« Effata ! »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
(Mc 7, 31-37)
Le péché à son origine
Le récit de la Genèse nous dit l’essentiel. Le péché se présente comme une désobéissance à un commandement très net de Dieu. Mais il y a beaucoup plus qu’une simple désobéissance. Tout est dans la motivation, c’est-à-dire dans le désir pour l’homme de devenir comme Dieu par sa propre force. Ce qui était précisément le projet de Dieu pour un homme créé à son image et à sa ressemblance sous le mode du don gracieux devient l’objet d’une conquête. La vocation de l’homme à communier avec Dieu est devenue une tentation. Cette désobéissance repose sur une idée fausse de Dieu, exprimée dans le texte sous la forme de la tentation par excellence. Dieu est considéré comme un rival, comme celui qui interdit, bref un Dieu dont il est urgent de se débarrasser, afin de reprendre sa liberté et de se construire par soi-même. Le concile Vatican II interprète ainsi les choses : « L’homme, se laissant convaincre par le Malin, dès le début de l’histoire a abusé de sa liberté, en se dressant contre Dieu et en désirant atteindre sa fin en dehors de Dieu » (GS, no 13).
Cette attitude peut prendre plusieurs noms : refuser de rendre gloire à Dieu et de le connaître (saint Paul), orgueil absolu et égoïsme (saint Augustin), incrédulité et méfiance.
Jésuite, Bernard Sesboüé, né en 1929, a développé une œuvre théologique d’une grande rigueur avec un singulier souci pédagogique.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6