Découvrir le Mystère de Noël avec les antiennes « Ô » - Jour 2

Image de la publication

Image V.B.

Noël est un mystère, nous le savons tous, et même si chaque année nous reprenons les mêmes textes, les mêmes chants, nous ne mesurons toujours pas l’importance de ce temps. C’est pourquoi nous vous proposons en ce mois de décembre, durant ce temps de l’avant ou plus tard, de découvrir ce Mystère de l’Incarnation au travers des antiennes « Ô » chantées par l’Eglise dans les derniers jours précédents la fête de Noël. A chaque fois, nous vous proposerons des textes de l’Ancien Testament en liens avec l’antienne et une vidéo des antiennes en grégorien chantées par les dominicains d’Oxford.

Jour 2             

Poursuivons notre découverte avec les deux antiennes suivantes. Découvrons aussi des antiennes disparues au fil des temps et des modifications de la liturgie.

 

Remarques de l'abbé Migne, 1863 – Sur le site du Cérémoniaire https://www.ceremoniaire.net/

Par un décret du Concile de Tolède en 636, l'Annonciation devait être célébrée huit jours avant Noël. En chacun des jours de l'Octave, on chantait une Antienne O qui variait pour chaque jour et qui exprimait les vœux des anciens patriarches et prophètes pour la venue du Messie. Il y avait donc sept de ces Antiennes, puisque le jour même de la fête on n'en chantait point. Cette pratique est encore observée par le Rit romain. À Paris, ces Antiennes sont au nombre de neuf. Selon le témoignage de Guillaume Durand on en chantait douze, en certaines Églises, pour honorer, 1° les douze prophètes qui ont annoncé la venue du Messie ; 2° les douze apôtres qui ont prêché cet avènement. En quelques autres Églises, selon le même auteur, aux sept Antiennes du Rit romain, on en ajoutait deux autres, l'une en honneur de la sainte Vierge, l'autre en celui de l'ange Gabriel, et en quelques lieux en l'honneur de saint Thomas, apôtre. Celle-ci était chantée au jour de sa fête. Ainsi, le Rit parisien, qui a neuf Antiennes O, se conforme à ce dernier usage, quant au nombre ; car on n'y connaît pas plus que dans le romain les Antiennes O en honneur de la Vierge, de l'ange ou de saint Thomas.

 

Antiennes disparus :

Le 20 décembre : O Saint des saints, miroir sans tache du Dieu de majesté et image de sa bonté, venez effacer l'iniquité et apporter la justice éternelle.

Le 23 décembre : O Berger d'Israël et souverain de la maison de David, son chemin de liberté dès le commencement et pour l'éternité, venez nourrir votre peuple de courage, et régner avec justice et droiture.

En quelques lieux - à la sainte Vierge : O Vierge des vierges, comment cela se fera-t-il ? car vous n'avez point eu votre pareille, et vous n'aurez jamais de semblable à vous. (La vierge répond :) O filles de Jérusalem, pourquoi êtes-vous dans l'étonnement à mon égard ? Ce que vous voyez est un mystère divin.

En quelques lieux - à l'archange : O Gabriel, messager des cieux, qui es entré chez moi toutes portes closes, et m'as annoncé le Verbe en disant : vous concevrez et enfanterez un fils, il sera nommé Emmanuel.

En quelques lieux - à saint Thomas le 21 décembre: O Thomas Didyme, vous qui méritâtes de voir le Christ, nous vous adressons à haute voix nos prières, secourez-nous dans notre misère, afin que nous ne soyons pas condamnés avec les impies, quand le Juge arrivera.

En quelques lieux - à la ville de Jérusalem : O Jérusalem, ville du Dieu Très-Haut, lève les yeux autour de toi et vois ton Seigneur qui va venir pour te dégager de tes liens.

 

 

19 décembre

«Ô Racine de Jessé, signe dressé devant les nations,

toi devant qui les rois gardent le silence

tandis que les peuples appellent au secours,

viens nous libérer, ne tarde plus,

viens, Seigneur, viens nous sauver.»

 

« Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure. » (Is 11,10)
« Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme. Il étonnera de même une multitude de nations ; devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler. » (Is 52,13-15)
« Car c’est encore une vision pour le temps fixé ; elle tendra vers son accomplissement, et ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la : elle viendra certainement, sans retard. » (Ha 2,3)

 

 

20 décembre

Ô Clef de David, sceptre de la maison d’Israël,

tu ouvres et personne ne peut fermer,

tu fermes et personne ne peut ouvrir,

viens sortir du cachot le prisonnier assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort,

viens, Seigneur, viens nous sauver.

 

« Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s’il ouvre, personne ne fermera ; s’il ferme, personne n’ouvrira. » (Is 22,22)
« Juda, à toi, tes frères rendront hommage, ta main fera plier la nuque de tes ennemis et les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu remontes du carnage, mon fils. Il s’est accroupi, il s’est couché comme un lion ; ce fauve, qui le fera lever ? Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront. » (Gn 49, 8-10)
« Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes : car il étanche leur soif, il comble de biens les affamés ! Certains gisaient dans les ténèbres mortelles, captifs de la misère et des fers : ils avaient bravé les ordres de Dieu et méprisé les desseins du Très-Haut ; soumis par lui à des travaux accablants, ils succombaient, et nul ne les aidait. Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse : il les délivre des ténèbres mortelles, il fait tomber leurs chaînes. » (Ps 106(107), 8-14)

 

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous proposons de méditer ces antiennes, en reprenant éventuellement un des textes cités dans son intégralité, ou en prenant les textes du jour où l’antienne est chantée.

Vous pouvez aussi reprendre une des antiennes disparues et la ressasser toute la journée, comme une prière qui vous suit.

Puisqu’il est question dans ces deux antiennes de libération, d’ôter les ténèbres, nous vous proposons d’aller vous confesser pour quitter votre robe de tristesse, de deuil, de désolation et revêtir un habit de lumière pour la fête de Noël.

 

Sur la Nativité de Notre-Seigneur - Mathurin Régnier (1573-1613)

Pour le salut de l'univers

Aujourd'hui les cieux sont ouverts,

Et par une conduite immense

La grâce descend dessus nous.

Dieu change en pitié son courroux,

Et sa justice en clémence.

 

Le vray fils de Dieu tout-puissant

Au fils de l'homme s'unissant

En une charité profonde,

Encor qu'il ne soit qu'un enfant,

Victorieux et triomphant,

De fers affranchit tout le monde.

 

Dessous sa divine vertu

Le péché languit abattu,

Et de ses mains à vaincre expertes

Etouffant le serpent trompeur,

Il nous assure en notre peur

Et nous donne gain de nos pertes.

 

Les oracles sont accomplis,

Et ce que par tant de replis

D'âge promirent les prophètes

Aujourd'hui se finit en lui,

Qui vient consoler notre ennui

En ses promesses si parfaites.

 

Grand roi, qui daignas en naissant

Sauver le monde périssant,

Comme père, et non comme juge,

De grâces comblant notre roi,

Fais qu'il soit des méchants l'effroi,

Et des bons l'assuré refuge.

 

Qu'ainsi qu'en été le soleil,

Il dissipe, aux rais de son œil,

Toute vapeur et tout nuage ;

Et qu'au feu de ses actions

Se dissipant les factions,

Il n'ait rien qui lui fasse ombrage.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 52 personnes ont prié

1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

Je m'inscris