24/03 - Dix-Neuvième Heure : 11h à 12h

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  1. Dix-neuvième Heure : de 11h à 12h

  2. Prions

Ô mon Seigneur Jésus-Christ, prosterné devant toi, je supplie ton Cœur infiniment amoureux de bien vouloir m’admettre à la méditation des Heures douloureuses de ta Passion durant lesquelles, par Amour pour nous, tu voulus souffrir dans ton Corps adorable et dans ton Âme infiniment sainte, jusqu’à mourir sur la Croix. Daigne me donner ton aide, ta grâce, ton amour, ainsi qu’une profonde compassion à ton endroit et une profonde compréhension de tes Souffrances, pendant que je méditerai sur la dix-neuvième Heure. 

Et pour les Heures sur lesquelles je ne pourrai pas méditer, c’est-à-dire celles pendant lesquelles je serai contraint(e) soit de m’appliquer à mes devoirs journaliers, soit de m’adonner au sommeil, je veux t’offrir la volonté que j’ai de méditer aussi sur elles.  Accepte, ô Seigneur miséricordieux, mon intention d’amour, et fais en sorte que ces heures me profitent et profitent à beaucoup d’autres comme si je les faisais effectivement et saintement.  Entre temps, je te rends grâce, ô Jésus, toi qui m’appelles à m’unir à toi dans la prière, et je me plonge dans tes pensées, tes paroles, ta Volonté et ton amour, en implorant l’aide de ta très sainte Mère et de mon ange gardien. Amen, Fiat.


Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas. 


Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, je Vous adore profondément et Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Lui-même est offensé. Et par les mérites infinis de son très Saint Cœur, et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.


Abba Éternel, je T’offre le très Précieux Sang de ton Divin Fils en union avec toutes les messes célébrées aujourd’hui dans le monde entier pour les âmes du Purgatoire, les pêcheurs en tout lieu, les pêcheurs de l’Église Universelle, ceux de ma propre famille et de mes proches. Amen.


  • La Crucifixion

Jésus, mon Amour; fatigués, mais non rassasiés de te tourmenter, tes ennemis te dépouillent de tes vêtements pour te crucifier. Ton Corps infiniment saint est si lacéré que tu as l'air d'un agneau écorché. Je vois que tu trembles de tous tes Membres. Mon cœur se serre de te voir saigner de toutes les parties de ton Corps !

Mais, ô indicible Souffrance, en t'enlevant tes vêtements, ils t'ont arraché une autre fois ta couronne d'épines. Puis, pour la troisième fois, ils te l'ont enfoncée sur la Tête, te faisant éprouver des Souffrances inouïes, ajoutant aux Blessures précédentes d'autres encore plus douloureuses. Ah! mon Jésus, lors de ce troisième couronnement d'épines, tu répares la perfidie de l'homme et son obstination dans le péché!

Mon Jésus, si l'Amour ne t'avait pas soutenu, tu serais certainement mort à cause de l'âpreté de la Souffrance que tu as endurée lors de ce troisième couronnement d'épines. Mais je vois que tu ne peux plus résister à la Souffrance et, les Yeux couverts de Sang, tu regardes pour voir s'il n'y aurait pas quelqu'un qui veuille te soutenir dans tant de Souffrances et de confusion.

Mon doux Bien, ma chère Vie, ici tu n'es pas seul comme la nuit dernière; il y a ta Maman affligée, qui, le Cœur transpercé par une intense Souffrance, subit autant de morts que tu souffres de Peines ! Il y a aussi Marie-Madeleine remplie d'amour et le fidèle Jean qui, à la vue de tes Peines, restent muets de douleur. Dis-moi, mon Amour, qui veux-tu pour te soutenir dans tant de Souffrances? De grâce, permets que je vienne, moi qui, plus que tous, ressens le besoin d'être près de toi en ces moments. Ta chère Maman et les autres me cèdent la place.

Et voilà, ô Jésus, que je m'approche de toi. Je t'embrasse et je te prie d'appuyer ta Tête sur mon épaule et de me faire ressentir les Blessures de tes épines en réparation de toutes les offenses commises dans les pensées des créatures. Mon Amour, de grâce, serre-moi sur toi; je veux baiser, une par une, les gouttes de Sang qui coulent sur ton saint Visage. Que chacune de ces gouttes soit une lumière pour chaque intelligence créée, afin qu'aucune ne t'offense par des pensées mauvaises.

Entre temps, mon Jésus, tu regardes la Croix que tes ennemis sont en train de te préparer. Tu entends les coups de marteau par lesquels ils font les trous pour enfoncer les clous qui te tiendront crucifié. Et ton Cœur bat très fort, tressaillant d'Ivresse divine. Il désire ardemment que tu t'étendes sur ce lit de douleur, pour sceller de ta mort le salut de nos âmes. Et je t'entends dire: « De grâce, ô Croix, reçois-moi vite dans tes Bras. Je suis impatient d'attendre ! Sainte Croix, c'est sur toi que je viens tout accomplir. Vite, Croix, réalise le Désir ardent qui me consume de donner la vie aux âmes. Ne tarde pas, c'est avec anxiété que j'attends de m'étendre sur toi pour ouvrir le Ciel à tous mes enfants. Ô Croix, il est vrai que tu es mon martyre mais, sous peu, tu seras aussi ma victoire et mon triomphe le plus complet. Et c'est par toi que je donnerai de copieux héritages, victoires, triomphes et couronnes à mes enfants.»

Et tandis que Jésus parle ainsi, ses bourreaux lui ordonnent de s'étendre sur la Croix. Il leur obéit promptement, réparant ainsi nos désobéissances. Mon Amour, avant que tu t'étendes sur la Croix, permets-moi de te serrer plus fort sur mon cœur et de baiser tes Blessures sanglantes. Écoute, ô Jésus, je ne veux pas te laisser; avec toi je veux m'étendre sur la Croix et rester avec toi.

L'amour vrai ne supporte pas la séparation. Pardonne la hardiesse de mon amour et concède-moi de rester crucifiée avec toi. Et tu vois, mon tendre Amour, que je ne suis pas la seule qui te demande cela; il y a aussi ta Maman affligée, de même que l'inséparable Marie-Madeleine et le bien-aimé Jean. Tous, nous te disons qu'il sera plus supportable de rester cloués avec toi sur ta Croix que de te voir crucifié seul ! Par conséquent, avec toi je m'offre au Père Éternel, identifiée avec ta Volonté, avec ton Cœur, avec tes Réparations et avec toutes tes Souffrances.

Ah ! Il semble que mon adorable Jésus me dise: « Mon enfant, tu as devancé mon Amour. Voici ma Volonté: que tous ceux qui m'aiment soient crucifiés avec moi. Ah! viens donc t'étendre avec moi sur la Croix et je te donnerai la vie par ma Vie. Tu seras la bien-aimée de mon Cœur ! »

Et voici, mon doux Bien, que tu t'étends sur la Croix. Tu regardes avec Amour et Douceur tes bourreaux qui ont à la main les clous et les marteaux pour te clouer. Et tu leur fais une douce invitation pour réclamer ta Crucifixion. Avec une férocité inhumaine, ils te prennent la Main droite, fixent le clou sur la paume, et à coups de marteau l'enfoncent dans ta sainte Main, faisant sortir ce clou du côté opposé de la Croix. Elle est si grande ta Douleur que tu en trembles. La Lumière de tes beaux Yeux s'éclipse et ton Visage infiniment saint pâlit et a l'air de celui d'un mort.

Sainte Main droite de mon Jésus, je te donne un baiser, je compatis avec toi, je t'adore, et je te remercie pour moi et pour tous. Je te demande autant d'âmes que tu reçois de coups, pour que tu les libères de la condamnation éternelle. Je te prie de laver dans ton Sang infiniment précieux autant d'âmes que tu verses de gouttes de Sang. Ô mon Jésus, en raison de la Douleur cruelle que tu souffres, je te prie d'ouvrir le Ciel à tous et de bénir toutes les créatures. Que ta bénédiction appelle à la conversion tous les pécheurs et à la Lumière de la foi tous les hérétiques et les infidèles.

Ô Jésus, ma douce Vie, ton tourment ne fait que commencer. Maintenant que tes bourreaux ont fini de te clouer la Main droite, voici qu'avec une cruauté inouïe ils prennent ta Main gauche et la tirent si violemment pour la faire parvenir au trou déjà foré que les articulations de tes Bras et de tes Épaules en sont disloquées et, à cause de la force de cette Douleur, même tes Jambes deviennent raides et convulsives. Puis, avec férocité, comme pour ta Main droite, ils la clouent sur la Croix.

Ô Main gauche de mon Jésus, je te donne un baiser, je compatis avec toi, je t'adore, je te remercie et je te prie, en raison des coups que tu reçois et des cruelles Douleurs que tu subis, de permettre en ce moment aux âmes du purgatoire d'être libérées. Oui, ô Jésus, en raison du Sang que tu verses de cette Main, je te prie d'éteindre les flammes qui brûlent ces âmes. Que ce Sang les rafraîchisse et les soulage, et leur soit un bain salutaire pour les purifier de toute tache et les disposer à la vision béatifique.

Mon Amour et mon Tout, en raison de cette Douleur cuisante, je te prie de fermer l'enfer à toutes les âmes et de retenir les foudres de la Justice divine irritée par nos fautes ! Fais en sorte, ô Jésus, que cette Justice divine se calme, qu'elle ne fasse pas pleuvoir les fléaux divins sur notre terre, et que s'ouvrent les trésors de la Miséricorde divine au profit de tous. Mon Jésus, entre tes Bras, je place le monde et toutes les générations humaines, et je te prie, ô mon doux Amour, par ton Sang versé, de ne refuser le pardon à personne et d'accorder à chacun le salut de son âme. N'exclus personne, ô Jésus !

Mon Amour, Jésus, tes ennemis poursuivent dans leurs atrocités. Avec une férocité diabolique, ils prennent tes Pieds infiniment saints, contractés par la grande Douleur éprouvée lors du clouage des Mains, et ils les tirent tant qu'en sont disloqués tes Genoux, tes Côtes et tous les Os de ta Poitrine. Mon cœur ne résiste pas, mon cher Bien; je vois tes beaux Yeux éclipsés et voilés par le Sang. Tes Lèvres livides se contorsionnent, tes Joues se creusent, tes Dents s'entrechoquent, tandis que ta Poitrine halète. Oh ! mon Amour, combien volontiers je prendrais ta place pour t'épargner tant de Souffrance! Je veux, sur tous tes Membres, te donner pour tous un baume, un baiser, un réconfort, une réparation.

Mon Jésus, ils te mettent un Pied sur l'autre et y enfoncent un clou sans pointe. Saints Pieds de mon Jésus, je vous donne un baiser, je vous adore, je vous remercie et je vous prie, en raison des Douleurs extrêmes que vous souffrez et du Sang que vous versez, de renfermer toutes les âmes dans vos Plaies infiniment saintes.

Ô Jésus, ne dédaigne personne! Que tes clous clouent nos puissances, pour qu'elles ne s'éloignent pas de toi; qu'ils clouent notre cœur, afin qu'il soit toujours fixé au tien; qu'ils clouent tous nos sentiments, afin qu'ils n'adhèrent à aucun goût qui ne vienne de toi. Ô mon Jésus crucifié, je te vois tout ensanglanté comme si tu avais nagé dans un bain de Sang, ce Sang qui réclame continuellement des âmes. Par la puissance de ce Sang, ô Jésus, je te demande qu'aucune âme ne s'enfuie de toi!

Ô Jésus, je m'approche de ton Cœur torturé. Je vois que tu n'en peux plus, mais l'Amour crie encore plus fort: « Souffrances, Souffrances, encore des Souffrances ! » Mon Jésus, je t'embrasse, je compatis avec toi, je t'adore et je te remercie pour moi et pour tous. Jésus, je veux appuyer ma tête sur ton Cœur pour ressentir ce que tu souffres durant ta douloureuse Crucifixion. Ah ! s'il n'avait pas déjà été décrété qu'une lance te transpercera le Cœur, les flammes de ton Amour se frayeraient un chemin et le feraient éclater !

Ces flammes appellent les âmes remplies d'amour à établir leur demeure dans ton Cœur. Ô Jésus, par ton Sang infiniment précieux, je te demande la sainteté pour ces âmes. De grâce, ne les laisse jamais quitter ton Cœur. Multiplie les vocations des âmes victimes, pour qu'elles continuent ta Vie sur la terre. Ô Jésus, que les flammes de ton Cœur me brûlent et me consument, que ton Sang m'embellisse, que ton Amour me tienne toujours clouée à la Croix pour la souffrance et la réparation.

Ô mon Jésus, après t'avoir cloué les Mains et les Pieds, les bourreaux retournent la Croix pour river les clous, contraignant ainsi ton adorable Visage à toucher le sol. Et toi, tu donnes un Baiser à ce sol ensanglanté de ton Sang. Par ce Baiser, tu baises toutes les âmes et les lies à ton Amour, scellant leur salut. Ô Jésus, laisse-moi prendre ta place, et tandis que les bourreaux rivent les clous, fais en sorte que ces coups me blessent aussi et me clouent tout entière à ton Amour.

Mon Jésus, tandis que les épines s'enfoncent de plus en plus dans ta Tête, je veux t'offrir toutes mes pensées, afin que, comme des baisers affectueux, elles te consolent et adoucissent l'amertume de tes épines. Ta Langue est presque attachée à ton Palais à cause de l'amertume du fiel et de ta soif ardente. Pour étancher ta soif, ô mon Jésus, tu voudrais que tous les cœurs des créatures débordent d'amour. Mais, comme tu ne reçois pas cet amour, tu brûles de plus en plus. Mon doux Amour, je veux t'envoyer des fleuves d'amour, pour amoindrir l'amertume du fiel et de ta soif ardente.

Ô Jésus, je vois qu'à chaque mouvement que tu fais, les Plaies de tes Mains se déchirent davantage et la Douleur devient plus intense. Mon cher Bien, pour te dédommager de cette Souffrance et te calmer, je t'offre les œuvres saintes de toutes les créatures. Ô Jésus, combien tu souffres dans tes Piedsinfiniment saints! Tous les Mouvements de ton Corps infiniment sacré semblent se répercuter en eux et il n'y a personne près de toi pour te soutenir et adoucir quelque peu l'âpreté de tes Souffrances! Ma douce Vie, je voudrais réunir les pas des créatures de toutes les générations et te les envoyer tous, pour qu'ils viennent te consoler dans tes dures Peines.

Ô mon Jésus, comme il est torturé ton pauvre Cœur! Comment te réconforter dans tant de Souffrances ? Je m'immergerai en toi, j'immergerai mon cœur dans le tien, mes désirs dans les tiens. J'unirai mon amour au tien, afin que, par ton feu, soit brûlé le cœur de toutes les créatures et détruits tous les amours profanes. Ton Cœur sacré en sera réconforté, et moi, à partir de maintenant, je promets de rester toujours clouée à ton Cœur infiniment amoureux par les clous de tes Désirs, de ton Amour et de ta Volonté. Ô mon Jésus, je veux être crucifiée en toi. Ne permets pas que je me décloue le moindrement, afin que je puisse t'aimer et réparer pour tous et calmer la Souffrance que te procurent les créatures par leurs fautes.

Mon bon Jésus, je vois que tes ennemis soulèvent le lourd bois de la Croix et le laissent tomber dans le trou prévu à cet effet. Et toi, mon doux Amour, tu es suspendu entre ciel et terre. En ce moment solennel, tu te tournes vers le Père et d'une Voix faible tu lui dis: « Père saint, me voici chargé de tous les péchés du monde; il n'y a pas de faute qui n'ait été versée sur moi. Par conséquent, ne décharge plus sur les hommes les fléaux de ta Justice divine, mais fais-le sur moi, ton Fils. Ô Père, permets-moi de lier toutes les âmes à cette Croix et, par mon Sang et mes Plaies, d'obtenir le pardon pour toutes. »

« Ô Père, vois à quel état je suis réduit ! En raison de cette Croix, en vertu de ces Souffrances, induis-en tous une véritable conversion, la paix, le pardon et la sainteté. Coupe court à ta fureur contre la pauvre humanité, contre mes enfants; ils sont aveugles et ne savent pas ce qu'ils font. Vois à quel piteux état je suis réduit à cause d'eux. Si tu ne t'apitoies pas sur eux, que t'attendrisse au moins mon Visage souillé de crachats, couvert de Sang, livide et gonflé à cause des nombreuses gifles et des nombreux coups que j'ai reçus. Pitié, mon Père ! C'était moi le plus beau de tous, et maintenant, je suis tout défiguré; je suis devenu l'abjection de tous. À tout prix, je veux sauver les pauvres créatures ! »

Mon Jésus, est-il possible que tu nous aimes tant? Ton Amour broie mon cœur. Oh ! je voudrais visiter toutes les créatures et leur montrer ton Visage si défiguré à cause d'elles, pour les émouvoir de compassion envers toi. Grâce à la Lumière que transmet ton Visage et à la Force ravissante de ton Amour, fais-leur comprendre qui tu es et qui sont les créatures qui osent t'offenser, afin qu'elles se prosternent devant toi, t'adorent et te glorifient.

Mon adorable Jésus crucifié, la créature irrite toujours la Justice divine en laissant sortir de sa bouche d'horribles blasphèmes, des imprécations, des malédictions et des conversations mauvaises. Ah ! toutes ces voix assourdissent la terre et, pénétrant jusque dans les Cieux, accablent l'Ouïe divine. Oh ! comme la Justice divine se sent poussée à lancer ses fléaux sur la terre ! Oh ! comme ces horribles blasphèmes provoquent la fureur divine contre les créatures !

Mais, ô Jésus, par ton Amour suprême, tu fais face à ces voix dissonantes et, de ta Voix omnipotente et créatrice, tu cries: « Miséricorde, Grâces et Amour pour les créatures ! » Et pour apaiser l'indignation du Père, tu lui dis: « Mon Père, regarde-moi, n'écoute pas les voix des créatures, mais la mienne; c'est moi qui satisfais pour toutes. Je te prie de regarder la créature en moi. Si tu la regardes hors de moi, qu'en sera-t-il d'elle ? Elle est faible, ignorante, capable de faire seulement le mal. Elle est remplie de toutes les misères. Pitié, pitié pour la pauvre créature ! Moi je réponds d'elle par ma Langue rendue amère par le fiel, desséchée par la soif, brûlée par l'Amour.»

Mon Jésus attristé, ma voix, fondue dans la tienne, veut faire face à toutes ces offenses, à tous ces blasphèmes, pour pouvoir changer toutes les voix humaines en voix de bénédictions et de louanges.

Mon Jésus crucifié, devant ton grand Amour et ta grande Souffrance, la créature ne cède pas. Au contraire, te méprisant, elle commet faute après faute, faisant des sacrilèges énormes, des homicides, des suicides, des duels, des fraudes, des tromperies, des cruautés et des trahisons. Ah ! toutes ces œuvres mauvaises appesantissent le Bras de ton Père céleste, qui, ne pouvant soutenir le poids de tant de fautes, est sur le point de faire s'abattre la destruction sur la terre.

Et toi, ô mon Jésus, pour soustraire la créature à la Fureur divine, tu tends les Bras vers le Père, tu le désarmes et empêches que sa Justice ne suive son cours. Et pour le toucher de compassion envers la misérable humanité, tu lui dis de ta Voix la plus persuasive: « Mon Père, regarde ces Mains déchirées et ces clous qui les transpercent. Dans ces Mains je ressens les Souffrances atroces que me procurent toutes ces œuvres mauvaises. N'es-tu pas content, ô Père, de mes Souffrances ? Suis-je incapable de te satisfaire ? Oui, mes Bras disloqués seront toujours des chaînes qui tiendront pressées sur moi les pauvres créatures, afin qu'elles ne m'échappent pas, à l'exception de celles qui me quitteront par la force. Mes Bras seront des chaînes amoureuses qui te retiendront, Père, pour t'empêcher de détruire les pauvres créatures. Au contraire, je t'attirerai de plus en plus près d'elles, pour que tu déverses sur elles tes Grâces de miséricorde ! »

Mon Jésus, ton Amour est un doux enchantement pour moi et me pousse à faire ce que tu fais. Par conséquent, avec toi je veux empêcher, au prix de n'importe quelle souffrance, que la Justice divine ne suive son cours contre la pauvre Humanité. Par le Sang qui coule de tes Mains, je veux calmer la fureur de cette Justice. Permets que je dépose dans tes Bras les souffrances et les déchirements de tous les hommes, de tous les cœurs affligés et opprimés. Permets-moi de déposer toutes les créatures dans tes Bras, afin que toutes reviennent à ton Cœur. Permets que, par la puissance de tes Mains créatrices, j'arrête le déroulement de tant d'œuvres mauvaises et que je détourne tous les gens de faire le mal.

Mon aimable Jésus crucifié, la créature veut boire jusqu'au fond la lie de la faute et court comme une folle sur la voie du mal; elle commet faute après faute, désobéit à tes Lois et se révolte contre toi. Et comme pour te faire une méchanceté supplémentaire, elle veut aller en enfer.

Oh ! comme s'indigne la Majesté Suprême ! Et toi, ô mon Jésus, pour calmer le divin Père, tu lui fais voir ta sainte Humanité lacérée, disloquée, horriblement torturée; tu lui montres tes Pieds transpercés, tordus par l'atrocité des Souffrances. Et j'entends ta Voix, plus touchante que jamais qui, par la force de ton Amour et de ta Souffrance, veut vaincre la créature et triompher du Cœur paternel: « Mon Père, regarde-moi de la tête aux pieds : il n'y a aucune partie saine en moi; je n'ai plus d'endroit où me faire ouvrir d'autres plaies et me procurer d'autres Souffrances : si tu ne t'apaises pas à ce spectacle d'Amour, qu'est-ce qui pourra jamais te calmer ? Ô créatures, si vous ne cédez pas devant tant d'Amour, quel espoir me reste-t-il de vous amener à la conversion ? Mes Plaies et mon Sang seront toujours des chemins qui feront descendre du Ciel à la terre des Grâces de repentir, de pardon et de compassion pour tous ! »

Mon Jésus, Amoureux crucifié, je vois que tu n'en peux plus. La tension horrible que tu subis sur la Croix, le grincement continu de tes Os qui se disloquent davantage à chaque petit Mouvement, tes Chairs qui se déchirent de plus en plus, la soif ardente qui te consume, les Peines intérieures qui t'abreuvent et, avec tout cela, l'ingratitude humaine qui, comme une vague impétueuse, pénètre jusque dans ton Cœur transpercé, t'oppriment tant que, ne résistant pas au poids de tant de martyres, ton Humanité infiniment sainte est sur le point de s'éteindre. Délirant d'Amour et de Souffrances, elle demande aide et pitié !

Jésus crucifié, est-il possible que toi qui gouvernes tout et donnes vie à tous, tu demandes de l'aide ? Ah ! comme je voudrais pénétrer dans chaque goutte de ton Sang et verser le mien pour soulager chacune de tes Plaies, pour apaiser et rendre moins douloureuse la piqûre de chaque épine. Je voudrais pénétrer dans chaque peine intérieure de ton Cœur pour soulager tes amertumes. Je voudrais te donner vie pour Vie. Si cela m'était possible, je voudrais te déclouer de la Croix pour me mettre à ta place. Mais je vois que je ne suis rien et ne peux rien, étant trop insignifiante. Ô Jésus, donne-moi ton propre être. Je prendrai vie en toi, et je te donnerai à toi-même. Ainsi je contenterai mes désirs les plus ardents.

Ô Jésus torturé, je vois que ton Humanité infiniment sainte est près de s'éteindre, non pour toi-même, mais pour accomplir notre Rédemption. Tu as besoin d'aide divine et tu te jettes dans les Bras de ton Père, lui demandant aide et secours. Oh ! comme le divin Père s'attendrit à regarder l'horrible Souffrance de ton Humanité, la destruction terrible que la faute a fait sur tes Membres infiniment saints ! Pour contenter tes ardents Désirs d'Amour, il te serre sur son Cœur paternel et te donne les secours nécessaires pour accomplir notre Rédemption. Et tandis qu'il te serre, tu ressens dans ton Cœur se répéter plus fortement les coups sur les clous, les morsures des fouets, les déchirements de tes Plaies, les piqûres des épines. Oh ! comme le Père en est frappé ! Comme il s'indigne de voir que toutes ces Peines te sont infligées jusque dans ton Cœur par des âmes qui te sont consacrées ! Et dans sa Souffrance, il dit:

« Est-il possible, mon Fils, que pas même les âmes élues par toi soient toutes avec toi ? Au contraire, il semble que ces âmes viennent dans ton Cœur pour t'attrister et te procurer une mort encore plus douloureuse. Et ce qui est pire, toutes ces Souffrances qu'elles te procurent sont couvertes d'hypocrisie. Ah ! Fils, je ne peux plus contenir mon indignation devant l'ingratitude de ces âmes qui m'affligent plus que toutes les autres créatures ensemble ! »

Mais toi, ô mon Jésus, triomphant de tout, tu défends même ces âmes, tu endigues par l'Amour immense de ton Cœur les vagues des amertumes et des blessures qu'elles te procurent et, pour apaiser le Père, tu lui dis: « Mon Père, regarde mon Cœur : que toutes ces Souffrances te satisfassent et que plus elles sont cruelles plus elles soient puissantes sur ton Cœur de Père pour leur obtenir Grâces, Lumière et Pardon. Mon Père, ne les rejette pas, elles seront mes défenseurs qui continueront ma Vie sur la terre. »

Ma Vie, ô mon Jésus crucifié, je vois que tu continues d'agoniser sur la Croix car, pour tout accomplir, ton Amour n'est pas encore satisfait. Moi aussi, je veux agoniser avec toi. Et vous tous, anges et saints, venez sur le mont Calvaire pour contempler les excès et les folies de l'Amour d'un Dieu ! Ensemble, baisons ses Plaies sanglantes, adorons-les, soutenons ses Membres lacérés, et remercions-le de la Rédemption accomplie.

Jetons un regard sur la Mère affligée, qui ressent autant de Peines et de morts dans son Cœur Immaculé qu'elle en voit chez son Fils Dieu. Ses propres vêtements sont imprégnés de Sang. Le mont Calvaire en est tout émaillé. Tous ensemble, prenons ce Sang, prions la Mère affligée de s'unir à nous, divisons entre nous le monde entier, et allons aider tous les gens. Aidons ceux en danger afin qu'ils ne périssent pas, ceux qui sont tombés afin qu'ils se relèvent, ceux qui sont sur le point de tomber afin qu'ils ne tombent pas. Donnons ce Sang à tous les aveugles, afin que resplendisse sur eux la Lumière de la Vérité.

En particulier, allons parmi les combattants, servons-leur de sentinelles vigilantes et, s'ils sont sur le point d'être atteints par les balles de l'ennemi, recevons-les dans nos bras pour les réconforter. Et s'ils sont abandonnés de tous, s'ils sont désespérés par leur triste sort, donnons-leur ce Sang, pour qu'ils se résignent et que leur soit adoucie l'atrocité de leurs souffrances. Et si nous en voyons qui sont sur le point de tomber en enfer, donnons-leur ce Sang divin, qui contient les Grâces de la Rédemption, et arrachons-les à Satan! Et tandis que je tiendrai Jésus serré sur mon cœur pour le défendre et tout réparer, je serrerai tous ces gens sur ton Cœur, afin que tous obtiennent la Grâce de la conversion, de la force et du salut.

Entre temps, je vois, ô Jésus, que le Sang coule à ruisseaux de tes Mains et de tes Pieds. Les anges, pleurant, font cercle autour de toi, admirant les prodiges de ton Amour. Je vois ta douce Maman au pied de la Croix, transpercée de Douleur, ta chère Marie-Madeleine, ton bien-aimé Jean, tous pris par une extase de stupeur, d'amour et de douleur ! Ô Jésus, je m'unis à toi, je me serre sur ta Croix, je prends toutes les gouttes de ton Sang et je les verse dans mon cœur.

Quand je verrai ta Justice irritée contre les pécheurs, alors, pour t'apaiser, je te montrerai ce Sang. Quand je voudrai la conversion d'âmes obstinées dans la faute, je te montrerai ce Sang et, à cause de lui, tu ne rejetteras pas ma prière, car j'aurai le gage de ton propre Sang dans mes mains. Et maintenant, mon Bien crucifié, au nom de toutes les générations passées, présentes et futures, avec ta Maman et avec tous les anges, je me prosterne devant toi et je te dis: « Nous t'adorons, ô Christ et nous te bénissons, car tu as racheté le monde par ta sainte Croix! »

  • La Crucifixion – Réflexions et pratiques

Jésus crucifié obéit aux bourreaux; il accepte avec Amour toutes les insultes et les peines qu'ils lui infligent. En raison du grand Amour que Jésus ressentait pour nos âmes, il trouvait dans la Croix son lit de repos. Et nous, dans toutes nos peines, nous reposons-nous en lui ? Par notre patience et notre amour, pouvons-nous dire que nous préparons un lit dans notre cœur pour Jésus?

Tandis que Jésus est crucifié, il n'y a en lui aucune partie tant interne qu'externe qui ne ressente une peine spéciale. Et nous, nous gardons-nous crucifiés avec lui, au moins par nos sens principaux ? Quand nous prenons plaisir à une conversation vaine ou à un autre divertissement semblable, alors Jésus reste cloué à la Croix. Mais si ce même goût, nous le sacrifions par amour pour lui, alors nous déclouons Jésus et nous nous clouons nous-mêmes.

Gardons-nous toujours notre intelligence, notre cœur et tout notre être cloués par les clous de sa sainte Volonté ? Tandis qu'il est crucifié, Jésus regarde avec Amour ses bourreaux. Et nous, par amour pour lui, regardons-nous avec amour ceux qui nous blessent ?

Mon Jésus crucifié, que tes clous soient enfoncés dans mon cœur, afin qu'il n'y ait en moi aucun battement, aucune affection, aucun désir qui ne ressente les piqûres de ces clous. Et que le sang que versera mon cœur soit un baume qui soulage toutes tes Plaies.

  • Remerciements et offrandes

Mon aimable Jésus, tu m’as appelé durant cette Heure de la Passion à te tenir compagnie, et je suis venu.   Il m’a semblé te voir prier, réparer et souffrir et, avec les Paroles les plus tendres, plaider pour le salut des âmes.  J’ai cherché à te suivre en tout.  Avant de te laisser, je veux te dire un « MERCI » et un « SOIS BÉNI ».   Oui, ô Jésus, merci mille fois.   Je te loue et te bénis pour tout ce que tu as fait et souffert pour moi et pour tous.  Je te dis merci et je te bénis pour chaque goutte de ton Sang et chacune de tes Larmes versées, pour chacune de tes Respirations, chaque Battement de ton Cœur, chacun de tes Pas, de tes Paroles et de tes Regards, et pour chaque offense que tu as supportée pour nous.  De grâce, fais en sorte, ô mon Jésus, que tout mon être t’envoie un flot continue de remerciements et de bénédictions, de sorte que cela attire sur moi et sur toutes les créatures les flots de tes Grâces et de tes Bénédictions.

Ô Jésus, serre-moi sur ton Cœur avec tes Mains infiniment saintes :  marque toutes les parcelles de mon être de ton « je te bénis », de sorte que rien ne sorte de moi sauf un hymne d’amour ininterrompu pour toi!   Je m’abandonne à toi et je veux te suivre en tout.  Je laisse mes pensées en toi pour qu’elles te défendent de tes ennemis; mes respirations pour qu’elles te servent de cortège et te tiennent compagnie; les battements de mon cœur pour te dire sans cesse « je t’aime » et pour te dédommager de l’amour que ne te donnent pas les autres créatures; les gouttes de mon sang en offrande de réparation et pour te restituer les hommes et l’estime dont te privent tes ennemis; finalement tout mon être pour te garder.

MON DOUX AMOUR, bien que je doive vaquer à mes affaires, je reste dans ton Cœur et je crains d’en sortir.  Tu me garderas en toi, n’est-ce pas?  Nos battements de cœur s’entendront l’un l’autre et se confondront, de sorte qu’ils me donneront vie, amour, et union étroite et inséparable avec toi.  Mon Jésus, si tu vois que je suis sur le point de te fuir, que tes Battements de Cœur s’accélèrent dans mon cœur, que tes Mains me pressent plus fortement sur ton Cœur, que tes Yeux me regardent et me jettent des flèches de feu, afin que, te ressentant, je me laisse tout de suite gagner à rester avec toi.

Je t’en prie, ô mon Jésus, donne-moi le Baiser de l’Amour divin et bénis-moi.  Et moi, je baise ton Cœur infiniment doux et je reste en toi.

Que la bénédiction de Dieu, le Tout-Puissant, Père et Fils et Esprit-Saint, descende sur moi et y demeure à jamais. AMEN.

Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Les 24 Heures de la Passion de Notre Seigneur Jésus

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