1er degré du recueillement : conscience du devoir (2/4)
Proposition de retraite durant le Carême, au Cénacle Saint-Joseph, à Colombier-Saugnieu (près de Lyon),
Vivre dans l'amour jusqu'au don de soi par le p. Manuel Barbiero, sss,
du mardi soir 25 mars au vendredi midi 29 mars 2019. Plus de détails ici.
Suite de la Prédication à des religieux(ses) PA 93, Autographe, sans date.
Paragraphes précédents :
La vie intérieure
De la vie intérieure
1er degré du recueillement : conscience du devoir
Le premier degré du recueillement, de la vie intérieure, c'est de se mettre dans la conscience du devoir, dans la loi de Dieu. Que défend-elle ? Suis-je bien selon la loi divine en cette pensée ? ce désir ? cette action présente ? C'est là le fait de la conscience et dont la réponse fait la loi du devoir.
L'homme du devoir a sans cesse les yeux fixés sur elle pour en observer la sympathie ou la peine, l'affirmation ou la négation, comme le pilote a toujours les yeux sur sa boussole pour diriger son gouvernail.
Le recueillement en la loi est facile, parce que la moindre infraction est suivie d'un malaise, d'un trouble, d'une réclamation de la conscience : “Tu as mal fait !” Il n'y a que l'homme esclave de ses passions, et coupable volontaire qui, pour fuir ce reproche intérieur, se fuit lui-même, court et s'étourdit dans le monde pour n'avoir pas même le temps de se voir. Le démon les pousse, les lie à cette vie matérielle afin qu'ils n'aient même pas le temps de penser. Ils ont la fièvre du bruit, des affaires, des nouvelles, des changements ; en cet état, on n'entend ni Dieu ni sa conscience. Il n'y a plus de remèdes que dans une grâce de maladie, d'infirmité qui vous cloue sur un lit en face de soi-même, ou dans l'humiliation et les malheurs qui vous ouvrent les yeux en vous faisant voir la vérité de ces paroles de Salomon : “Tout n'est que vanité, excepté d'aimer Dieu et de le servir seul !” [ Im 1, 24: 41 ; cf. Qo 1,2]
Vivez dans la loi ; faites ce que disait Dieu à son peuple : “Liez-la à votre bras” etc. [cf. Ex 13,9]
S. Pierre-Julien Eymard (PA 93,2)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6