Cœur de Jésus, merci de m’entraîner avec cette force et cette douceur dans la voie du salut, de la perfection, de la sainteté, du détachement des créatures, de l’union à  Dieu; en y marchant Vous-même le premier, en y marchant si avant, dans cette voie,-- la voie de la Croix--  que nul ne pourra jamais vous y précéder, vous y atteindre; en la rendant de dure qu’elle était auparavant, douce, délicieuse et désirable, parce qu’on y trouve votre société (présence), votre union, dans la mesure de l’amour avec lesquels on l’embrasse… cette voie est désormais la seule où on trouve le bonheur dans la mesure où on s’y jette, et l’amour avec lequel on vous y cherche, car on vous y trouve dans cette double mesure : dans la mesure de l’amour, car l’Amour est tout : c’est lui qui nous jette à votre suite dans la voie de la Croix, c’est lui qui nous y fait entrer d’autant plus avant que notre désir de vous être uni, de vous glorifier, de vous imiter, de vous obéir, de vous servir, de vous aimer, d’être à vous, est plus violent en nous.

                                                              Béni Abbès, méditation, 1905)