De retour d’un pèlerinage à Lourdes, le père Richard, aumônier de l’Hospitalité de Lourdes du diocèse de Dijon, nous fait part de sa curiosité devant un objet qui a attiré son attention. « Un objet, banal en soi, m’a touché cette année, nous dit-il. Le heurtoir du presbytère. Le bâtiment de l’époque n’existe plus ; à sa place s’en élève un moderne, bâti grâce à un don ; on a gardé symboliquement, de l’ancien presbytère, le heurtoir de la porte sur la rue. Et il fait penser à la petite Bernadette montant avec crainte les rues de Lourdes pour aller rencontrer, à la demande de la dame, le terrible curé Peyramale. »

 « Le curé Peyramale ! curé d’une paroisse difficile, et qui commençait à être sérieusement mécontent de l’agitation qui régnait parmi ses fidèles à la suite des apparitions supposées de Marie à cette ‘petite sotte’ de Bernadette. Pour cette dernière, il avait sans doute l’aspect d’un Père Fouettard… Jusqu’à ce que la ‘petite sotte’ vienne heurter vigoureusement à la porte du presbytère : « La Dame m’a dit : Je suis l’Immaculée Conception ».

« Le heurtoir ! conclut le père Richard, comment ne pas penser à ceux qui n’osent pas frapper à la porte de nos églises, de nos presbytères, de nos accueils, parce qu’ils ont honte, parce qu’ils ne savent pas quoi dire ni comment ils seront accueillis, parce qu’ils ont des préjugés contre les curés et les cathos ? »

Soyons attentifs à ceux et celles de notre entourage qui voudraient bien parler à un prêtre, entrer dans une église, mais qui n’osent pas. Ils sont plus nombreux qu’on ne le croit. Il suffit parfois d’une conversation encourageante, d’une prière ou d’une messe demandée pour un membre malade ou décédé dans leur famille. Alors, ils franchissent le pas et, parfois, ils y reviennent.

Prière : Dieu, tu as laissé les hommes libres de heurter ou ne pas heurter à la porte de ton Royaume. Que ton Esprit Saint soit toujours là pour nous aider à savoir accueillir ceux et celles qui te cherchent.