Jésus guérit un homme à la main atrophiée
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. »
Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr. (Mc 3, 1-6)
La foi, contre l’endurcissement
La foi n’est pas une conviction, elle est sa propre preuve, lumière et vie, elle ne donne la joie qui soulève la vie que si elle est risquée dans une histoire vivante. La vérité qui n’est plus réchauffée dans une conscience d’homme est une vérité trahie. Quand la source tarit, on fabrique des manuels, on majore les obligations…, un dôme de plomb pour oublier la toute-puissance de la Parole, d’une parole de Dieu nourrie de la chaleur d’une conscience d’homme. Est-ce qu’on perd la foi ? On s’aperçoit qu’on ne l’avait pas. Quand les conditions changent les habitudes, quand les idées accumulées se défont, que les sentiments imités retombent, elle disparaît, c’est tout : ce n’était pas la foi. La vérité qui n’est pas nourrie, portée, réchauffée dans chaque esprit, dans chaque cœur d’homme devient une vérité abstraite, stérile, ennuyeuse, agressive. Hésiter, se reprendre, souffrir de ne savoir dire, participer, être là avec ce qu’on est, cela seulement, avec ses péchés, sa pauvreté spirituelle au lieu de jouer sempiternellement le rôle de l’homme omniscient, cesser de mentir sincèrement eût été mieux. La foi, c’est la vie joyeuse, éternelle, commencée, expérimentée en quelque manière, pas une idée.
Jean Sulivan
Jean Sulivan est le pseudonyme d’auteur de Joseph Lemarchand († 1980), prêtre et écrivain français.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6