Jean Baptiste et le Christ
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.
Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
(Mt 11, 11-15)
S’emparer du royaume des Cieux
Depuis la venue de Jean Baptiste, les temps ont si heureusement changé que le royaume de Dieu est dorénavant pris d’assaut et emporté par la violence des pénitents, alors qu’auparavant la justice des innocents ne pouvait absolument pas l’obtenir. En effet, comment appeler la pénitence des pécheurs, sinon une violence faite au royaume des Cieux ? N’est-ce pas une violence que de s’emparer par force de ce qui n’avait pas été accordé à la nature, de telle sorte que ceux qui par nature étaient fils de colère, fils de la géhenne, s’introduisent, par un labeur opiniâtre qui vient à bout de tout, jusque dans l’héritage des saints, des participants à la gloire !
Donc, ne désespère pas, mais tiens bon, heureuse âme qui es ainsi entrée en lutte avec Dieu ; oui, il aime que tu lui fasses violence, et il désire être vaincu par toi. En effet, lors même qu’il est en colère et étend la main pour frapper, il cherche, de son propre aveu, un homme qui, tel Moïse, lui résiste ; ne le trouve-t-il pas, il se plaint en disant : Il n’y a personne qui se lève et me retienne ! (Is 64, 6)… Mais à Dieu ne plaise, mes frères, vous qui lui demandez ce qui lui est agréable, à Dieu ne plaise qu’il se montre fort contre vous (cf. Gn 32, 29), lui qui pour vous a voulu connaître jusqu’à la faiblesse de la mort ! Lui qui a été labouré de tant de blessures, lui dont tout le corps a été étendu sur la croix, d’où lui viendrait, dites-moi, la force de résister à cette charité qui l’a conduit à travers tous les genres de faiblesses ?
Bx Guerric d’Igny
Le bienheureux Guerric († 1157) fut abbé de l’abbaye cistercienne Notre-Dame d’Igny, en Champagne, de 1138 environ à sa mort.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6