Lectio Divina pour la Semaine Sainte

Unis à toute la prière de l'Eglise durant cette semaine nous allons prier avec les textes du jour.

En nous approchant de la semaine sainte et du temps Pascal qui s’en suit, nous avons le sentiment d’être admis dans le « Saint des Saints », ce lieu redoutable de la présence de Dieu dans l’ancien Temple de Jérusalem où le grand-prêtre entrait une fois par an pour prononcer le Saint Nom de Dieu. Or, le jour de la mort de Jésus, « le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas »[1] et à partir de ce jour tout homme assoiffé de Dieu était admis en Sa Présence. Grâce au sacrifice du Christ, le mur du péché qui nous séparait de Dieu était tombé à jamais. En Jésus nous pouvons prononcer le Saint Nom de Dieu d’une façon nouvelle : « Abba ! Mon Papa ! »

            Pour cela, il suffit de prendre du temps pour prier, car nous sommes des êtres incarnés et avons besoin de nous poser pour accueillir les merveilles de Dieu, et de croire. Car si « tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. »[2] Que ce livret d’orientations pour la lectio divina vous aide à vivre en profondeur le Mystère Pascal que nous célébrerons. Et comme l’a dit Thomas : « allons nous aussi mourir avec Lui »[3], pour avec Lui ressusciter pour une vie nouvelle.

[1] Mt 27,51

[2] Rm 10,9

[3] Jn 11,16

Lecture

Evangile de la procession des rameaux : Lc 19, 28-40

Puisque nous allons longuement prier vendredi prochain avec la Passion du Seigneur, je vous propose aujourd’hui de prendre l’Evangile de l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Prenez donc Lc 19, 28-40, lisez-le à voix basse plusieurs fois, lentement, en laissant la Parole de Dieu vous pénétrer.

C’est important de lire le texte au moins 4 fois ;

chaque lecture vous ouvrira davantage à ce que le Seigneur veut vous parler par sa Parole aujourd’hui.

Ne soyez pas pressé.

Méditation

L’évangéliste Luc raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem avec beaucoup de réminiscences bibliques, et cela parce que « les premiers chrétiens ont aimé méditer la visite de Jésus à sa capitale comme l’anticipation radieuse de la venue du Seigneur Ressuscité dans sa gloire. Revenons à notre texte. Jésus n’y laisse rien à l’improvisation. Il envoie au-devant de lui deux de ses disciples avec l’ordre de lui réquisitionner une monture. Ce type de récit trouvera son parallèle dans les préparatifs de la dernière cène. Dans les deux cas, la volonté de Jésus de tout ordonner selon son intention propre, et la parfaite exécution de ses consignes, soulignent le caractère divin de l’évènement. (…) L’ordre donné par Jésus de lui ramener ‘un petit âne attaché, que personne n’a encore monté’ mérite attention.

La bête requise doit être vierge de tout usage profane. Ce sera un animal sacré. Et dans la Bible, c’est la monture traditionnelle des rois (I R 1,32-35). Par le choix d’un âne, Jésus réalise l’une des prophéties messianiques les plus connues :

‘crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un ânon tout jeune. (…) Il proclamera la paix pour les nations’ (Za 9,9-10).

Le paradoxe est éclatant. Jésus entend se présenter comme le Messie d’Israël. Il est humble et porteur de paix. (…)Ce qui se passe dans les versets 7 à 10 évoque le rituel des intronisations royales. (…)L’usage de feuillages coupés est emprunté à la fête des Tentes. A l’époque de Jésus, on y célébrait, en grande liesse, la royauté universelle de Dieu. (…)Le terme hébreu ‘hosanna !’ veut dire : ‘sauve-nous donc !’, tiré du psaume 118. Avec le temps, cet appel à l’aide est devenu un simple cri de louange (…) Concluons que Jésus, en cette occasion unique, a connu un accueil populaire chaleureux mais ambigu. La suite des événements va bien le montrer. »

Prière

 Dans tout cet épisode, nous voyons les réalités les plus sublimes enveloppées de simplicité. La simplicité d’être acclamé par une foule anonyme au lieu des grandes autorités ; la simplicité de monter sur un âne, même si c’était l’animal que l’on utilisait pour les intronisations royales. Mais pas de « reconnaissance officielle », c’étaient les pauvres qui acclamaient Jésus. Le voile qui cache Dieu des regards impurs, c’est la simplicité. Priez avec cette Parole et exposez votre vie à la lumière de la Parole de Dieu. Essayez de trouver, aidé par l’Esprit Saint, où Dieu se cache au cœur de votre histoire, quel voile de simplicité l’enveloppe, afin de pouvoir, en le reconnaissant, le louer et le reconnaître comme ‘Celui qui devait venir’ combler votre vie, votre cœur.

Contemplation

Prenez un cahier et notez ce qui vous a le plus touché aujourd’hui.

Avoir un ‘journal spirituel’ vous aidera à discerner le fil rouge de l’action de Dieu dans votre vie, spécialement dans des moments obscurs.

Action en réponse d’amour

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP, 
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

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