Cette génération…
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” Jean est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »
(Mt 11, 16-19)
Heureux l’homme dont l’âme est unie à Dieu
Comme chaque chose qui a vie vit par son opération, ainsi que disent les philosophes, l’âme, ayant toutes ses opérations en Dieu par suite de l’union qu’elle a avec Dieu, vit d’une vie de Dieu, et par ce moyen, sa mort s’est changée en vie, c’est-à-dire sa vie animale en une vie spirituelle. Parce que l’entendement qui, avant cette union, entendait naturellement est désormais mû et informé d’un autre plus haut principe de lumière surnaturelle de Dieu, les sens étant demeurés à part ; il est devenu divin, parce que, par le moyen de l’union, son entendement et celui de Dieu ne sont qu’un. Et la volonté qui, auparavant, aimait d’un amour bas et mort, mue seulement par son affection naturelle, s’est changée en une vie d’amour ; et par le moyen de cette union, la volonté de Dieu et la sienne ne sont qu’une même volonté.
Parce que l’âme désormais, comme vraie fille de Dieu, est en tout mue par l’Esprit de Dieu, comme l’enseigne saint Paul : Ceux qui sont mus par l’Esprit de Dieu sont les enfants de Dieu (Rm 8, 14). De façon qu’ainsi qu’il a été dit, l’entendement de cette âme est désormais entendement de Dieu, et sa volonté est volonté de Dieu, et sa mémoire est mémoire de Dieu, et ses délices sont délices de Dieu.
St Jean de la Croix
Saint Jean de la Croix († 1591), prêtre et docteur de l’Église, travailla avec Thérèse d’Avila à la réforme du Carmel. Il a retranscrit dans une des plus belles œuvres littéraires espagnoles ses profondes expériences mystiques.
L’Adoration des bergers (détail, v. 1645), Philippe de Champaigne (1602-1674), Londres, Wallace Collection. © Dist. RMN-GP
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6