Sous les vivats de la foule, Jésus entre dans le temple de Jérusalem, il parcourt du regard toutes choses et, comme c’est déjà le soir, il sort et part pour Béthanie avec les Douze (Cf Mc 11, 11).

Le temple de Jérusalem est très familier à Jésus. Petit enfant, il accompagnait chaque année ses parents dans le pèlerinage qui les menait à Jérusalem. Ils allaient fêter la Pâque juive. C’étaient des jours de fête où l’on se rassemblait en famille et entre amis. Les enfants étaient heureux de se revoir d’année en année. Les lieux saints, que l’on retrouvait régulièrement, s’enrichissaient ainsi d’heureux souvenirs. À douze ans, Jésus s’est attardé durant trois jours dans ce temple. Avec une maturité spirituelle hors du commun, il a discuté des textes sacrés avec les érudits de la Torah, créant l’angoisse de ses parents, qui le cherchaient partout.

Oui, Jésus aime ce temple, qui est la Maison de son Père.

 

Sur la route qui les a conduits ici, lui et ses disciples, la foule l’a acclamé : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! » (Mc 11, 9b-10).

Jésus ne se laisse pas ‘monter’ la tête. Il sait – lui qui est vraiment Dieu – par quoi il doit passer pour que ce Règne arrive. Et son regard s’attarde sur ce bâtiment où vivent tant de souvenirs. Jésus – vraiment homme – dit adieu à ce temple, à la Maison de son Père.

Ce regard d’adieu de Jésus – vrai Dieu et vrai homme – nous touche profondément. Il nous invite à savoir renoncer, quand il en est besoin ; il nous invite à prier pour celui ou celle qui souffre une séparation douloureuse ; il nous invite à le suivre pendant la semaine sainte qui commence.

Prière : Seigneur Jésus, grand était ton effroi devant ce qui t’attendait. Permets-nous de t’accompagner dans chacun de nos frères, dans chacune de nos sœurs, qui souffre dans son corps ou dans son cœur.