« Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie. » Ps 102,3

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Image: Le pape Jean XXIII rend visite aux malades, dans un hôpital d'enfants, près du Vatican, le 25 décembre 1962. (ANSA / AFP)

Vivre sa maladie

Le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, l’église fête la journée mondiale des malades. La maladie est plus présente avec l’âge, c’est pourquoi nous allons ce mois-ci considérer cette maladie sous le regard de Dieu. Ecouter son corps intérieur pour soigner son corps extérieur.

 

Petit rappel : Vous pouvez effectuer cette mini-retraite en 3 jours, plus ou moins, bref à votre rythme car le temps de Dieu n’est pas le nôtre ! A noter, pour simplifier nos écrits, nous parlerons souvent des grands-parents mais les personnes célibataires, religieux, consacrés ou prêtres peuvent aussi considérer nos propositions ou questions car ils peuvent côtoyer des jeunes au travers de leurs visites, les soignants ou en relation avec leurs neveux et nièces.

 

Jour 1              « Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie. » (Ps 102,3)

Lors de cette première journée, nous vous proposons de considérer la maladie avec un regard chrétien en écoutant le Père Guy Gilbert.

 

« Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits ! Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d'amour et de tendresse ; il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.» (Ps 102, 1-5)

 

FACE A LA MALADIE ET A LA MORT – Père Guy Gilbert – La vieillesse, un émerveillement. Pour bien vivre son âge – Edition Philippe Rey

De nombreux croyants m’envoient des lettres et des e-mails pour me dire qu’ils sont dans les ténèbres. C’est dans ces moments qu’il faut prier le plus. Certains me disent qu’ils souffrent tant qu’ils n’ont plus envie de prier. Dans ces moments, dites au Seigneur que vous souffrez et que vous Lui offrez votre maladie. C’est une prière superbe.

Qui ne connaît pas l’angoisse et le désespoir ? Le Christ lui-même n’a-t-il pas dit à son Père sur la croix : « Mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? » Le Fils de Dieu a dit cela. Alors, a fortiori, nous pouvons l’exprimer aussi. Mais tout de suite, nous nous reprenons : « Non, c’est un mauvais moment, Tu es là, même dans le brouillard. »

Notre grand problème, c’est de buter sur la souffrance. Dieu n’est pas méchant. Si Dieu créait la souffrance, Il serait un pourri. L’origine de la souffrance est un mystère, mais la vie est souvent faite de souffrances. Il faut partir de la souffrance pour aller vers Dieu. Nous élever par rapport à elle.

Je sais que Jésus est mort sur la croix. Il avait trente-trois ans. Il a souffert atrocement. Nous disons qu’il a souffert pour nos péchés, qu’il a souffert pour nous racheter et qu’il nous amène à la résurrection parce que, après la croix, il est monté au ciel directement. Alors, il nous appelle sans cesse à nous dépasser pour monter avec lui.

Toute souffrance sert à quelque chose. Il faut que tu l’acceptes, que tu la portes. Et Dieu, mystérieusement, te donnera les réponses. On me dira : « Putain, mais t’es curé, donne-nous une réponse. » Comme je ne peux pas le faire, simplement, je m’accroche à la croix. Ce qui manque à la souffrance du Christ, c’est la nôtre. Dieu nous aime et c’est par la Passion que nous connaissons Son Amour. Faisons ensemble ce chemin de croix.

Le Christ n’est pas venu expliquer la souffrance. « Il est venu la remplir de sa présence », disait Claudel. C’est magnifique. Il n’est pas venu donner de grandes explications sur la souffrance, il l’a assumée, il l’a vécue. Il est venu l’habiter. C’est en l’habitant qu’il lui a conféré un sens. Nous sommes appelés à unir nos peines à sa passion. C’est dans ce sens-là que nous pouvons vraiment vénérer la croix.

Un chrétien doit trouver dans la souffrance et l’épreuve des motifs d’aller plus loin. Car la croix est l’emblème du chrétien. Ce monde est fait de cris innombrables de frères et sœurs, et pourtant, je n’ai jamais désespéré une minute parce que Dieu est confiance, Dieu est amour, Dieu est miséricorde, Dieu est bon, Dieu est tolérance, Dieu est respect, Dieu est partage. Et dans la mesure où j’essaye de vivre à fond la tolérance, le respect, le partage, l’amour, la tendresse humaine, la miséricorde, je m’élève vers Dieu.

 

« Mon Dieu ! Que la vieillesse est donc un meuble inconfortable ! » Colette

 

LA MORT NE NOUS RATERA PAS – Père Guy Gilbert – La vieillesse, un émerveillement. Pour bien vivre son âge – Edition Philippe Rey

En rejetant la mort chaque jour plus loin, grâce à la médecine et aux multiples progrès de la science, nous atteignons un âge que l’on peut qualifier de fantasmé. Nous voulons toujours paraître plus jeunes.

De nos jours, on nous raconte que cinquante ans c’est le milieu de la vie et qu’on peut tout recommencer comme un adolescent. La réponse évangélique est la suivante : « Insensé, ce soir même ta vie te sera redemandée. »

J’ai récemment enterré un restaurateur, mort subitement. Il faisait des poulets rôtis à damner un archevêque. Un cancer l’a dévoré très rapidement. J’avais vu qu’il avait maigri, il avait suivi une chimiothérapie. Il est mort en quelque semaines. Depuis un an il ressentait de fortes douleurs dans les poumons.

Il y a des morts brutales. Des accidents, des crises cardiaques. On ne s’y attend pas, on est surpris par la mort, c’est très douloureux pour les proches.

Autant en être conscient tout de suite plutôt que d’avaler un jour son bulletin de naissance en s’apercevant trop tard que la vie est brève : « Merde, il fallait mourir, je ne m’en étais pas rendu compte ! »

S’il y a une chose qui ne nous rate pas, c’est la mort. Même le vieillard de cent ans continue à avoir des rêves, c’est mieux ainsi. Mais la mort nous arrache à nos projets.

Le plus beau jour de notre vie

La mort nous dépasse, sauf si nous croyons à la résurrection, si nous croyons à une autre vie. Je plains toujours celui ou celle qui pense qu’à la mort tout s’arrête.

Certains disent que ce sera le plus beau jour de notre vie. Personnellement je le pense. Comprendre cela, c’est refuser de vivre une vie close sur elle-même, c’est s’ouvrir, pdt notre séjour sur terre, au mystère de l’au-delà. Croyants, nous sommes des vivants appelés à une autre vie. Quand on en a la conviction, on s’y prépare.

De nos jours, comme les gens refusent la mort, nombreux sont ceux (notamment les jeunes) qui croient à la réincarnation. On n’est pas soi-même, mais un autre, une autre, un animal…Bossuet disait qu’on refuse l’immortalité de l’âme pour pouvoir vivre comme des bêtes. C’est certains que, si on n’a pas une ferme conception de l’au-delà, une vision pleine d’espoir, on sera tenté d’écraser les autres pour être le plus performant sur terre. Un croyant vit forcément autrement.

 

« Vieillir, si l’on sait, ce n’est pas du tout ce qu’on croit. Ce n’est pas diminuer, mais grandir. » Marcel Jouhandeau

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

En ce début de triduum, vous pourriez prendre le temps devant le Seigneur, dans une église si possible, de dresser une liste de vos maux physiques, psychologiques et moraux. Vous pouvez réellement l’écrire ou seulement la lister dans votre tête. Puis, déposez cette liste devant le Seigneur. Il vous délivrera de ces souffrances et vous apportera une espérance qui ne vous quittera jamais. Présentez-lui aussi votre mort afin qu’il sanctifie ce moment. Vous pouvez prier aussi pour tous les mourants, tous les défunts et les âmes du Purgatoire.

 

Prière pour « les Malades » avec Sainte Rita

« Ô très doux Cœur de Jésus, avec la même foi et le même amour qui dictèrent à Marthe et Marie ce message : « Seigneur, celui que tu aimes est malade », nous aussi nous t'adressons ces paroles parce que nous sentons la nécessité de ton aide et de ta miséricorde. Que vienne ta grâce, ô Jésus, par les mains de Sainte Rita, afin que les personnes malades que nous te recommandons retrouvent la santé. Fais-le par les mérites de cette Sainte, par ses pénitences, par ses atroces douleurs dont elle souffrit pendant les quinze années où elle fut participante de ta douloureuse Passion. Adresse, ô Sainte Rita, une prière à Jésus ton doux Sauveur qui, certainement, t'exaucera, accordant la santé à ces personnes malades qui ont mis en toi leur confiance. Avec toi, nous nous en remettons à la volonté du Père qui agit toujours pour le plus grand bien de ses enfants. Amen. »

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 68 personnes ont prié

2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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