L'EUCHARISTIE ? UNE IDENTITÉ !

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L'Eucharistie constitue le centre et le sommet de la vie chrétienne.  On va jusqu’à dire quelle est le cœur de la vie de l’Église. Sans elle, il n'y aurait pas d'Église, c'est l'une des vérités fondamentales de notre foi. Le nier et le mettre en doute, c'est méconnaître gravement un fondement de la vie chrétienne.

Il y a quelques années, au moment où nous édifions notre communauté, nous portions en nous le désir que celle-ci se nomme : Les Fraternités Monastiques de Jésus-Hostie.  Mais, dans sa grande sagesse, notre Évêque titulaire de l’époque nous a demandé d’en changer le nom vu le contexte social dans lequel nous vivions… Il est certain que nos Fraternités auraient été portées à dérision et risquant surtout de désacraliser le nom qui nous était si cher… Un nom est synonyme d’une identité !

Quel serait donc le nom chéri que Dieu nous réservait ? C’est dans la prière qu’il a été accueilli, justement dans la définition propre de l’Eucharistie.  Nous aurions pu être les Moines et Moniales de Jésus-Eucharistie, mais ce n’est pas le nom qui résonnait aux oreilles de mon cœur… Si l’Eucharistie est le centre et sommet, le cœur de l’Église, nous deviendrons alors : les Fraternités Monastiques du Cœur de Jésus.

Y a-t-il une réalité plus chère à Jésus que celle de l'Eucharistie qui est la réalité de Sa présence réelle dans l'hostie et le vin consacrés ? Ce sont seulement des symboles, que c'est le Cœur du Christ lui-même nous offrant le plus grand, le plus beau de lui-même, l’Offrande totale qui se renouvelle à chaque Eucharistie ! Ce n’est pas seulement une de ses représentations : elle est son Cœur même !

Le Cœur du Christ est dans l'Eucharistie, et l’Eucharistie est le Cœur l'Église à laquelle le Christ ordonna d'actualiser Son sacrifice de la Croix chaque fois qu'on célèbre la messe. Le Christ, en instituant l'Eucharistie, ordonna dans l'Évangile et dans la première lettre aux Corinthiens (11: 24) : « Faites ceci en mémoire de moi. »

Il n'y a qu'un sacrifice digne de Dieu et salvateur pour le monde : le sacrifice de la Croix. C'est pourquoi il n'y a rien de plus grand que la messe.

(Père André Daigneault, Le bon larron : Mystère de miséricorde ; p. 163)

Malheureusement j’ai entendu de mes propres oreilles un prêtre catholique, niant l'Évangile ne croyant pas dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie et qui prêche que l'Eucharistie n'est pas sacrée, que nous devons désacraliser l'Eucharistie, que l'Eucharistie est seulement un partage, un symbole de familiarité et de communauté... Ce que dit ce prêtre, c'est exactement la thèse soutenue par de nombreux protestants au sujet de l'Eucharistie.

La messe actualise le sacrifice de la Croix

Pour les pratiquants catholiques, la messe est une actualisation sans effusion de sang du sacrifice sanglant de Jésus sur la Croix, par lequel Il nous a rachetés de nos péchés, Il a vaincu le démon, Il a célébré une nouvelle et éternelle Alliance qui remplace l'ancienne en nous redonnant la possibilité de la vie éternelle.

Ce sujet a été développé avec précision par Jacques Maritain: 

« Par le moyen du signe sacrificiel, la toute-puissance divine nous rend présent le sacrifice de la croix éternellement conservé au Ciel... Au moment le plus solennel de la messe, nous sommes réellement présents au sacrifice de la Croix tel qu'il a eu lieu dans le passé ; mais s'il en est ainsi, c'est parce que, par l'effet (miraculeux) d'un signe rituel (à portée existentielle) accompli sur l'autel, nous sommes réellement, physiquement rendus présents à ce même sacrifice de la Croix tel qu'il est éternellement conservé au Ciel... Par la vertu du signe sacrificiel, un certain moment de notre temps est rendu miraculeusement participant à l'éternité divine pour s'y confondre avec un certain moment d'un certain temps passé conservé en elle. »

L'Eucharistie, ou la messe, se célèbre en mémoire de Jésus et c'est une actualisation, non pas un simple rappel de Son acte rédempteur ; cela signifie que chaque fois que l'on célèbre la messe, le sacrifice douloureux et sanglant du Christ sur la Croix se renouvelle et se réactualise.  Toute l'assemblée est réellement présente devant la croix, aux côté de Marie et Saint Jean ; nous sommes propulsés dans son Cœur, hors du temps pour rejoindre un moment éternellement conservé en Dieu, celui où Jésus meurt sur la Croix, grâce à ce sacrifice célébré sans versement de sang, comme un acte de réconciliation qu'on offre à Dieu Père créateur, en réparation des continuelles offenses de l'humanité et pour ses nombreux péchés. Nous sommes projetés véritablement au moment où Jésus donna son Cœur pour nous… pour l’humanité…

À la messe, s'actualise l'unique sacrifice de la Croix, c'est pourquoi la messe n'est pas une répétition de ce sacrifice, comme s'il pouvait y en avoir plusieurs. La lettre aux Hébreux nous avertit qu'il ne se répète pas, mais que ce sacrifice que le Christ a réalisé il y a deux mille ans se fait présent à chaque messe.

Il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang. De cette manière, il a obtenu une libération définitive. (He 9: 12)

Dans les sacrifices d'animaux de l'ancienne alliance, c'était une répétition continue, à la différence du sacrifice du Christ qui s'est produit une fois pour [toute et pour] toujours. Dans la même lettre aux Hébreux, il est affirmé :

Il n'a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.(He 7: 27)

Et un peu plus loin :

Tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint pour le service liturgique, et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés. Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu'il sanctifie.(He 10: 11-14)

Jésus nous a ouvert la possibilité de la vie éternelle

Jésus a déclaré en Jean 6: 54 :

Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

D'où la question : en quoi consiste la vie éternelle ?

L'apôtre le proclame avec clarté :

La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.(Jn 17: 3)

Dans la Bible, le verbe « connaître » n'a pas la signification grecque de connaissance intellectuelle, mais un sens spirituel. Avec la caractéristique d'une union profonde entre celui qui connaît et celui qui est connu. Quand saint Jean dit que la vie éternelle consiste en « qu'ils te connaissent Toi », cela signifie une union profonde de l'âme avec Dieu, si profonde que l'âme se sanctifie et se divinise, elle se divinise avec Dieu, par Dieu, en Dieu et pour Dieu :  co-naître !

Pour nous connaître, il y a compénétration du Cœur de Dieu dans le nôtre et le nôtre dans le sien !


Y aurait-il plus beau nom, plus belle et profonde identité que d’être  une Moniale du Cœur de Jésus!
!!

 

 

 

Prière de la communauté

Communautée fermée

Nous t'adorons et nous te bénissons, Ô très saint Seigneur Jésus Christ, ici et dans toutes les églises du monde entier. Nous te remercions d'avoir racheté le monde par ta sainte Croix.

Merci ! 75 personnes ont prié

4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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