Multiplication des pains
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? » Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes. (Mc 6, 34-44)
L’amour de Dieu pour nous
Le Père a voulu que son amour pour nous ne fasse qu’un avec l’amour éternel qu’il vouait à son Fils. Dès lors, toute la densité et toute l’énergie de cet amour se sont reportées vers les hommes. L’élan où il engageait le fond de son cœur paternel nous a enveloppés dans sa ferveur. Ce regard de complaisance et d’extase qui s’attachait à la personne du Verbe s’est attaché à une humanité extrêmement nombreuse, humanité qu’il contemplait d’avance réunie dans le Christ. Nous sommes devenus instantanément l’objet d’une affection infiniment riche, pleine de sollicitude et de générosité, pleine de force et de tendresse. Depuis l’instant où dans le face-à-face avec son Fils, le Père a fait surgir cette image de l’humanité rassemblée dans le Christ, il s’est lié à nous pour jamais dans son cœur paternel et il ne peut plus détacher de nous le regard qu’il adresse à son Fils. Il n’aurait pas pu nous faire pénétrer plus profondément dans sa pensée et dans son cœur. Il n’aurait pas pu nous conférer une valeur plus grande à ses yeux qu’en nous regardant uniquement à travers son Fils bien-aimé.
Devant ce regard paternel tout neuf qui contemplait les hommes dans le Christ, l’humanité ne formait pas un tout indistinct, comme si l’amour du Père s’était simplement porté sur les hommes en général. Certes, ce regard embrassait toute l’histoire du monde et toute l’œuvre du salut, mais il s’arrêtait aussi sur chaque homme en particulier.
Jean Galot, s.j.
Le père Jean Galot († 2008), jésuite, a été professeur de christologie à l’université grégorienne de Rome.
Téléchargez gratuitement l’Application Magnificat sur votre smartphone ou tablette et priez chaque jour avec Magnificat (le premier mois est gratuit) en cliquant ici.
Merci ! 159 personnes ont prié
8 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6