« Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer » (Mt 13, 1).

Sans doute, ce jour-là, fait-il bon, et Jésus s’assoit, tout comme chacun d’entre nous aime s’asseoir devant un beau paysage, devant un lac ou un cours d’eau. Certainement, Jésus prend plaisir à regarder le jeu des vagues : elles font danser le soleil à la surface du lac de Tibériade. Peut-être médite-t-il devant le travail des pêcheurs.
Seul,il ne le reste pas longtemps : voilà qu’un homme, suivi par un autre, le reconnaît et s’approche, puis un curieux, puis un groupe, et encore d’autres. Et finalement : « Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage » (Mat 13, 2).

Oui, la quiétude de Jésus est interrompue. Il voit la foule se former autour de lui – il aurait pu aller chercher la paix un peu plus loin – non ! Jésus sait ce qu’elle attend. Il ne se dérobe pas. Il met tous les atouts au service de ce qu’il va leur enseigner ; il monte dans une barque et s’éloigne un peu du rivage, pour être mieux entendu de tous : l’eau porte le son de sa voix. « Il leur dit beaucoup de choses en paraboles » (Mt 13, 3a).

Et que signifient les paraboles de ce jour-là ? Lisons le chapitre 13 de saint Matthieu : Jésus leur parle du Royaume de Dieu qui est déjà en germe en chacun de nous : il compare le règne de Dieu aux grains du semeur, aux bons grains en dépit de l’ivraie, à une graine de moutarde, à du levain, à un trésor caché, à une perle et à un filet. Jésus souhaite voir grandir et se développer le règne de Dieu en chacun de nous.

Quand nous lirons, ou quand nous écouterons ces paraboles au cours d’une messe, souvenons-nous : Jésus s’est laissé déranger pour nous les enseigner.

Prière : Seigneur Jésus, qu’à ton exemple, je me laisse déranger sereinement quand on a besoin de moi. Je serai ainsi au service de ton Royaume.