Prédication de Jean
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Voici le témoignage de Jean le Baptiste, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait. (Jn 1, 19-28)
Demeurer en Jésus Christ
L’âme allant à la prière n’a d’autre chose à faire qu’à s’unir à Jésus Christ, qui est la prière et la louange de toute l’Église ; si bien que l’âme étant unie à notre Seigneur, et consentant de cœur à toute la louange qu’il rend à son Père et à toutes les demandes qu’il lui fait, elle n’est pas sans fruit ; au contraire, elle fait bien davantage que si elle priait en son esprit propre, et qu’elle voulût se mêler d’adorer, d’aimer, de louer et de prier Dieu par elle-même et par ses propres actes. L’âme, par cette union, devient plus étendue que la mer ; elle devient étendue comme l’âme et comme l’Esprit de Jésus Christ, qui prie dans toute l’Église ; et c’est le genre de prière qui se pratique au ciel, ainsi qu’on le voit dans l’Apocalypse, où les saints ne font que dire amen aux prières de l’Agneau ; ce qui exprime l’union de leurs cœurs à Jésus Christ leur prière ; et que, confessant leur incapacité pour louer Dieu en eux-mêmes, ils se perdent en Jésus Christ pour dire à Dieu tout ce que Jésus Christ lui dit, et en même temps tout ce que dit l’Église en lui. C’est à quoi aussi nous attirait le prophète David, quand il disait : Venez, magnifions le Seigneur, et exaltons-le tous en la même prière (Ps 33, 4). Il faut donc faire comme les enfants de la fournaise, qui magnifiaient Dieu par un même esprit, une même volonté et un même cœur, et avec les mêmes dispositions et intentions de l’Esprit de Jésus Christ.
Jean-Jacques Olier, p.s.s.
Prêtre du diocèse de Paris, Jean-Jacques Olier († 1657), dit aussi « Monsieur Olier », a fondé le premier séminaire français, à la suite du concile de Trente, ainsi que la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6