La Messe: …………………Evangile -> Credo première partie

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      Jésus tombe pour  la première fois : Troisième station du chemin de croix de la colline des Espélugues surplombant la grotte de Massabielle à Lourdes,

       Troisième publication de l’EXPLICATION DE LA MESSE d’après les notes prises lors des différents explications données par Dom Guéranger à ses moines. Elle s’étend depuis l’Evangile jusqu’à la fin de la première partie du Credo, avec ce rappel du catéchisme que nous donne l'explication du Credo.

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ÉVANGILE

            Pendant que les différents chants que nous avons précisés précédemment, se font entendre, le Diacre va prendre le Livre des Évangiles, et vient le déposer sur l’autel, parce que l’autel représentant Notre Seigneur, il marque ainsi l’identité qui existe entre le Verbe de Dieu qui se fait entendre dans l’Évangile et Notre Seigneur. Le Prêtre n’encense pas le Livre, mais du moins il a béni l’encens, chose que le Diacre n’a pas le droit de faire. L’encens étant béni, le Diacre à genoux sur la plus haute marche de l’autel dit la prière Munda cor meum dans laquelle il demande à Dieu que son cœur et ses lèvres soient purifiés, afin qu’il puisse annoncer dignement le saint Évangile. Il fait allusion, dans cette prière, au charbon de feu avec lequel un Séraphin toucha les lèvres du prophète Isaïe pour le purifier et le rendre digne d’annoncer les choses qui lui étaient inspirées par le Saint-Esprit (Is 6, 5-7). Cette prière se dit également à la Messe basse par le Prêtre. – Après la prière le Diacre va prendre le Livre sur l’autel, et s’agenouillant devant le Prêtre, il demande la bénédiction parce qu’il va lire : Jube, Domnebenedicere, comme s’il disait : Veuillez me bénir. A la Messe basse, le Prêtre demande la bénédiction à Dieu et dit : Jube, Domine, benedicere… puis il se répond par les paroles de la bénédiction, avec les changements nécessaires pour se les appliquer à lui-même. – Le Diacre, après avoir reçu la bénédiction, baise la main du Prêtre qui doit l’avoir placée sur le Livre des Évangiles ; il semble ainsi le donner au Diacre, le chargeant de lire en son nom.

          Et cum spiritu tuo. Alors le Diacre prend le titre de ce qu’il va lire et l’annonce au peuple par ces mots : Initium ou Sequentia sancti Evangelii ; faisant le signe de la Croix sur le Livre, à l’endroit où commence le passage de l’Évangile ; puis il se signe lui-même sur le front, sur la bouche et sur la poitrine, demandant par la Croix, principe de toute grâce, qu’il ait toujours l’Évangile dans le cœur et sur les lèvres, et que son front n’en rougisse jamais. – II prend l’encensoir, encense le Livre par trois fois, pendant que le peuple répond à l’annonce de la Bonne Nouvelle, en rendant gloire au Seigneur Jésus-Christ dont la parole va se faire entendre : Gloria tibi ; Domine.

                      Enfin il est temps de chanter le saint Évangile. Pour cela, le Diacre joint les mains et ne les appuie pas sur le Livre, ne se permettant pas une telle familiarité à l’égard de ce qui renferme l’expression de la parole éternelle. La lecture étant achevée, le Sous-Diacre prend le Livre ouvert et le porte au Célébrant qui dit en baisant le commencement de l’Évangile : Per evangelica dicta deleantur nostra delicta, que par les paroles évangéliques nos péchés soient effacés. Nous trouvons dans cette formule, que l’on emploie quelquefois comme bénédiction à Matines, une sorte de rime qui dénote une origine moyen-âge. Cependant le Diacre se retourne aussitôt vers le Prêtre, au nom duquel il a chanté l’Évangile, et prenant l’encensoir, il l’encense de trois coups. Le Prêtre seul en ce moment reçoit cet honneur.

            Le Prêtre, qui dit la Messe sans être assisté de ses ministres, doit tourner le Livre lorsqu’il lit l’Évangile, de manière à ce qu’il se trouve placé un peu du côté du Nord ; le Diacre est, du reste, tourné vers ce point lorsqu’il chante, parce que, selon la parole du prophète Jérémie (1, 14) : Ab aquilone pandetur malum super omnes habitatores terrae, de l’aquilon le mal se répandra sur tous les habitants de la terre. C’est pour la même raison qu’au baptême des adultes, on place le catéchumène de façon à ce qu’il ait le visage tourné vers le Nord, lorsqu’il doit renoncer à Satan. Autrefois, il y avait, dans les grandes églises, deux ambons ou espèces de chaires assez élevées : l’un pour l’Épître et l’autre pour l’Évangile ; aujourd’hui nous n’en voyons plus guère qu’à l’église Saint Clément, à Rome, et à Saint-Laurent hors les murs. Et ils  existaient aussi à Saint-Paul jusqu’à l’époque de sa restauration. C’est à l’ambon que l’on plaçait le cierge pascal, pendant les quarante jours qui se terminent à l’Ascension.

            Nous devons remarquer, à propos de l’Évangile, la différence que met la sainte Église dans la manière de l’annoncer. Pour l’Épître elle fait dire simplement quel est le passage qu’on va lire, tandis qu’elle fait toujours précéder l’Évangile du Dominus vobiscum. Dans l’Épître, en effet, ce n’est que le serviteur qui parle ; ici, au contraire, c’est la parole du Maître que l’on entend, il est utile de réveiller l’attention des fidèles. – Ce n’est qu’à la fin de l’Évangile lu par le Prêtre que l’on répond : Laus tibiChriste, parce qu’autrefois le Célébrant ne lisant rien de ce qui était chanté, écoutait simplement l’Évangile. – Aux Messes des Morts, le Diacre ne demande pas la bénédiction du Prêtre avant l’Évangile. Comme cette cérémonie est toute d’honneur, on s’en abstient en signe de deuil et de tristesse. On ne porte pas non plus les flambeaux à l’ambon, et le Prêtre ne baise pas le Livre au retour du Diacre. De même celui-ci ne baise pas la main du Prêtre après avoir pris le Livre sur l’autel.

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CREDO

            A la lecture de l’Évangile succède le Credo. Le but que l’on se propose par cette récitation du Credo est d’amener les fidèles à confesser la foi ; et comme leur foi est basée sur le saint Évangile, le Credo suit immédiatement la lecture de la parole sacrée. Il est convenable de faire prononcer par les fidèles cette profession de foi contre les hérésies.

            Le Credo doit se dire, outre les Dimanches, aux fêtes des Apôtres qui ont prêché la foi ; aux fêtes des Docteurs qui l’ont défendue ; à celle de sainte Madeleine qui la première ayant cru à la Résurrection, l’a annoncée aux Apôtres et fut ainsi l’Apôtre des Apôtres ; aux fêtes des saints Anges, parce qu’il est question d’eux lorsqu’il est dit factorem caeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium ; (Créateur du ciel et de la terre, de toute chose visible et invisible) aux fêtes de la Sainte Vierge, le Symbole parlant également de Notre Dame (on ne le dit pas toutefois aux Messes votives). On le dit encore à la fête de la Dédicace d’une église et aux fêtes patronales, parce qu’on suppose qu’il y a dans ce jour le concours du peuple ; c’est ce qui fait qu’en la fête de saint Jean-Baptiste, il est dit quand la fête arrive le Dimanche, car autrement on ne le dit pas, parce que saint Jean est venu avant la consommation des mystères et qu’il n’est nullement question de lui dans le Symbole. On dit encore le Credo, à cause du concours du peuple, lorsqu’une église possède une relique insigne du Saint dont on fait la fête.

            Le Symbole que la sainte Église emploie à la sainte Messe, n’est pas le Symbole des Apôtres, c’est celui de Nicée ; et si l’on veut parler régulièrement, on doit l’appeler le Symbole de Nicée et de Constantinople, parce que tout l’article du Saint-Esprit y fut ajouté contre Macédonius dans le premier concile de Constantinople.

            Jusqu’au 11e siècle, le Credo n’était pas récité ainsi publiquement dans l’Église romaine. Saint Henri, Empereur d’Allemagne, étant venu à Rome, fut surpris de ne pas y entendre le Credo. II en parla au pape Benoît VIII, qui occupait alors la Chaire de saint Pierre, et ce Pontife lui répondit que l’Église romaine marquait ainsi la pureté de sa foi, puisqu’elle n’avait pas besoin de rejeter l’erreur qui n’était pas dans son sein. Cependant bientôt après la remarque du saint Empereur, il fut décidé que le Credo se dirait à la Messe, les jours de Dimanche, dans l’Église romaine, afin que cette confession de foi fût encore relevée, en étant promulguée de la Chaire même de saint Pierre.

            Le Symbole de Nicée est plus long que celui des Apôtres qui contient également toutes les vérités de la foi ; mais les hérésies étant venues successivement, il fut nécessaire de donner des développements à chacun des articles que l’on attaquait, et c’est ainsi que l’on put couper court aux diverses erreurs, à mesure qu’elles paraissaient. Ce Symbole renferme tout ce que nous devons croire, parce que nous disons : Credo Ecclesiam ; croyant tout ce que croit la sainte Église, nous possédons tout ce qu’elle a adopté, tout ce qui a été déclaré comme vérité à croire dans les conciles de Nicée et de Constantinople et dans toute la suite.

Voici donc comment débute ce Symbole :.

            Credo in unum Deum. (Je crois en seul Dieu) Remarquons la différence. Les Apôtres n’ont pas mis ce mot ‘’unum’’ ; ils ne l’ont pas jugé nécessaire à leur époque. Ce fut au concile de Nicée que l’Église crut à propos de l’ajouter, afin de maintenir l’affirmation de l’unité divine à côté de la profession expresse de la trinité des personnes, dirigée contre les Ariens. Mais pourquoi disons-nous :

            Credo in Deum ? Quelle est ici l’utilité de cette préposition in ? Elle est d’une très grande importance, et cela se comprend facilement. La foi n’est autre chose qu’un mouvement de notre âme vers Dieu ; la foi, unie à la charité, la foi vivante que l’Église a placée au cœur de ses enfants, tend de sa nature vers Dieu, monte et s’élève à lui, Credo in Deum.

            Il y a deux manières de connaître Dieu. Un homme qui voit toutes les choses dont l’univers se compose : la terre avec ses productions sans nombre ; le firmament enrichi de ses astres, au milieu desquels le soleil brille d’un éclat si magnifique, et dont toutes les révolutions s’opèrent d’une manière si admirable ; cet homme, dis-je, à la vue de tant de merveilles disposées avec tant d’ordre et de perfection, ne peut s’empêcher de reconnaître que quelqu’un a fait tout cela ; c’est ce qui s’appelle une vérité rationnelle. S’il ne le concluait pas, il ne ferait pas preuve d’intelligence et s’égalerait aux bêtes auxquelles il n’est pas donné de comprendre, puisqu’elles sont privées de raison. Telle est donc la manière de connaître Dieu par la raison ; on voit la création et on conclut que c’est l’œuvre même de Dieu. – Mais lorsque nous disons : connaître Dieu en tant que Père, Fils et Saint-Esprit, il faut assurément, pour cela, que Dieu nous l’ait dit, et que nous croyions à sa parole par la foi ; c’est-à-dire par cette disposition qui nous est donnée surnaturellement de croire ce que Dieu a dit, de nous rendre à sa parole. Dieu me révèle telle chose par son Église ; aussitôt je sors de moi-même, je m’élance en lui et je reconnais comme vérité ce qu’il daigne me révéler. Et c’est ainsi que nous confessons notre Dieu : Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem. (Le père tout-puissant)

            Factorem coeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium. Dieu a fait le ciel et la terre, toutes les choses visibles et invisibles. Il en coûtait aux Gnostiques d’attribuer à Dieu la création de la matière et des êtres visibles ; ils furent condamnés par cette décision du concile de Nicée, qui tint à préciser que toutes les choses visibles et invisibles, visibilium et invisibilium, étaient l’œuvre de Dieu. L’on rend par là hommage au Dieu éternel, comme étant tout puissant, et ayant créé par cette toute-puissance toutes les choses visibles et invisibles. Par là, on fait aussi profession de foi à la création des Anges.

            Et in unum Dominum Jesum Christum, filium Dei unigenitum. Ici encore l’Église nous fait dire : Je crois en un Seigneur. Ce mot ‘’unum’’ est essentiel ; ce n’est pas en deux Fils que nous croyons, mais en un seul ; ce n’est pas en un homme et en un Dieu séparés, et formant deux personnes différentes ; non, c’est la même personne, celle du Fils unique de Dieu. Mais pourquoi l’appelons-nous Seigneur d’une manière si spéciale ? Nous ne l’avons pas dit en parlant du Père. Nous donnons ce titre à Jésus-Christ, parce que nous sommes à lui deux fois. Nous sommes à lui d’abord, parce qu’il nous a créés avec le Père qui a fait toutes choses par son Verbe ; de plus nous sommes à lui, parce qu’il nous a rachetés par son sang, et nous a arrachés au démon ; nous sommes son achat, son bien, sa possession ; il nous possède donc à un autre titre que celui de créateur ; et son amour pour les âmes va jusqu’à vouloir les posséder à titre d’Époux. – Un Fils en Dieu, voilà bien un exemple de la connaissance de Dieu différente de la connaissance rationnelle, dont nous parlions tout à l’heure. La raison, à elle seule, ne pourrait nous apprendre qu’il y a en Dieu un Père et un Fils ; il faut, pour le savoir,- ou être au Ciel, ou que cela nous soit révélé dans l’Ecriture ou la Tradition. De même que nous croyons en un seul Dieu Père et non en deux, de même nous croyons en un seul Fils : et in unum Dominum Jesum Christum, Filium Dei unigenitum.

            Et ex Patre natum, ante omnia saecula, né du Père avant tous les siècles. Les siècles n’ont commencé que lorsque Dieu eut fait sortir de ses mains l’œuvre de la création ; pour qu’il y eût des siècles, il fallait que le temps existât, et pour qu’il y eût le temps, il fallait des êtres créés. Or, avant tous les siècles, avant que rien ne fût sorti du néant, le Fils de Dieu était sorti du Père, ainsi que nous le confessons par ces paroles : Ex Patre natum ante omnia saecula. Deum de Deo, lumen de lumineDeum verum de Deo vero. Le monde créé procède de Dieu, puisqu’il est son ouvrage ; mais il n’est pas Dieu pour cela. Le Fils de Dieu au contraire, sortant du Père est Dieu comme lui, parce qu’il est engendré de lui : en sorte que tout ce qu’on dit du Père convient au Fils, sauf qu’il n’est pas le Père ; mais il est toujours la même substance, la même essence divine.

            Cependant, comment le Fils peut-il être la même substance que le Père, sans que cette substance en soit épuisée ? Saint Athanase, parlant à ce sujet, nous donne la comparaison suivante, qui, bien que matérielle, nous fait saisir un peu cette vérité. De même, dit-il, qu’un flambeau, prenant sa lumière à un autre de même substance, ne diminue en rien celui auquel il a été allumé, de même le Fils de Dieu, prenant substance du Père, ne diminue en rien cette substance divine qu’il partage avec lui ; car il est vraiment Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu.

            Genitum non factum. Engendré, non fait. Nous autres créatures humaines, nous avons été faits, nous sommes tous l’ouvrage de Dieu, sans en excepter la Sainte Vierge et les Anges. Pour le Verbe, Fils de Dieu, il n’en est pas ainsi : il est engendré, non fait ; sorti du Père, mais non son ouvrage. Il a même substance, même essence, même nature que le Père. En Dieu, nous devons faire la distinction des personnes, mais nous devons aussi considérer toujours la même substance divine, tant pour le Père et le Fils que pour le Saint-Esprit : Idem quoad substantiam. Et Notre Seigneur nous dit lui-même : Ego et Pater, unum sumus ; ils sont une même chose, mais les Personnes sont distinctes ; Père, Fils et Saint-Esprit, ce sont les trois termes qui servent à les désigner. II est donc bien important ce grand mot du concile de Nicée : Consubstantialem Patri, Consubstantiel au Père. Oui, le Fils est engendré par le Père, il a la même substance ; c’est la même essence divine. Per quem omnia facta sunt, par lequel toutes choses ont été faites. II est dit au commencement du Symbole que Dieu a fait le ciel et la terre, toutes les créatures visibles et invisibles ; et ici l’on nous dit, en parlant du Verbe, Fils de Dieu, que toutes choses ont été faites par lui. Comment donc faire cadrer tout cela ? On le comprend facilement par la comparaison de notre âme. Trois facultés différentes sont mises en elle pour l’accomplissement de ses différents facultés: la puissance, l’intelligence et la volonté. Ces trois facultés sont nécessaires pour que l’acte soit fait. Par la puissance l’âme agit, mais son action suppose connaissance et volonté. De même Dieu le Père tout-puissant a fait toutes choses dans sa puissance ; il a tout fait avec intelligence par son Fils ; enfin il y a mis sa volonté par le Saint-Esprit, et ainsi l’acte s’est trouvé accompli. Il est donc bien juste que nous disions en parlant du Fils : per quem omnia facta sunt.(Par qui tout a été fait)

            Qui propter nos homines, et propter nostram salutem descendit de coelis. Après nous avoir montré le Verbe faisant de si grandes choses, l’Église ajoute qu’il est venu sur la terre pour nous, hommes pécheurs. Et non-seulement il est venu pour l’homme, mais il y est venu encore pour réparer le péché de l’homme, et pour l’arracher au malheur éternel ; en un mot, pour opérer notre salut : et propter nostram salutem. Oui à cause de cela, il est descendu des cieux : descendit de coelis. Il n’a pas néanmoins quitté le Père et le Saint-Esprit, il n’a pas été privé pour cela de la béatitude de la divinité, mais il s’est uni à l’homme, et il a subi dans cet homme tout ce que l’homme pouvait subir, hormis le péché ; il est descendu des cieux pour être dans une créature, vivant au milieu de nous, marchant avec nous, se conformant en toutes choses aux exigences de la nature humaine.

            Et :incarnatus est de Spiritu Sancto. Le Verbe s’est incarné, il s’est fait chair par l’opération du Saint-Esprit. Dieu a fait toutes choses, et nous avons compris comment il les a faites par les trois Personnes. Dans le mystère de l’Incarnation, les trois Personnes divines ont aussi leur action. Le Père envoie son Fils, le Fils vient sur la terre, et le Saint-Esprit préside à ce sublime mystère.

            Ex Maria Virgine. Remarquons bien ces mots : ex Maria. Marie lui a fourni la substance de son être humain, substance qui lui était propre et personnelle ; si bien qu’elle a pris d’elle-même pour donner au Fils de Dieu, devenu par là même son Fils. Combien il a fallu que Marie fût pure pour être trouvée digne de fournir au Fils de Dieu la substance de son être humain ! Le Verbe n’a pas voulu s’unir à une créature humaine tirée immédiatement du néant comme le premier homme, mais bien être de la race d’Adam. Pour cela il s’est incarné dans le sein de Marie, ce qui le faisait fils d’Adam ; il n’est pas seulement descendu en Marie, mais il a pris de Marie, ex Maria : il est de sa substance même.

            Et homo factus est. Et il s’est fait homme. Le Verbe de Dieu n’a pas pris seulement la ressemblance de l’homme, mais il s’est fait homme véritablement. Dans ces paroles sublimes, nous voyons la divinité elle-même épousant l’humanité. – La génuflexion est faite en cet endroit comme une marque d’honneur donnée au mystère de l’Incarnation.

             Sachons profiter de cette explication du credo par Dom Guéranger,   particulièrement sur la nature de la Foi ou il nous rappelle que la foi  est d’ordre surnaturel.  Cette, nous l’avons reçu au baptême : Que demandez-vous à l’Eglise de Dieu ? demande le prêtre au futur baptisé : Réponse : La foi. Que vous donne la foi, continue le prêtre ? : La vie éternelle !  

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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12 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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