Les chrétiens y participent sans cruauté
Dernier chapitre de cette prédication avant la Neuvaine au Sacré Cœur (20-28 juin).
Prédication Générale (PG 148) du Père Eymard, dont voici les chapitres précédents :
Le sacrifice de la croix et celui de l'autel
Présentation & Plan
Sainteté du sacrifice
1- Le Père éternel le reçoit sans indignation
L'institution du sacrifice honore Dieu
L'institution du sacrifice honore Dieu (suite)
2- Jésus-Christ honore son Père sans souffrance
Son impatience du sacrifice
Mort eucharistique
L'amour précède le sacrifice
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Les chrétiens y participent sans cruauté
3e Partie
Les chrétiens participent à ce divin sacrifice sans cruauté
“Sur la croix, dit saint Augustin, Jésus-Christ souffrait pour le salut et la justification de ses bourreaux”, ab ipsis patiebatur pro quibus patiebatur ; mais dans le sacrifice de nos autels, il n'y a plus de crime qui l'immole, mais la foi avec sa puissance, la piété avec sa tendresse, l'amour avec ses ardeurs, environnent le saint autel. Le prêtre qui l'immole est saint – il doit l'être toujours –, les fidèles qui le reçoivent sont purs et animés du saint désir de l'aimer encore davantage, l'autel n'est donc plus que le triomphe perpétuel de la gloire de son amour. C'est l'autel de l'adoration parfaite par Jésus-Christ souverain prêtre, c'est l'action de grâce infinie par la bouche de l'Agneau immolé. Toutes les grâces de la rédemption coulent de cette croix mystique, les plaies ouvertes et glorieuses de Jésus-Christ les répandent à flots sur les fidèles, l'œuvre du salut s'y achève et consomme. L'amour donne, l'amour reçoit, l'amour devient la vie.
Mais n'y a-t-il plus de crimes qui accompagnent le sacrifice non sanglant ? Plus de sacrilèges, plus de déicide ? Ah ! mes frères, il ne devrait plus y en avoir. Jésus-Christ a été crucifié une fois par son peuple ; il ne doit plus l'être par ses enfants ; il a payé notre rançon. Le second crucifiement ne serait plus que l'attentat le plus épouvantable ; l'insulter par le blasphème impie et railleur, le crucifier dans son cœur, l'ensevelir dans la boue et la fange de ses vices, le livrer à l'empire du démon, ce serait trop horrible à penser, encore plus de le dire. Le crime du Juif serait excusable à côté de celui du chrétien sacrilège – ce serait s'attaquer à sa gloire, à ses bienfaits, au don le plus excellent de son amour. – Tirons le rideau du silence sur un si triste tableau, et bénissons la bonté infinie de Jésus-Christ qui […]*
Saint Pierre-Julien Eymard (PG 148,10)
FIN DE LA PRÉDICATION
* Inachevé. Le bas de la page est laissé blanc.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6