Bakhita a environ 14 ans lorsqu’elle est achetée, à Khartoum, par le Consul d’Italie. Sa vie change radicalement. « Le nouveau maître était assez bon et il se prit d’affection pour moi. Je n’eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j’hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité. »

  Deux ans plus tard, le consul doit rentrer en Italie. Bakhita lui demande de l’emmener avec lui. Il accepte et part avec une famille amie. Arrivés à Gênes, les amis, Mme et Mr Michieli, demandent de garder Bakhita à leur service ; c’est ainsi que la jeune esclave arrive dans la province de Venise. Mme Michieli met au monde une petite fille : Mimmina. Elle la confie à Bakhita, qui s’en occupe avec beaucoup de tendresse. Plus tard, toutes deux sont confiées aux Sœurs de la Charité, dites Sœurs Canossiennes, de l’Institut des catéchumènes de Venise. Chez les Sœurs elle apprend à connaître ce Dieu que, depuis son enfance, elle sent dans son cœur : « Voyant le soleil, la lune et les étoiles, je me disais en moi-même : qui donc est le Maître de ces belles choses ? Et j’éprouvais une grande envie de Le voir, de Le connaître et de Lui rendre mes hommages. »

  Bakhita suit les étapes du catéchuménat. Quand Mme Michieli veut l’emmener avec elle au Soudan, la jeune fille refuse : « Je ne veux pas partir d’ici : je ne veux pas perdre le Bon Dieu ». Il s’ensuit un procès retentissant. Or l’esclavage n’existant pas en Italie, Bakhita est déclarée libre.

  À 21 ans, Bakhita reçoit le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie. Elle reçoit pour prénoms : Joséphine Marguerite Bakhita.

  Bakhita baise souvent les fonts baptismaux en disant : « Ici, je suis devenue la fille de Dieu ».

À suivre

Prière : Joignons-nous à Bakhita pour dire avec elle : « Maintenant, je Le connais. Merci, merci, mon Dieu ».