« Vous ne connaissez ni moi ni mon Père »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » 
Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.
(Jn 8, 12-20)

 

Le Seigneur est mon berger

« Mes brebis, personne ne les ravira de ma main » (Jn 10, 28). Peut-on être mieux la brebis de Jésus Christ, une brebis entre ses mains, que lorsqu’après avoir fait bonnement ce qui est de notre devoir, on s’en remet à lui pour tout le reste, et qu’aveuglément on le laisse faire ? Lorsque, par un abandon amoureux de tout soi-même entre les mains de sa divine volonté, on accepte aveuglément tout ce qu’il fait ? Comme de véritables brebis, peut-on mieux entendre la voix du bon Pasteur qu’en abaissant le cou, et mieux encore le cœur, à tout ce qu’il ordonne sur nous, et à tout ce qu’il veut faire de nous ? Et peut-il nous serrer plus étroitement et de plus près entre ses mains divines, que lorsque nous consentons à ce qu’il dispose de tout nous-même, pour l’intérieur et pour l’extérieur, pour l’âme et pour le corps, pour le temps et pour l’éternité, et qu’il en dispose selon son bon plaisir et à sa plus grande gloire ?

Puisqu’il est vrai qu’on n’est jamais à plus juste titre la brebis de Jésus Christ que lorsqu’on est à ce point d’abandon, et d’abandon mis en pratique en laissant Dieu faire en acquiesçant à tous ses ordres et en acceptant tout ce qu’il fait, n’est-ce donc pas dans cette disposition intérieure et dans cette voie que l’on pratique le mieux la vertu d’espérance aussi bien que la vertu de foi, étant alors du nombre de ces heureuses brebis dont Jésus Christ a dit si nettement que rien ni personne ne les lui ravirait d’entre les mains ?

 

Alexandre Piny, o.p.

 

Alexandre Piny († 1709), provençal, dominicain, représente la spiritualité du « pur amour », au moment où s’achève le siècle d’or de la mystique française.

L’Incrédulité de saint Thomas (1634), Rembrandt (1606-1669), Moscou (Russie), musée Pouchkine. © AISA / Leemage

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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7 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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