Catherine et Thérèse partagent un repas festif, l’anniversaire de Thérèse. Comme toujours, elles n’arrêtent pas d’évoquer leurs souvenirs communs de cette ville de Syrie si belle et si accueillante, Alep, dont on ne reconnaît plus le visage. C’est là-bas qu’elles se sont connues, quand leurs maris coopérants enseignaient à la Faculté des Lettres (toute moderne alors) de la ville.

Oh, c’était il y a plusieurs décennies. Elles se remémorent toujours cette si belle entente qui régnait entre les populations musulmanes et celles d’autres religions, juifs, chrétiens, arméniens, assyro-chaldéens…

Et maintenant il ne reste plus que ruines et enfer…

 

Une délégation du Saint-Siège s’est rendue en janvier 2017, au camp de Jibrin, au nord-est de la ville. Elle était conduite par le Cardinal Mario Zenari, Nonce apostolique en Syrie. « Les besoins sont immenses, raconte-t-il. La pauvreté est énorme. Il n’y a pas de mots pour exprimer ce que j’ai ressenti face à ces destructions, aux signes de ces batailles atroces ».

« Vide des maisons, vide des commerces, vide des voitures, vide des cafés qu’on prenait si joyeusement sur les terrasses. Mais sûrement pas vide des cœurs, pas vide des volontés ni des espérances », précise Mgr Dal Toso, secrétaire du Conseil Pontifical Cor Unum. « La population s’est clairement remise en route et entrevoit dans une certaine mesure un avenir de paix. Il y a envie de repartir, de faire renaître la cité ». Le Vicaire apostolique d’Alep évoque, lui, « l’espoir dans les yeux des enfants et des familles musulmanes, que nous avons rencontrées dans le camp. Leur joie, leur enthousiasme à nous rencontrer, leur regard privé de toute haine, constitue un grand signe d’espérance.

Prière : Seigneur, aide-nous à refaire la paix et à faire régner ton amour dans ce haut lieu de l’histoire de tes enfants que fut et que doit être à nouveau Alep.