que tu dis cela, la douleur et les serrements que tu ressens au Cœur sont si grands que tu en perds la voix et restes sans mouvement. Ma pauvre Maman, ma pauvre Maman, comme je compatis avec toi ! Combien de Morts cruelles ne subis-tu pas !

Maman souffrante, le Vouloir divin s'impose et te met en action. Ainsi tu regardes le Visage infiniment saint de ton Jésus, tu lui donnes des Baisers et t'exclames: « Fils adoré, comme tu es défiguré ! Ah ! si l'Amour ne m'indiquait pas que tu es mon Fils, ma Vie et mon Tout, je ne te reconnaîtrais pas. Ta Beauté originale s'est transformée en difformités; le teint rose de tes Joues pourprées s'est changé en bleus; la Lumière et la Grâce que transmettait ta belle Figure, qui comblait de joie ceux qui l'admiraient, se sont changées en pâleur de mort ! »

« Ah! Fils bien-aimé, à quel piteux état as-tu été réduit ! Quel horrible ravage a fait le péché sur tes Membres infiniment saints ! Oh ! comme ton inséparable Maman voudrait te restituer ta Beauté première ! Je veux échanger mon Visage avec le tien et prendre pour moi les gifles, les crachats, les mépris et tout ce que tu as souffert dans ton saint Visage. Ah ! Fils, si tu me veux en vie, donne-moi tes Peines, autrement je mourrai ! »

Ta Douleur est telle, ô Maman, qu'elle te paralyse, te coupe la parole, et que tu es comme éteinte auprès du Visage de ton Jésus. Pauvre Maman, comme je compatis avec toi ! Mes saints anges, venez soutenir ma Maman. Sa Douleur immense l'inonde, la suffoque, et il ne lui reste ni vie ni force.

Mais, déchirant ces vagues de souffrances, le Vouloir divin te remet en vie. Tu donnes des Baisers sur la Bouche de Jésus et, ce faisant, tu sens tes Lèvres devenir amères à cause du fiel qui a rempli sa Bouche d'amertume. En sanglotant tu lui dis : « Mon Fils, dis une dernière Parole à ta Maman. Est-il possible que je ne puisse plus entendre ta Voix ? Toutes les Paroles que tu m'as dites quand tu étais en vie, eh bien, comme autant de flèches, me blessent le Cœur de Douleur et d'Amour. »

« Maintenant que je te vois muet, tes flèches se meuvent dans mon Cœur, me donnent de continuelles morts et me disent : "Tu ne l'entendras plus ! Tu n'entendras plus son doux Accent, la mélodie de sa Parole créatrice, qui créait en toi autant de paradis qu'il prononçait de Paroles !" Ah ! mon paradis est fini et je n'aurai plus rien d'autre que de l'amertume ! Ah ! Fils, je veux échanger ma Langue avec la tienne. Fais-moi ressentir ce que tu as souffert dans ta Bouche infiniment sainte, l'amertume du fiel et ta Soif ardente. Fais-moi aussi ressentir tes Réparations et tes Prières. Comme, au moyen de ta Langue, j'entendrai ta Voix, ma douleur sera plus supportable. Ta Mère souffrante pourra vivre par le moyen de tes Peines ! »

Maman torturée, je vois que tu te hâtes, car ceux qui sont autour de toi veulent fermer le sépulcre. Alors tu prends les Mains de Jésus dans les tiennes, tu les baises, tu les serres sur ton Cœur, et tu fais tiennes leurs Blessures. Puis, fixant du regard ses Pieds et voyant la torture cruelle que les clous leur ont donnée, tu fais tienne ces Plaies et ces Pieds mêmes, pour courir au moyen d'eux après tous les pécheurs et les arracher à l'enfer.

Maman angoissée, je vois que tu adresses ton dernier adieu au Cœur transpercé de Jésus. C'est ici le dernier assaut que subit ton Cœur maternel, alors que tu le sens s'arracher de ta Poitrine par la véhémence de ton Amour et de ta Douleur. Il sent le besoin de faire sien le Cœur infiniment saint de Jésus, son Amour rejeté par tant de créatures, ses Douleurs, ses Blessures, de même que ses nombreux Désirs ardents non réalisés à cause des ingratitudes des créatures. Tu regardes avec étonnement la grande Blessure de ce Cœur, tu lui donnes des Baisers, tu en touches le Sang et, comme si tu en avais acquis la Vie, tu ressens la force de réaliser l'amère séparation. Et après avoir embrassé ton Jésus, tu permets qu'on ferme le sépulcre !

Maman souffrante, je te prie, en pleurant, de ne pas permettre pour le moment que Jésus soit soustrait à mes regards. Attends que d'abord je m'enferme en lui pour prendre sa Vie en moi. Si tu ne peux pas vivre sans Jésus, toi qui es l'Immaculée, la Sainte, la Comblée de Grâces, moi, je le peux encore bien moins, moi qui suis la faiblesse, la misère, un abîme de péchés. De grâce, Maman souffrante, ne me laisse pas seule. Prends-moi avec toi. Mais dépose-moi d'abord tout entière en Jésus. Et vide-moi complètement, afin que je puisse mettre Jésus tout entier en moi, comme tu l'as mis en toi.

Commence chez moi l'office maternel que Jésus t'a donné sur la Croix. Que mon extrême pauvreté fasse impression sur ton Cœur maternel et, de tes Mains maternelles, enferme-moi tout entière en Jésus, et enferme Jésus tout entier en moi. Enferme dans mon intelligence les Pensées de Jésus, afin que nulle autre pensée n'entre en moi. Enferme les Yeux de Jésus dans les miens, afin que rien ne puisse jamais échapper à mon regard; son Ouïe dans la mienne, pour que je l'écoute toujours et qu'en toutes choses j'accomplisse son Vouloir infiniment saint; son Visage dans le mien, afin que, admirant ce Visage si défiguré par Amour pour moi, je l'aime, je compatisse avec lui et le répare; sa Langue dans la mienne, pour que je parle, prie, et enseigne au moyen de la Langue de Jésus; ses Mains dans les miennes, afin que tout mouvement que je ferai et toute œuvre que j'accomplirai prennent vie des Œuvres et des Mouvements de Jésus; ses Pieds dans les miens, afin que tout pas que je ferai apporte la vie, le salut et la force aux créatures.

Maman affligée, permets que moi aussi je donne des baisers à son Cœur, que j'en touche le Sang infiniment précieux. Enfermant son Cœur dans le mien, fais en sorte que je puisse vivre de son Amour, de ses Désirs et de ses Peines. Et maintenant, prenant la Main droite raidie de Jésus, donne-moi par elle ta bénédiction, puis permets qu'on l'enferme de nouveau dans le tombeau.

La pierre ferme maintenant le sépulcre, et toi, torturée, tu la baises et, en pleurant, tu essaies de partir. Mais ta Douleur est si grande que tu restes pétrifiée ! Ma Mère torturée et affligée, avec toi je fais mes adieux à Jésus. En pleurant, je compatis avec toi et je te tiens compagnie en ton amère désolation. Je veux me mettre à tes côtés pour donner à chacune de tes Respirations et de tes Douleurs une parole de réconfort, un regard de compassion. Je recueillerai tes Larmes, et si je te vois t'évanouir, je te soutiendrai de mes bras.

Avec un effort surhumain, tu te détaches du sépulcre et entreprends de retourner à Jérusalem par le même chemin que tu as suivi pour venir. À peine as-tu fait quelques pas que se présente à toi la Croix sur laquelle Jésus a tant souffert et est mort. Tu cours, tu l'embrasses, et en la voyant teintée de Sang, une à une se renouvellent dans ton Cœur les Douleurs que Jésus a souffertes sur elle. Ne pouvant contenir tant d'angoisse, tu t'exclames désolée :

« Ô Croix, pourquoi as-tu été si cruelle envers mon Fils ? Oh ! tu ne l'as épargné en rien ! Tu as été inflexible ! Tu ne m'as pas permis, à moi, sa Mère souffrante, de lui donner ne serait-ce qu'une gorgée d'eau quand il la demandait, alors qu'à sa Bouche desséchée on donna du fiel et du vinaigre ! Ah ! je sentais fondre mon Cœur transpercé et j'aurais voulu apprêter pour ses Lèvres mon Cœur liquéfié pour le désaltérer ! »

« Ô Croix à la fois cruelle et sainte, tu as été sanctifiée et divinisée au contact de mon Fils ! Cette cruauté dont tu as fait usage envers lui, change-la en compassion pour les misérables mortels. En raison des Peines qu'il a souffertes sur toi, obtiens par ses Prières et ses Souffrances la force pour les âmes souffrantes. Qu'aucune d'entre elles ne se perde à cause des tribulations et des croix. Elles me coûtent trop, les âmes, elles me coûtent la Vie d'un Fils Dieu. Et moi, comme Corédemptrice et Mère, je les lie à toi, ô Croix, et c'est en te donnant des Baisers que je pars. »

Pauvre Maman, comme je compatis avec toi ! À chaque Pas, tu souffres de nouvelles douleurs qui, rendant plus amers les flots qui t'inondent, te noient. Tu te sens mourir !

Et tu parviens à cet endroit où tu rencontras Jésus sous le poids énorme de la Croix, exténué, ruisselant de Sang, avec un faisceau d'épines sur la Tête, lesquelles, heurtant la Croix, pénétraient en dedans, lui donnant des douleurs extrêmes. Alors, rencontrant les tiens, les Regards de Jésus cherchaient de la pitié. Mais, pour vous priver tous les deux de tout soulagement, les soldats bousculèrent Jésus, le firent tomber, lui faisant verser du Sang nouveau.

Tu vois le terrain encore imprégné de son Sang et, comme tu te prosternes à terre et que tu baises ce Sang, je t'entends dire : « Mes anges, venez vous mettre de garde auprès de ce Sang, afin que pas une goutte ne soit foulée aux pieds et profanée. » Maman souffrante, laisse-moi te donner la main pour t'aider à te relever, car je te vois agoniser sur le Sang de ton Fils.

Pendant que tu marches, partout tu trouves des traces du Sang de Jésus et tu te souviens de ses Douleurs. Finalement, hâtant le pas, tu t'enfermes au Cénacle. Moi aussi je m'enferme au Cénacle, mais mon Cénacle est le Cœur infiniment saint de Jésus. Et de l'intérieur de son Cœur, je veux venir sur tes Genoux en cette heure de désolation si amère. Mon âme ne supporte pas de te laisser seule dans une si grande Douleur ! Maman désolée, regarde, moi aussi je suis ton enfant et seule je ne peux, ni ne veux vivre. Prends-moi sur tes Genoux et presse-moi dans tes Bras maternels. Sers-moi de Maman, j'ai besoin d'un guide, d'aide, de soutien. Regarde ma pauvreté. Sur mes plaies, verse une de tes Larmes, et quand tu me verras distraite, serre-moi sur ton Cœur maternel et rafraîchis en moi la Vie de Jésus.

Ô Mère désolée, comme je compatis avec toi ! Tes Douleurs sont effroyables ! Je voudrais changer mon être en langue et en voix pour te dire ma compassion. Mais, pour tes nombreuses Douleurs, mes commisérations sont un néant. Par conséquent, j'appelle les anges et j'invoque la Très Sainte Trinité. Je les implore de mettre autour de toi leurs harmonies, leurs joies, leur beauté, pour calmer tes Douleurs intenses et compatir avec toi. Que les trois Personnes te prennent dans leurs Bras divins et changent en Amour toutes tes Peines.

Et maintenant, ô Mère désolée, en raison de tout ce que tu as souffert, je te demande une grâce toute spéciale. Je te prie, en raison de ta désolation amère, de venir m'assister au moment de ma mort, quand ma pauvre âme se trouvera seule, abandonnée de tous, parmi mille anxiétés et mille craintes. Viens en ce moment pour me tenir compagnie, comme tant de fois je t'ai tenue compagnie durant ma Vie. Viens m'assister, assieds-toi à mes côtés et mets l'ennemi en fuite. Lave mon âme au moyen de tes Larmes, couvre-moi du Sang de Jésus, fais-moi revêtir ses Mérites. Embellis-moi de ses Peines et de ses Œuvres. Et en vertu des Peines de Jésus et des tiennes, fais que tous mes péchés soient effacés par un pardon total. Et quand mon âme quittera mon corps, reçois-moi dans tes Bras, mets-moi sous ton Manteau, cache-moi du regard de l'ennemi. De ton vol, porte-moi au Ciel et mets-moi dans les Bras de Jésus. Qu'il en soit ainsi, ma chère Maman!

Je te prie aussi de rendre la compagnie que je t'ai tenue aujourd'hui à tous les moribonds. Pour tous, sers de Mère. Ils sont dans des moments extrêmes où ils ont besoin de grands secours. Par conséquent, ne refuse à personne ton office maternel.

Un dernier mot en te laissant, ô douce Maman. Je te prie de m'enfermer dans le Cœur infiniment saint de Jésus. Et pendant que je baise ta Main maternelle, bénis-moi. Ainsi soit-il !

F I A T !

  • Remerciements et offrandes

Mon aimable Jésus, tu m’as appelé durant cette Heure de la Passion à te tenir compagnie, et je suis venu.   Il m’a semblé te voir prier, réparer et souffrir et, avec les Paroles les plus tendres, plaider pour le salut des âmes.  J’ai cherché à te suivre en tout.  Avant de te laisser, je veux te dire un « MERCI » et un « SOIS BÉNI ».   Oui, ô Jésus, merci mille fois.   Je te loue et te bénis pour tout ce que tu as fait et souffert pour moi et pour tous.  Je te dis merci et je te bénis pour chaque goutte de ton Sang et chacune de tes Larmes versées, pour chacune de tes Respirations, chaque Battement de ton Cœur, chacun de tes Pas, de tes Paroles et de tes Regards, et pour chaque offense que tu as supportée pour nous.  De grâce, fais en sorte, ô mon Jésus, que tout mon être t’envoie un flot continue de remerciements et de bénédictions, de sorte que cela attire sur moi et sur toutes les créatures les flots de tes Grâces et de tes Bénédictions.

Ô Jésus, serre-moi sur ton Cœur avec tes Mains infiniment saintes :  marque toutes les parcelles de mon être de ton « je te bénis », de sorte que rien ne sorte de moi sauf un hymne d’amour ininterrompu pour toi!   Je m’abandonne à toi et je veux te suivre en tout.  Je laisse mes pensées en toi pour qu’elles te défendent de tes ennemis; mes respirations pour qu’elles te servent de cortège et te tiennent compagnie; les battements de mon cœur pour te dire sans cesse « je t’aime » et pour te dédommager de l’amour que ne te donnent pas les autres créatures; les gouttes de mon sang en offrande de réparation et pour te restituer les hommes et l’estime dont te privent tes ennemis; finalement tout mon être pour te garder.

MON DOUX AMOUR, bien que je doive vaquer à mes affaires, je reste dans ton Cœur et je crains d’en sortir.  Tu me garderas en toi, n’est-ce pas?  Nos battements de cœur s’entendront l’un l’autre et se confondront, de sorte qu’ils me donneront vie, amour, et union étroite et inséparable avec toi.  Mon Jésus, si tu vois que je suis sur le point de te fuir, que tes Battements de Cœur s’accélèrent dans mon cœur, que tes Mains me pressent plus fortement sur ton Cœur, que tes Yeux me regardent et me jettent des flèches de feu, afin que, te ressentant, je me laisse tout de suite gagner à rester avec toi.

Je t’en prie, ô mon Jésus, donne-moi le Baiser de l’Amour divin et bénis-moi.  Et moi, je baise ton Cœur infiniment doux et je reste en toi.

Que la bénédiction de Dieu, le Tout-Puissant, Père et Fils et Esprit-Saint, descende sur moi et y demeure à jamais. AMEN.


F I A T !

Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

Merci ! 19 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Les 24 Heures de la Passion de Notre Seigneur Jésus

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