SOYONS ÉVEILLÉS AUX SIGNES DES TEMPS

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Il y a quelques années, peu après la résignation de Benoît XVI, nous pouvions penser que « minuit » était sur le point de sonner. En effet nous semblions sur le point de franchir le seuil du Jour du Seigneur. Je me souviens d’avoir lu un article de Marc Mallet qui disait :

« Le prochain pape nous guidera aussi… mais il montera sur un trône que le monde tente de renverser.

Lors d'une interview où il était encore cardinal, le Pape Benoît XVI disait ceci :

Abraham, le père de la foi, est par sa foi le rocher qui retient le chaos, l'assaut du flot destructeur primordial, et également le soutien de la création. Simon, le premier à confesser Jésus comme étant le Christ ... devient maintenant en vertu de sa foi abrahamique, renouvelée dans le Christ, le rocher qui tient ferme face à la marée d'impureté et d'incrédulité et son anéantissement de l'homme. »

PAPE BENOÎT XVI (Cardinal Ratzinger), Called to Communion, Understanding the Church Today, Adrian Walker, Tr., p. 55-56 )

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Si nous examinons la réaction du monde au pontificat du Pape François, il semblerait que ce soit l'inverse. Il ne se passe pratiquement pas un jour depuis son élection où les médias ne rapportent pas telle ou telle histoire ou n'acclament pas le nouveau Pontife. Mais il y a 2000 ans, sept jours avant la crucifixion de Jésus, on acclamait le Christ avec autant d'enthousiasme...

L'entrée à Jérusalem

Je pense que le Pape François, avec l'aide de ses prédécesseurs, monte effectivement sur un trône... non pas sur le trône du pouvoir ou de la popularité, mais sur celui de la Croix. Laissez-moi vous expliquer...

Alors que Jésus « montait vers Jérusalem », Il prit Ses disciples à l'écart et leur dit :

Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré... aux nations païennes pour qu'elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera.(Mt 20: 18-19)

 

Mais l'entrée à Jérusalem devait en réalité avoir un caractère prophétique :

Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. »(Mt 21: 2)

 

L'ânesse symbolise l'humilité du Christ, et l'ânon, une « bête de somme» (Za 9,9) Sa pauvreté. Ce sont les deux « signes » qui caractérisent le Christ lors de Son entrée dans la Ville Sainte, Son entrée dans Sa Passion.

Ce sont sans aucun doute CES DEUX MÊMES CLÉS QUI PERMETTENT DE DÉFINIR LE PONTIFICAT DU PAPE FRANÇOIS.Il a refusé de se déplacer en limousine, préférant une petite voiture ; il a boudé le palais papal et préféré habiter dans un appartement ; il a fui les signes d'honneur pour leur préférer la simplicité. Son humilité a fait le tour du monde en très peu de temps.

Se préparer à la passion

Après que Jésus soit entré à Jérusalem et que le fracas des louanges se soit apaisé, Sa véritable mission commença à se dévoiler — à la consternation générale. Son premier acte fut de nettoyer le temple, renversant les tables des changeurs et les étals des vendeurs. Qu'est-ce qui se produisit ensuite ?

« Des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui dans le Temple, et il les guérit. »(Mt 21: 14)

Après avoir été élu, le Pape François s'affaira à préparer sa première Exhortation apostolique, Evangelii Gaudium. Le Saint Père commença à y renverser, tout comme le fit Jésus, les tables des changeurs, attaquant « une économie [qui] tue » et la « dictature de l'économie sans visage [dépourvu de] but véritablement humain » Ses propos, fondés sur la doctrine sociale de l'Église, sont une condamnation du « consumérisme effréné » et particulièrement d'un système boursier corrompu qui a créé « une nouvelle tyrannie » et un « marché déifié », une « nouvelle idolâtrie de l'argent » où « l'on regarde l'éthique avec un certain mépris narquois. » Sa description exacte et cinglante du déséquilibre entre richesse et pouvoir a immédiatement (et de manière prévisible) attiré la colère et l'ire de ceux qui l'avaient applaudi encore quelques semaines auparavant.

En outre, le Saint Père a entrepris de réformer la Banque du Vatican, elle-même troublée par des allégations de corruption. Un véritable nettoyage du temple !

Quant au Pape, il a continué à fuir l'opulence, choisissant plutôt d'être avec le peuple.

Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu'une Église malade de la fermeture et du confort de s'accrocher à ses propres sécurités.

(Pape François, Evangelii Gaudium, n° 49)

 

C'est également après Son entrée à Jérusalem que Jésus enseigna le « premier commandement » : « aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur... et ton prochain comme toi-même ». (Mt 22,37-40) De même, le Saint-Père a fait de l'évangélisation et de « l'amour du prochain » à travers le service des pauvres les thèmes centraux de son Exhortation.

Mais après avoir exhorté le peuple à respecter les principaux commandements, Jésus fit quelque chose d'assez surprenant : Il dénonça publiquement les Scribes et les Pharisiens en les qualifiant clairement « d’hypocrites... de guides aveugles... de sépulcres blanchis ... » et leur reprocha de rechercher le titre de maîtres, de ne pas annoncer la Miséricorde de Dieu, et d'être remplis d'intempérance. (lire « discours du Pape François sur les 15 maladies »,)

De même, le doux Pape François a également défié avec audace ceux qui ont perdu le sens de l'amour chrétien authentique, en particulier au sein du clergé. Il a réprimandé ceux qui sont « obsédés par la transmission désarticulée d'une multitude de doctrines à imposer avec insistance. »  Il a critiqué les religieux et les membres du clergé qui achètent de nouveaux véhicules en les encourageant à « choisir une voiture plus modeste ». Il a déploré ceux qui « dominent l'espace de l'Église » avec « des dynamiques d'auto-estime et de réalisation autoréférentielle » et les prélats ayant une « [mentalité] de manager, chargés de statistiques, de planifications, d'évaluations, où le principal bénéficiaire n'est pas le Peuple de Dieu mais plutôt l'Église en tant qu'organisation. » (Evangelii Gaudium) Il a dénoncé la « mondanité » de l'Église qui mène à une « autosatisfaction égocentrique ». (Evangelii Gaudium #95) Il a recadré ces prêtres qui ne prennent pas le temps de préparer correctement leurs sermons en les qualifiant de « malhonnêtes et irresponsables » et même de « faux prophètes, d'escrocs ou de charlatans sans consistance ». Il a décrit ceux qui encouragent et s'imprègnent de cléricalisme comme étant des « petits monstres ». (fr.aleteia.org, 2 avril 2015)

 Pour ce qui est des titres, François, dans le but de freiner le carriérisme dans l'Église, a aboli le titre honorifique de "Monseigneur" pour les prêtres diocésains âgés de moins de 65 ans. (zenit.org, 7 janvier 2014) Enfin, le Saint Père travaille à la réforme de la Curie, ce qui va sans aucun doute bouleverser les rapports de force qui se sont développés au fil des ans entre de nombreux « catholiques de carrière ».

 

La nuit précédant Sa Passion, Jésus lava les pieds de Ses disciples, ce qui scandalisa Pierre. De même, le Pape François a lavé les pieds de prisonniers et de femmes musulmanes, scandalisant certains catholiques parce qu'il s'agissait d'une rupture avec le contexte liturgique ( cf. Mt 7: 21Mt 21: 31 et Lc 8: 21,) C'est aussi pendant la semaine qui a précédé Sa Passion que Jésus enseigna Ses disciples à être des « serviteurs bons et fidèles » ; à ne pas enterrer leur talent ; à donner la préférence aux pauvres. C'est également avant Sa Passion qu'Il prononça Son discours sur « la fin des temps ». De même, François a appelé toute l'Église à une nouvelle évangélisation, au courage dans l'utilisation de nos talents, à donner la préférence aux pauvres, et il a fait remarquer que nous entrons dans un « CHANGEMENT D'ÉPOQUE. » 

La passion de l'Église

Alors que certaines personnes aiment à mépriser Benoît XVI en le qualifiant de froid, et Jean-Paul II qu'elles considèrent comme rigide doctrinalement, elles vont avoir une surprise si elles pensent que le Pape François s'écarte de la VÉRITÉ. Il n’y a qu’à lire Evangelii Gaudium, vous constaterez qu'elle est construite, citation après citation, à partir des déclarations des précédents papes. François se tient sur des épaules solides comme le "roc" qui tiennent, inébranlables, depuis plus de 2000 ans. Il ne fait aucun doute que le Saint Père est aimé par certains (et pas trop apprécié par d'autres) pour sa manière spontanée de s'exprimer. Mais comme il le dit lui-même :

« Parler avec le cœur implique de le tenir, non seulement ardent, mais aussi éclairé par l'intégrité de la Révélation... » (Evangelii Gaudium, n° 144)

Au Vatican, il a rappelé la nécessité d'être fidèle à la « plénitude de la Révélation » :

Confessez la foi ! Dans son intégralité, non pas partiellement ! Sauvegardez cette foi, telle qu'elle nous est parvenue, par tradition : toute la foi ! (Zenit.org, le 10 janvier 2014)

 

Rappelons-nous que c'est précisément cette «FIDÉLITÉ» à la vérité qui contraria fortement les ennemis du Christ. C'est la « purification du temple » qui provoqua Ses adversaires. Ce fut Son défi lancé au statu quo des puissances religieuses de l'époque qui les contraignit à finalement élaborer leur plan pour le faire crucifier. En effet, beaucoup de ceux qui avaient jadis déposé leurs manteaux aux pieds du Christ, ont fini par Lui faire la peau.

Et pourtant, c'est pendant la Semaine de la Passion que le témoignage le plus puissant du Christ fut rendu, depuis Sa tendresse pour les pauvres jusqu'au lavement des pieds de Ses disciples, en passant par le pardon donné à Ses ennemis. Je crois que c'est précisément en cela que consiste cette « [nouvelle] période évangélisatrice », dont parle François. Evangelii Gaudium est un appel à l'Église et à chacun de ses membres à monter « l'ânesse et son ânon », À ENTRER DANS UN PROFOND ESPRIT D'HUMILITÉ, DE CONVERSION ET DE PAUVRETÉ.C'est une préparation à évangéliser tout au long du Chemin de Croix auquel l'Église ne pourra pas se soustraire...

... où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection

(Catéchisme de l'Église catholique, n. 677)

 

Le monde regarde François et, pour le moment, il semble surtout l'aimer. Mais François veille quant à lui sur l'Église et regarde le monde, et son amour pour les hommes commence à rendre certaines personnes très mal à l'aise. Cela peut représenter, peut-être, un autre « signe des temps » dans le sens qu'il indique que l'ascension de la Bête et la Passion de l'Église sont bien plus proches que ne le réalisent nombre de catholiques.

J'EXHORTE TOUTES LES COMMUNAUTÉS À AVOIR « L'ATTENTION CONSTAMMENT ÉVEILLÉE AUX SIGNES DES TEMPS ». IL S'AGIT D'UNE RESPONSABILITÉ GRAVE, PUISQUE CERTAINES RÉALITÉS DU TEMPS PRÉSENT, SI ELLES NE TROUVENT PAS DE BONNES SOLUTIONS, PEUVENT DÉCLENCHER DES PROCESSUS DE DÉSHUMANISATION SUR LESQUELS IL EST ENSUITE DIFFICILE DE REVENIR.(Pape François, Evangelii Gaudium, n° 51)

 

Dans le Cœur de Jésus

Prière de la communauté

Prière à Saint Michel Archange

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, Prince de la Milice Céleste, par la force divine, repoussez en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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