La Messe…………Communion des fidèles et fin.

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Jésus est mis au tombeau. Quatorzième station du chemin de croix de la colline des Espélugues surplombant la grotte de Massabielle à Lourdes. ( Cette station est disposée presque en bas de la colline. En regagnant le sanctuaire à la fin du chemin de croix,  on passe devant les piscines puis devant  la grotte. Depuis peu l'endroit où l'on disposait les cierges allumés a été déplacé, en face, de l'autre côté du Gave.)

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        Quatorzième et dernière publication de l'EXPLICATION DE LA MESSE d'après les notes prises lors des différents explications données par Dom Guéranger à ses moines : Elle concerne les prières depuis la communion des fidèles jusqu'au dernier évangile. 

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La communion des fidèles

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Remarque préalable : 

            Dom Guéranger n'a pas mentionné la récitation du Confiteor avant la communion des fidèles. La récitation du confiteor à ce moment s'inscrit dans une annexe séparée de l'ordo missæ, désigné par (ordo administrandi sacram communionem intra missam)  (gestion de l'ordre de la communion). La récitation du confiteor avant la communion des fidèles a été supprimée lors de la réforme de 1962 effectuée par le pape Jean XXIII. L'ordo missæ, qui ne contenait pas l'« ordo administrandi », n'a pas été touché par ce changement, ce qui fait que certaines communautés célébrant maintenant suivant le rite extraordinaire l'ont conservé, d'autres l'ont abandonné.

            Lorsque le confiteor est récité, le servant de messe le commence lorsque le prêtre communie au précieux sang. Tout de suite après, les fidèles le reprennent à haute voix à leur tour, et s'arrêtent pour laisser le prêtre prononcer les deux dernières parties de cette prière ; Le célébrant se rend alors du côté Évangile et se tourne vers l'assemblée (en faisant attention à ne pas tourner le dos au Saint Sacrement) pour dire le Misereatur , puis l'Indulgentiam. : (Misereatur vestri, omnipotens Deus, et, dimissis peccatis vestris, perducat vos ad vitam aeternam.)  (Que Dieu tout puissant vous fasse miséricorde, qui vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle.) Les fidèles répondent : Amen.  Puis le prêtre continue en traçant un signe de croix en direction du servant de messe : (Indulgentiam, absolutionnem et remissionem peccatorum nostrum tribuat nobis omnipotens et misericors Dominus)  (Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous accorde l'indulgence, +  l'absolution et la rémission de nos péchés.)  Amen.   

          Remarquons que pour la neuvième fois, dans cette forme décrite par Dom Guéranger, l'Eglise prie en honorant la virginité perpétuelle de Notre Dame. Aux messes de la sainte Vierge, la préface rappellera encore une fois supplémentaire ce caractère auquel Notre Seigneur accorde une si grande importance. Souvenons-nous qu'à Pontevedra, le 10 décembre 1925, l'Enfant Jésus avait dit à sœur Lucie : ‘' Aie compassion du Cœur de ta très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer''  Puis  dans la nuit du 29 au 30 mai 1930, c'est Notre Seigneur Jésus Christ qui lui avait  indiqué les 5 types d'offenses que réparait la dévotion des 5 premiers samedis du mois, plaçant la virginité perpétuelle de sa Mère juste derrière la privilège de son Immaculée conception. Ce privilège  étant un don de Dieu, son état, étant son choix,  choix que Dieu a respecté lors de son incarnation et sa naissance et que Notre Seigneur a confirmé une nouvelle fois, en le précisant à sœur Lucie en 1930. 

                L'Eglise avec ce rite extraordinaire, célèbre et répare ainsi, comme par une sorte de neuvaine implicite, la seconde des 5 offenses faites au Cœur Immaculé de Marie.  Nous qui souhaitons, par notre dévotion au Cœur Immaculé de Marie, nous associer à cette réparation, essayons d'assister le plus souvent possible à la messe suivant cette forme. Nul doute que Dieu ait pour très agréable, dans cette forme, cet hommage rendu de si nombreuse fois à sa très sainte Mère. 

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           Après le Misereatur et l'Indulgentiam, le prêtre présente une hostie qu'il tient au-dessus du ciboire et dit: «  Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi  »  « Voici l'Agneau de Dieu: voici celui qui porte les péchés du monde. » 

            Puis les fidèles disent à haute voix, par 3 fois la prière inspirée de cette du centurion : (Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo et sanabitur anima mea.) (Seigneur je ne suis pas digne que vous veniez en moi ; mais, dites seulement une parole, et mon âme sera guérie.)  Ils s'avancent alors pour recevoir la communion, à genoux, sur la langue. Le servant de messe tient un plateau sous le menton du communiant pour recueillir la chute éventuelle d'une hostie. Souvent la ‘'table ‘' de communion comporte une ‘'nappe de communion ‘' sous laquelle le communiant place ses mains pour faire une barrière de plus à une chute éventuelle d'hostie consacrée au sol. Si cet incident intervient, le prêtre ramasse l'hostie et avec le purificatoire qu'il a humecté avec de l'eau, il frotte la surface sur laquelle a reposée l'hostie pour s'assurer qu'il ne reste plus aucun fragment visible au sol. Si l'hostie est propre, il la consomme avant la fin de la messe, si elle est fortement souillée, il la fait dissoudre dans de l'eau pour en faire disparaître les ‘'accidents''. Lorsque les espèces sont altérées, elles perdent leur consécration. A ce sujet, rappelons le miracle eucharistique de Buenos Aires 


Suite des propos de Dom Guéranger.  

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         C'est à ce moment que la Communion doit être donnée aux fidèles, s'il s'en présente, si non le Prêtre purifie immédiatement le calice. Le ministre verse un peu de vin dans le calice, que lui présente le Prêtre en disant : Quod ore sumpsimus, Domine, pura mente capamus : et de munere temporali fiat nobis remedium sempiternum.  (Faites, Seigneur, que nous conservions dans un cœur pur le sacrement que notre bouche a reçu, et que le don qui nous est fait dans le temps devienne un remède pour l'éternité.)   Cela est très ancien, on peut en juger au latin qui est très beau ; on sent le latin classique. Il est dit : munere temporali ; parce que la Communion est du temps. Dieu est éternel, c'est vrai, et il se donne dans la Communion, mais cependant cette Communion se fait en un jour, en une heure, en un moment déterminé : c'est donc bien un présent du temps, munus temporale. Mais au moyen de ce présent, le Seigneur opère l'union de l'âme avec lui ; et comme il est la force, il fait de cet acte unique un remède dont l'énergie doit subsister à jamais, et ainsi notre âme est guérie.

        Une seconde fois le Prêtre fait mettre du vin dans le calice par son ministre ; mais cette fois-ci il y joint de l'eau ; il se purifie les doigts à ce moment, et dès lors il pourra les disjoindre. Pendant ce temps il dit : Corpus tuum Domine, quod sumpsi, et Sanguis quem potavi, adhaereat visceribus meis, et praesta : ut an me non remaneat scelerum macula, quem pura et sancta refecerunt sacramenta, Qui vivis et regnas in scecula saeculorum. Amen.  (Que votre corps que j'ai reçu, Seigneur, et que votre sang  que j'ai bu s'attachent à  mes entrailles, et faites qu'il ne reste plus aucune souillure de péché en mon âme, après avoir été nourri par des sacrements si purs et si saints. Vous qui vivez et régner dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.)   Cette prière est également très belle, ainsi que la précédente ; elle est ancienne ; toutes les deux doivent remonter aux premiers temps, comme l'Oraison de la paix. A la première ablution le Prêtre n'a mis que du vin dans le calice, par respect pour le Précieux Sang dont le calice est encore tout humide, et dont il pourrait rester quelque chose. Aussi, dans le cas où, par accident, l'on viendrait à répandre ce vin, on traiterait ce liquide avec autant de respect que le Précieux Sang et l'on purifierait ce qu'il aurait touché. Les rubricistes recommandent au Prêtre de le promener tout autour du calice, afin de prendre toutes les gouttes du Précieux Sang qui pourraient s'y trouver. A la seconde ablution l'eau est mêlée au vin, parce qu'alors le Sang de Notre Seigneur n'y est plus. Le Prêtre doit toujours boire du même côté, et c'est pour cette raison que sur le pied du calice on grave une petite croix. Sans cette précaution, le Prêtre serait exposé, s'il n'y faisait attention, à enlever avec le purificatoire le Précieux Sang dont le calice serait encore humide.

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POSTCOMMUNION

       Tout cela étant achevé, le Prêtre ayant dit Dominus vobiscum, récite la dernière Oraison appelée aujourd'hui Postcommunion, et qui dans le Sacramentaire de saint Grégoire était ainsi désignée : Oratio ad complendum. Nous n'y trouvons pas que le Prêtre dût dire l'antienne de la Communion, parce que cette partie étant chantée ne se trouvait pas au Sacramentaire. C'est l'antienne d'un Psaume que l'on chantait pendant la Communion. Un reste de cet usage subsiste à la Messe des morts. La même chose existait pour l'Introït, qui accompagnait le Prêtre depuis sa sortie du Sacrarium jusqu'à son arrivée à l'autel.

             L'Oraison de la Postcommunion est importante, on y parle presque toujours de la Communion que l'on vient de faire,. Elle est suivie du souhait ordinaire du Prêtre au peuple Dominus vobiscum. Puis le Diacre se tournant vers l'assemblée fait entendre ces mots :

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ITE MISSA EST

             On traduit ordinairement ces mots par : « Allez, la Messe est dite. » Toutefois, ce n'en est pas le sens propre. Cette formule, employée par l'Église, était en usage chez les Romains dans les assemblée publiques, pour annoncer que la réunion était terminée. Ainsi ces mots : Ite, concio missa est, voulaient dire : « Allez, l'assemblée est congédiée. » Dans les premiers siècles on ne désignait pas le saint Sacrifice sous le nom de Missa, Messe. Les fidèles se réunissaient pour le Sacrifice, et lorsqu'il était terminé, le Diacre congédiait l'assemblée, comme cela se faisait dans toute réunion publique. Plus tard le mot massa ayant été adopté, on a fini par confondre toutes choses, et mettant un grand M à cette formule : Ite, Missa est, l'on a traduit à tort : Allez, la Messe est dite. Aux Messes de pénitence, en Carême par exemple, au lieu de l'Ite Missa est, le Diacre dit Benedicamus Domino ; on ne congédie pas les fidèles, parce que l'on pense qu'ils aiment à prier encore davantage dans ces jours d'expiation. L'Ite Missa est, est par conséquent un signe de joie ; aussi est-il banni des Messes de Requiem : un chant de joie ne trouve guère sa place dans une Messe où tout respire la tristesse et la supplication.

            L'Ite Missa est étant dit, le Prêtre se retourne vers l'autel, et s'inclinant un peu, ayant les mains jointes, il dit : Placeat tibi, Sancta Trinitas, obsequium servitutis meae, et praesta ut sacrificium, quod oculis tuae majestatis indignus obtuli ; tibi sit acceptabile, mihique et omnibus, pro quibus illud obtuli : sit te miserante, propitiabile. Per Christum Dominum nostrum. Amen.  (Agréez, Trinité sainte, l'hommage de votre serviteur, ce sacrifice que, malgré mon indignité, j'ai présenté aux regards de votre majesté, rendez-le digne de vous plaire et capable, par l'effet de votre miséricorde, d'attirer votre faveur sur moi-même et sur tous ceux pour qui je l'ai offert. Par le Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il)  Cette prière est une espèce de résumé que dit le Prêtre, rappelant à la Sainte Trinité ce qu'il vient de faire, la priant d'accepter ce Sacrifice, et de le rendre profitable à tous ceux pour lesquels il a prié.

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BÉNÉDICTION

          Cette prière étant terminée, le Prêtre baise l'autel, lève les yeux vers le ciel, étend les mains, et s'incline ensuite devant la Croix, en disant : Benedicat vos omnipotens Deus,  (Que le Dieu tout puissant vous bénisse) puis, se tournant vers le peuple, il ajoute, en le bénissant : Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus ; on répond : Amen. Le simple Prêtre ne doit bénir qu'une seule fois, même dans les Messes solennelles ; on a établi cette différence entre les Prêtres et les Évêques, lesquels bénissent par trois fois. Les Prélats bénissent également trois fois lorsqu'ils célèbrent pontificalement. Certains d'entre eux le font à la Messe basse ; c'est un privilège. La bénédiction ne se donne pas à la Messe de Requiem, parce qu'elle est un signe de paix et de joie, qui contrasterait avec le deuil dont cette fonction est entourée.

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DERNIER EVANGILE

      La bénédiction étant donnée, le Prêtre se rend à la place  de l'Évangile, et lit le commencement de l'Évangile selon saint Jean.

       Autrefois le Prêtre n'ayant pas de livre devant lui, faisait le signe de la croix sur l'autel avant de le faire sur lui-même. Les tablettes sur lesquelles sont écrites les prières de l'Ordinaire de la Messe, à l'exception du Canon, et que nous appelons Néanmoins canons d'autel, sont chose très récente. Depuis leur apparition, l'usage s'est introduit d'y faire en ce moment le signe de la Croix ; néanmoins le Prêtre peut maintenant encore le faire sur l'autel, qui est la figure du Christ mort pour nous sur la Croix et dont cet Évangile raconte la double génération.

             Mais pourquoi cette lecture ? Cet usage remonte au moyen âge. A cette époque comme aux premiers siècles, les fidèles avaient grande dévotion à faire réciter chacun sur soi une partie de l'Évangile, et l'on avait surtout dévotion au commencement de celui de saint Jean. Les demandes que l'on faisait se multiplièrent tellement que les Prêtres ne pouvant plus suffire, on trouva plus simple de le dire sur tout le monde à la fin de la Messe. C'est donc la dévotion du peuple fidèle qui seule a été l'origine de cet usage. Lorsqu'on fait l'Office d'un Saint en un jour de dimanche ou de férie qui a un Évangile propre, le Prêtre lit à la fin de la Messe cet Évangile et omet celui de saint jean. C'est une suite de la coutume introduite de dire à l'autel l'Évangile de la fin de la Messe. Ce n'est que depuis saint Pie V que l'on fait ainsi. Le Pontifical lui-même n'a pas reçu cette modification à l'usage ancien, et le Pontife récite l'Évangile de saint Jean en descendant de l'autel.

        Nous remarquerons que dans cette phrase de l'Évangile de saint Jean : Omnia per ipsum facta sunt… (Tout a été fait par lui ) l'Église latine a suivi jusqu'à saint Pie V un mode de ponctuation différent de celui que suivait l'Église grecque. Saint Augustin et tous les Pères latins, saint Thomas enfin, lisaient ainsi : sine ipso factum est nihil. Quod factum est, in ipso vita erat, et vita erat lux hominum ; ( Rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes )  tandis que saint Jean Chrysostôme et en général les Pères grecs lisaient : sine ipso factum est nihil quod factum est. In ipso vita erat, et vita erat lux hominum. Les manuscrits n'ayant ni les points ni les virgules, dont l'usage ne s'est introduit que plus tard, cette diversité s'était produite, et saint Pie V, dans l'édition de son Missel, avait conservé la ponctuation latine pour ce passage. Mais peu de temps après lui, l'usage s'est introduit en Occident de lire comme lisaient les Grecs.

      Étant arrivé à ces mots de l'Évangile de saint Jean : Et Verbum caro factum est, ( Et le verbe s'est fait chair) le Prêtre fait la génuflexion pour honorer l'anéantissement du Verbe fait chair, qui s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave. (Ph 2, 7)

      L'Évangile une fois terminé, le Prêtre descend de l'autel après avoir salué la Croix, et en se retirant il récite le Cantique Benedicite avec les autres prières d'actions de grâces indiquées au Missel.

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            Cette publication marque la fin des 14 épisodes de l'exposé de Dom Guéranger sur la messe. Elle complète le même exposé, plus connu, mais moins explicite, du Père Martin de Cochem.  A vous qui avez pris le temps d'en prendre connaissance, de l'apprécier, nous souhaitons que votre assistance à la messe soit en accord avec ce que vous avez retenu des propos de Dom Guéranger, à savoir:  Un grand respect pour la présence réelle et une certaine ‘'compréhension'' de la signification des gestes faits par le prêtre. Dom Guéranger nous a rappelé que la liturgie, et donc tout ce qui se passe sur l'autel, est l'expression de la Foi de l'Eglise. La seconde partie de la publication du 16 mars dernier a été particulièrement instructive à ce sujet.  Cette Foi de l'Eglise, c'est celle que nous-même ou nos parents ont demandé à l'Eglise Dieu lors de notre baptême : Que demandez-vous à l'Eglise de Dieu ? : La Foi.

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            La semaine prochaine est ‘' La semaine sainte''. Nous méditerons pendant ces jours si importants pour le genre humain, sur l'agonie de Jésus au jardin des oliviers. Pendant 6 jours nous demanderons au Padre Pio, de nous mettre en pensé dans le Cœur de Jésus s'apprêtant à souffrir pour nous, pour chacun de nous en particulier, pour nous racheter.

       Pensons à le remercier pour ces souffrances offertes pour nous et souvenons-nous  que Sa très grande souffrance sera de savoir qu'elle sera inutile pour un si grand nombre d'âmes.  

    N'oublions pas qu'à Fatima Notre Dame n'a pas craint de montrer cette dure réalité à des enfants, et que Lucie a dit que c'était en tourbillon que les âmes tombaient en enfer !

        Nous pouvons redouter l'enfer pour les peines sensibles dont souffrent ceux qui y sont, mais il est une autre peine que nous avons du mal à imaginer, et encore plus insupportable : C'est qu'il n'y est plus possible d'aimer Dieu, alors que c'est pour Lui que notre âme a été créée.

             Voici ce qu'en a écrit Joseph Louis Guérin lorsqu'il était séminariste. (Il est mort en odeur de sainteté le 30 octobre 1860 suite à la blessure reçue quelques semaines auparavant lors de la bataille de Castelfidardo. Ce séminariste était venu défendre les états pontificaux du pape Pie IX, celui-là même qui définit le dogme de l'Immaculé Conception en 1854.)

       « Le sujet de mon oraison de ce matin était l'enfer. Une chose surtout m'a frappé en songeant aux peines des damnés : c'est qu'ils ne pourront aimer Dieu. La peine du feu et les autres tourments m'ont paru peu de choses en comparaison de ce supplice. Connaître Dieu, comprendre toute son amabilité, toutes ses perfections infinies, avoir besoin de satisfaire son cœur, et cependant toujours le haïr, toujours, toujours ! S'élancer par des élans désespérés comme pour sortir de ce gouffre, afin d'aimer Dieu, qui est comme un centre d'attraction, et se sentir plongé au fond des abîmes, et ne jamais l'aimer ! Oh ! Mon Dieu, il me semble que cette peine est bien la plus grande des damnés, car le cœur de l'homme a besoin d'aimer, et l'amour parfait, le seul véritable est en vous ; et dans l'enfer ce cœur ne pourra vous aimer ; il vous haïra pendant toute une éternité. Quel supplice ! Ah ! Mon Dieu, vous maudire pendant toute une éternité, maudire la Sainte vierge, cette mère si bonne et si tendre pour moi ; mon Dieu, jamais, jamais. Oh ! Accordez-moi cette grâce. »

 Gisant de Joseph Louis Guérin avec le chapelet à la main

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       '' O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde'' 

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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